Un rapport de l’Observatoire des territoires dévoile les différentes facettes des mobilités résidentielles en France et met en exergue les défis qu’elles posent pour la cohésion sociale et territoriale. « On observe que les écarts de dynamisme migratoire s’accentuent entre les régions attractives de l’Ouest et du Sud d’une part, et les régions du Nord Est et d’Outre-mer d’autre part. Au niveau local au contraire, les écarts de solde migratoire ont plutôt tendance à se réduire entre les espaces urbains, périurbains et ruraux, mais les mouvements résidentiels s’accompagnent à cette échelle d’une forte différenciation sociale », commente Pierre Mirabaud, président du conseil d’orientation de l’Observatoire des territoires. Ce rapport révèle notamment que chaque année, seul un peu plus d’un Français sur dix change de logement, un taux de mobilité supérieur à la moyenne européenne (11 % contre 9 % par an) et que plus des deux tiers de ceux qui déménagent se réinstallent dans le même département. On y apprend également qu’il existe d’importantes différences de propension à déménager loin selon le profil des individus. Ainsi, certaines catégories de la population (les 40-55 ans, les individus pas ou peu diplômés, les ouvriers et les employés) ont plutôt tendance à rester dans un périmètre de proximité. À l’inverse, les jeunes, les cadres et les individus les plus diplômés parcourent de plus longues distances quand ils déménagent. Depuis cinquante ans, les mobilités résidentielles ont profondément reconfiguré les dynamiques territoriales françaises. L’intégralité du rapport 2018, sa synthèse au format interactif et l’outil de diagnostic territorial sont accessibles sur le site de l’Observatoire des territoires du CGET.
www.cget.gouv.fr
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