Evaluer la “santé psychologique” des habitants, c’est l’analyse que propose l’Observatoire Santé et Qualité de Vie Urbaine, un outil novateur développé par le cabinet HURBA de psychologie urbaine dont les premiers résultats viennent d’être publiés. Une première en France.
« Les indicateurs économiques comme le PIB ne nous disent pas comment vont les habitants d’un pays, d’une ville.» C’est en partant de ce constat que Barbara Attia, fondatrice et dirigeante d’Hurba, 1er cabinet de psychologie urbaine en France, a développé l’Observatoire Santé et Qualité de Vie Urbaine, en partenariat avec un statisticien, des urbanistes et des architectes. Son principe : transposer aux habitants d’une zone urbaine les grilles d’analyse des risques psychosociaux utilisées en entreprise pour conseiller les municipalités sous l’angle de la “santé psychologique” de leurs riverains.
Les principaux chiffres de l’Observatoire Santé et Qualité de Vie Urbaine montrent que les Français évaluent positivement leur qualité de vie urbaine, avec la note de 69/100. Au-delà de ces résultats bruts, moyenne nationale de comparaison, ces indicateurs ont pour objectif de mettre en lumière les facteurs prioritaires aux yeux de ceux qui vont le mieux, et inversement, afin que les municipalités et collectivités puissent mettre en place des projets qui visent l’amélioration continue.
« Pour l’heure, le questionnaire aborde l’ensemble des dimensions dont on sait, de par la littérature, qu’elles ont un impact sur la santé et la qualité de vie des habitants : sentiments de liberté, de sécurité ou d’appartenance, attachement au lieu, importance du soutien social, des souvenirs etc ; tout en évaluant leurs perceptions à propos de leur environnement urbain : l’espacement des constructions, la beauté des bâtiments, les différents espaces disponibles, l’accessibilité, l’exposition à différents risques etc. » contextualise Barbara Attia, qui ajoute : « Le croisement de ces données permet de faire à la fois un état des lieux de la santé globale des riverains mais aussi de donner une définition d'un environnement urbain de qualité. »
L’étude montre que les facteurs de protection stratégiques comme la sensation d’être bien intégré dans son quartier et la réputation de ce dernier, le soutien social perçu, les contacts visuels établis dans son environnement urbain de proximité, l’offre d’activités proposée pour les enfants, le volume des bâtiments constituent des impacts positifs sur la qualité de vie urbaine. Quant aux leviers pour l’amélioration de la Qualité de Vie Urbaine, ils sont matérialisés par l’importance du tissu associatif, la facilité à d’accès aux sanitaires, la présence d’équipements médicaux, le sentiment d’être consulté et la possibilité de mener des actions en faveur de l’écologie.
A l’inverse, les impacts négatifs mis en cause sont la gêne provoquée par les bruits de voisinage ainsi que la gêne provoquée par la gestion des ordures et des déchets, la sensation d’oppression et le risque sécuritaire sont les points de vigilance auxquels prêter la plus grande attention. Enfin, la sensation que l’on construit trop est le facteur de risque prioritaire pour la population française aujourd’hui.
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