A partir du 1er juillet prochain et pour une durée d’un an, les habitants du Perche et de la Sologne notamment, confrontés à l’absence de médecins traitants, se verront proposer une offre de santé de proximité et de qualité.
Dans le cadre de son plan « le 41 en bonne santé » 2022-2028, formalisation ambitieuse de l’engagement départemental de garantir à chaque Loir-et-Chérien une offre de santé de qualité et de proximité, le conseil départemental a décidé d’expérimenter, durant une année, la mise en œuvre de deux unités mobiles de téléconsultation assistée dans les zones du département les plus touchées par la désertification médicale. « Les inégalités territoriales en termes de présence médicale persistent et se creusent en France alerte le Conseil National de l’Ordre des Médecins dans la dernière version de son Atlas de la démographie médicale, publiée le 7 juin. La variation entre 2010 et 2023 de la densité des médecins en activité, toutes spécialités et modes d’exercice confondus, montre un accroissement des écarts entre territoires et une dégradation importante dans le Bassin parisien, les départements entourant l’Ile-de-France et vers le Centre-Val de Loire. Une des raisons identifiées est que les zones sous-denses ne sont pas représentées à proportion de leur poids démographique dans les facultés de médecine » analyse Philippe Gouet, président du conseil départemental. Avec 220 médecins généralistes sur l’ensemble de son territoire – soit un praticien pour 1 540 habitants – le Loir-et-Cher est placé au 72e rang des départements français. L’installation, dans le cadre du plan « Le 41 en bonne santé », de 25 médecins supplémentaires sur le territoire depuis 2022 est, bien qu’encourageante, insuffisante à ce stade en rapport au déficit de médecins estimé à 70.
Un service accessible à tous
En partenariat avec l’association de soins de premiers recours Centre-Val de Loire qui exploite le centre de santé de premiers recours de Salbris, le conseil départemental prévoit le déploiement de deux unités mobiles de téléconsultations assistées au nord et au sud du département, là où la carence d’offre médicale est la plus forte. En pratique, un infirmier diplômé d’État équipé d’une mallette de téléconsultation se déplacera au domicile des patients pour réaliser des téléconsultations. Le service, effectué 10 heures par jour, 7 jours sur 7, sera également proposé et accessible aux résidents des EHPAD et des autres lieux de vie de personnes en perte d’autonomie. Pour le président du conseil départemental, l’intérêt de cette expérimentation est double. « Tout d’abord pour les patients, en augmentant l’offre de soins sur le territoire grâce aux téléconsultations réalisées par des médecins hors département. Ensuite pour les médecins installés en Loir-et-Cher qui pourront offrir une alternative à leurs patients s’ils sont dans l’impossibilité de les recevoir dans un délai raisonnable au regard du motif de la consultation » a-t-il expliqué. Le département conditionne néanmoins cette expérimentation à la délivrance de l’autorisation requise de l’ARS. Le fonctionnement des deux unités mobiles de téléconsultation assistée repose sur le salariat de trois professionnels infirmiers par antenne. Lors de la dernière session plénière du 19 juin dernier, l’assemblée des élus a voté – à l’unanimité – l’attribution à l’association de soins de premiers recours Centre-Val de Loire d’une subvention d’un montant de 288 000 € destinée à couvrir les frais générés, charges comprises, par le recrutement de ces professionnels.
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