Où fait-il bon se loger en France ? C’est l’objet de la 3e édition du baromètre Qualitel-Ipsos qui met en lumière une réalité peu connue : en matière de logement, la fracture territoriale se lit à l’envers.
Plus on habite dans une petite ville, plus on est satisfait de la qualité de son logement. C’est, en effet, dans les communes rurales et dans les villes moyennes que l’on affiche le taux de satisfaction le plus élevé en matière de logement avec une note de 7/10 contre 6,7 dans les métropoles et seulement 6,4 en région parisienne. « La taille idéale d’un logement dans une commune rurale est quasiment identique à sa taille réelle, soit 135 m2 environ, explique la directrice générale d’Ipsos. Tandis que beaucoup de métropolitains doivent accepter de vivre dans un espace plus petit que rêvé avec 94 m² en moyenne contre 109 m² souhaités. » Si la taille du logement a un impact sur la qualité de vie, cette dernière peut être altérée par l’environnement immédiat. C’est le deuxième enseignement de l’étude qui montre que les habitants des agglomérations sont désavantagés puisqu’ils sont trois fois plus susceptibles d’être dérangés par les bruits du voisinage. C’est le cas de 33 % des Franciliens qui déclarent être « gênés de jour comme de nuit », contre 11 % des habitants en milieu rural. D’autres éléments comme le statut de l’occupant et le type d’habitat exercent une influence sur la satisfaction de son lieu de vie. Le score moyen donné par les propriétaires de leur logement s’élève à 7,2/10 contre 6/10 pour les locataires. Et là encore les propriétaires les plus nombreux vivent en milieu rural et dans les communes moyennes, là où les prix de l’immobilier sont aussi plus abordables. L’étude montre également que le taux de satisfaction varie en fonction du type d’habitat. En maison individuelle, les habitants semblent plus heureux qu’en appartement. Or, c’est le type d’habitat le plus courant en milieu rural (80 %).
Si les résultats montrent qu’habiter en zone rurale ou dans les villes moyennes, constitue un atout pour la qualité du logement, 55 % des habitants des zones rurales et 33 % des habitants de villes moyennes se montrent davantage insatisfaits de l’offre de services d’équipements et d’accès aux transports. Des inconvénients qui pour autant ne semblent pas provoquer chez eux l’envie de partir. Ils sont 38 % en zones rurales et 32 % dans les villes moyennes à déclarer ne vouloir changer de logement pour rien au monde. Ils ne sont que 22 % en région parisienne. « Lorsque les ménages viennent habiter dans nos communes rurales, ils font un choix, d’où l’attachement à leur logement, commente Olivier Pavy, maire de Salbris (41), qui accueille 5 000 habitants. Ils viennent pour la qualité de vie. » Dans ces territoires, le logement mobilise davantage d’investissement personnel et joue un rôle social très important.
Blandine Klaas
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