Alors que le Président Emmanuel Macron détaillait lundi dernier son programme de planification écologique qui permettra à la France de réduire de 55% ses émissions de gaz à effet de serre en 2030, de protéger la biodiversité et d’agir pour l’économie circulaire, le ministre de la Transition écologique Christophe Béchu a quant à lui apporté quelques précisions sur sa déclinaison dans les territoires.
« Les Français attendent des réponses concrètes à des problèmes concrets » a rappelé le ministre. Ce tour de France qui vient tout juste de démarrer dans la communauté de communes Auray Quiberon Terre Atlantique ( Morbihan) offrira autant d'occasions de décliner ce vaste sujet de la transition écologique. « Je parle bien d'un Tour de France dans lequel il sera question de biodiversité, dans lequel on pourra aussi bien parler du loup avec les difficultés que ça peut représenter, des sujets de l'adaptation du 4 degrés, la façon dont il faut qu'on prépare notre pays à être plus résilient par rapport à ces sujets, aux incertitudes que ça peut faire peser sur les stations de sports d'hiver, aux questions d'érosion du trait de côte et de montée des eaux sur les bords du littoral, à la gestion des vagues de chaleur et puis à l'ampleur de la marche aussi bien pour les agriculteurs pour les entreprises et cetera. » Concrètement, aller dans les territoires sera l'occasion, selon le ministre, « de se mettre dans des situations de débat avec des publics extrêmement différents, qu’il s’agisse de citoyens dans les réunions publiques, d’élus au travers d'une assemblée de maires, de professionnels dans un contexte syndical ou de fédération, des associations ou bien des jeunes ». En parallèle, seront organisées des visites à la fois pour montrer ce qui a déjà été fait les territoires pionniers et qui commencent à mettre en œuvre des solutions qui pourraient être généralisées ou, au contraire, d'aller mesurer les freins budgétaire, réglementaire et de mentalité, qui empêchent de déployer ou d'accélérer sur un certain nombre de ces solutions.
« On est dans une déclinaison territoriale d'un objectif national avec une politique qui s'appuie sur des leviers et des incitations en termes de financement et sur un prolongement par les collectivités territoriales, a expliqué le ministre, précisant que très concrètement cette territorialisation serait matérialisée par des conférences des parties (Cop) dont la première sera installée dans le courant du mois d'octobre par la Première ministre elle-même « de manière à pouvoir lancer le mouvement. » Les Cop seront co-présidées par les présidents de régions et par les préfets. Une circulaire envoyée prochainement à ces mêmes préfets apportera des précisions sur la manière dont ils peuvent s'organiser. Christophe Béchu l’a assuré, « la région n'est pas l'horizon ultime de cette territorialisation, c'est la porte d'entrée. Ensuite c'est bien avec les départements et le bloc communal qu'on défendra cette planification pour qu’à l'été prochain, toute la planification nationale fasse l'objet d'engagement sur le plan local. »
Inscrivez-vous dès maintenant sur le groupe Facebook Paroles de Maires pour obtenir des informations quotidiennes sur l'actualité de vos missions.