DÉCRYPTAGE. L’État, la région, l’Établissement public foncier et la Banque des territoires viennent de sélectionner 70 nouveaux projets de redynamisation des centres-bourg et ville en Bretagne. L’enjeu : les accompagner pour que, ensemble, ils retrouvent leur attractivité perdue.
C'est reparti. Après une 1re édition en 2017, qui avait permis de soutenir 60 projets d’attractivité qui commencent déjà à changer la physionomie de ces lieux de vie, la région Bretagne, l’État, l’Établissement public foncier (EPF) et la Banque des territoires Bretagne viennent de lancer un second appel à projets, en 2018. « Sur les 214 nouveaux projets de dynamisation des centresbourg et ville en Bretagne, nous en avons sélectionné 70 pour cette 2e édition, portés par les communes et les intercommunalités », commente Laurence Fortin, vice-présidente de la région Bretagne chargée de l’Aménagement territorial.
L’enjeu : les accompagner pour qu’ils réinventent leur centre endormi et retrouvent ainsi une attractivité. « Le caractère innovant, l’expérimentation ou la capacité à préserver les espaces naturels et agricoles, ont été autant de critères qui ont guidé nos choix », explique Gil Vauquelin, directeur régional de la Banque des Territoires Bretagne. Tout a commencé lors d’un colloque en 2016, organisé par la région et quelques partenaires autour du thème de la centralité. « Sept cents élus ont répondu présents. Nous avons ce jour-là entendu de nombreux témoignages d’élus qui tenaient tous un discours commun : “Nous avons beaucoup d’idées pour redynamiser le coeur de nos villes, mais trop peu de moyens.” À l’issue de ce colloque, nous avons pris l’engagement d’agir en faveur de la centralité, convaincus que l’État, la région, l’EPF de Bretagne et la Banque des territoires, ensemble nous pourrions jouer un rôle moteur dans la redynamisation de ces centres-ville et bourg », se souvient Laurence Fortin. Et les défis sont nombreux en termes d’habitat, de commerce, de mobilités, d’aménagement. « D’où la très grande variété des projets », certifie Gil Vauquelin.
La concertation avec la population, la cohérence du projet avec la stratégie territoriale de la commune, ainsi que la volonté d’économiser du foncier, ont été particulièrement valorisés, tout comme la qualité du pilotage et la coproduction du projet avec les acteurs du territoire, les entreprises – bien sûr –, mais également les habitants. « La création de liens a aussi été un facteur de sélection majeur », ajoute Laurence Fortin. « Et chaque bourg ou ville sélectionné a capitalisé sur ses atouts », renchérit Gil Vauquelin.
Sur le plan financier, c’est pas un peu plus de 28 M qui ont été mis sur la table. « La région a financé à hauteur de 14 M autant que l’État », commente Laurence Fortin. « Et la Banque des territoires a apporté une enveloppe supplémentaire de 720 000 d’ingénierie, notamment pour accompagner les porteurs de projet dans leur phase d’étude », complète Gil Vauquelin. Résultats : Pour ce qui est des bourgs, 18 en phase d’étude se sont vus attribuer 540 000 et 26 en phase de travaux, 14 m . Pour les villes, dix d’entre elles en phase étude ont collecté 400 000 et seize en phase de travaux ont rassemblé près de 14 M €. Ces aides faisant l’objet d’un contrat, d’une durée de douze mois, pour les études et de quatre ans pour les travaux. « Mais l’idée étant que les projets passent très vite en phase opérationnelle. Ce qui garantit, d’ailleurs, la qualité des projets », conclut Gil Vauquelin.
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