Villes et villages où il fait bon vivre publie son palmarès 2020, le plus complet jamais réalisé sur les communes de France. Annecy, Bayonne et La Rochelle montent sur le podium parmi celles de plus de 2 000 habitants. Tandis que Peltre, Guéthary et Martinvast l’emportent pour les plus petites.
C'est le résultat d’une enquête pharaonique qui a duré plus de deux ans. L’association Villes et villages où il fait bon vivre vient de publier l’édition 2020 de son palmarès. Au vu du nombre de critères officiels (182) fournis par l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), de catégories (qualité de vie, sécurité, transports, commerces et services, santé, éducation, sports et loisirs, solidarité), du nombre de communes (34 841) et de strates (9), c’est une première.
Entre lac et montagne, des services publics performants, une offre de transports qui ne cesse de s’étoffer, des emplois en grand nombre et notamment industriels, Annecy (74) truste la première place des villes de plus de 2 000 habitants où il fait bon vivre. Et pour cause, la ville au paysage de carte postale accumule de nombreux atouts. « La politique sociale, culturelle, sportive, mais également la maîtrise des dépenses publiques qui a allégé la dette des habitants participent pleinement à la qualité de vie de la ville », lance fièrement Jean-Luc Rigaut, l’édile local. les villes de Bayonne (64), La Rochelle (17), Angers (49) et Le Mans (72) complètent le top 5.
Parmi les 30 000 villages français de moins de 2 000 habitants, Peltre (57), Guéthary (64), Martinvast (50), Épron (14) et Authie (80) tiennent la tête du classement. En effet, si Peltre est largement devancé par Guéthary sur la qualité de vie (éloignement de la mer, hébergement touristique, espaces verts) et les transports, le village se surpasse sur l’éducation, la solidarité ou les sports et loisirs. « Parce qu’un village où il fait bon vivre n’est pas qu’un village de carte de postale où les citadins aiment passer leurs vacances. C’est aussi, et surtout, un bourg avec des commerces, des transports et des services publics, ou qui n’en est pas éloigné », commente Villes et villages où il fait bon vivre. Ainsi s’expliquent les bons classements des minicommunes très proches d’une grande ville, comme près de Metz (57) ou de Biarritz (64).
Chez les Petits Poucets, les villages de moins de 500 habitants – on en compte 18 380 en France –, Mey (57) devance Saint-Jean-de-Beauregard (91) et Barbaggio (20), et se positionne, au classement général, au 1 367e rang. « Une commune où il fait bon vivre, c’est d’abord une commune que l’on choisit, où on y trouve sa place, et qui répond à nos propres critères d’accès au quotidien aux services du quotidien », commente Jean-Luc Rigaut.
Pour Caroline Cayeux, présidente de Villes de France, qui regroupe les villes moyennes de 10 000 à 100 000 habitants, « ces villes à taille humaine cultivent avant tout un mode de vie qui convient aux familles avec un environnement rural et des espaces verts importants, des services publics de proximité, des crèches, des hôpitaux, des antennes d’enseignement supérieur, une véritable solidarité et où le logement est bien plus accessible financièrement, notamment aux jeunes couples ».
Le palmarès ainsi réalisé bouscule l’idée que pour bien vivre, il faut vivre dans les métropoles, alors qu’il est de bon ton de dire que c’est dans ces villes géantes que l’on trouve les meilleurs services publics, les meilleures universités, une concentration des emplois et une grande diversité de transports. En réalité, les villes moyennes et les villages ne sont pas dénués d’atouts. Pour preuve, seules Nice (06) et Bordeaux (33) parviennent à se hisser dans le top 10 du classement, respectivement aux 6e et 8e rangs. La ville de Lyon (69) décroche seulement la 56e place par manque d’infrastructures de sport et de loisirs, et Paris la 58e, car pointée du doigt par l’insécurité qui règne dans la capitale. Quant à Marseille (13), la cité phocéenne arrive en queue de peloton (85e), plombée par un accès difficile aux transports. Entre autres.
■ 182 critères Dont 151 provenant de l’Insee et concernant directement chaque commune, et 31 provenant d’organismes publics officiels (ministère de l’Intérieur…).
■ 8 catégories La qualité de vie, la sécurité, les transports, les commerces et services, la santé, l’éducation, les sports et loisirs, et la solidarité.
■ 34 841 communes Le palmarès analyse et classifie l’ensemble des communes de France métropolitaine, soulignant le rayonnement des villes et le charme des villages.
■ 9 strates Le palmarès compare les villes et villages selon leur nombre d’habitants, en fonction des neuf strates de population défi nies par l’Insee.
Danièle Licata
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