Le travail de reconquête de l’identité de l’avenue, mené depuis cinq ans sous l’impulsion du Comité des Champs-Élysées, devient réalité. Ce mercredi 11 mai, Anne Hidalgo, maire de Paris et Marc-Antoine Jamet, président du comité Champs-Elysées ont annoncé le lancement du grand projet de transformation et de modernisation « Réenchanter les Champs-Elysées » pour que la plus belle avenue du monde retrouve sa dynamique économique et séduise à nouveau les Parisiens.
« Aujourd’hui on passe à un nouvel acte, une nouvelle étape, un nouveau moment une nouvelle dynamique » a déclaré Marc-Antoine Jamet, président du comité Champs-Elysées et maire de Val-de-Reuil en lançant officiellement la transformation des Champs au côté de la maire de Paris et en présence de nombreux élus, acteurs économiques, culturels et diplomatiques de l’avenue.
Longtemps réservés à la promenade et aux flâneries des Parisiens, les Champs-Élysées ont été bâtis à la gloire des rois, empereurs et présidents qui n’auront de cesse de laisser leur trace sur cet axe. Tout comme, d’ailleurs, les entreprises privées, qui feront appel à des architectes de renom pour la marquer de leur empreinte. Le quartier des Champs-Élysées devient ainsi au cours du XXe siècle le quartier central des affaires d’un Paris en pleine expansion et devient ainsi aux yeux du monde la plus belle avenue du monde. Mais peu à peu, les Champs-Élysées vont perdre de leur superbe jusqu’à provoquer un véritable rejet de la part des Parisiens. Aujourd’hui : 68 % des 100 000 visiteurs quotidiens de l’avenue sont des touristes, 5 % seulement des promeneurs parisiens. Et pour cause, l’avenue cumule surtrafic, pollution, surtourisme, surconsommation, … alors que ses jardins, de 24 hectares, plus grands que le Parc Monceau (17e) proche, s’avèrent hyper-vide car totalement inconnus des Parisiens. Aujourd’hui, les enjeux environnementaux imposent une nouvelle métamorphose. Les Jeux olympiques et paralympiques de 2024, dont l’organisation a été remportée par la ville, sont l’occasion d’engager les transformations pour faire, à l’horizon de 2030, de cette avenue une sorte de laboratoire d’innovation, un modèle de ville durable et inclusive. « Je savais que ce projet fédérateur que sont les jeux Olympiques et paralypiques allaient nous permettre d’accélérer les transformations de la ville et notamment la transformation écologique, a indiqué la maire de Paris. Ces jeux sont une opportunité exceptionnelle parce qu’ils nous fixent aussi une échéance ».
Une transformation en deux temps
La transformation se déroulera en deux temps. Des travaux immédiats d’embellissements, de végétalisation et de réparation de l’avenue interviendront avant 2024. Sont prévus la végétalisation paysagère et entretenue des pieds d’arbres, la rénovation des trottoirs, la restauration des bancs, le désencombrement de l’Avenue par la suppression des éléments de mobiliers urbains vétustes ou inutiles, l’élargissement, la sécurisation et l’augmentation du nombre de passages piétons. Dans les jardins, les actions porteront sur la rénovation des allées et la piétonisation des allées intérieures, la plantation d’arbres et l’embellissement paysager, la restauration du mobilier urbain ainsi que l’inclusion de l’avenue basse des Champs-Élysées dans le dispositif « Paris respire ». Sur la place de l’Étoile - Charles de Gaulle, l’élargissement de l’anneau central et la réfection des musoirs seront réalisés dans le but d’offrir un meilleur confort de visite. Après les jeux olympiques et paralympiques 2024, suivra un réaménagement complet urbain, écologique et numérique, de l’ensemble de l’avenue en y incluant les places de la Concorde et de l’Étoile, les jardins des Champs-Élysées, l’avenue Montaigne et l’avenue de la Grande Armée, mais aussi les connexions à la Seine et les souterrains, tunnels et sous-sols.
Une démarche fédératrice
« La démarche est unique » selon le président du comité Champs-Elysées, qualifiant d’exceptionnelle l’alliance partenariale qui a permis d’aboutir à ce projet, avec d’un côté les acteurs immobiliers, commerciaux, financiers et culturels « qui vivent sur l’avenue et la font vivre », et de l’autre côté les acteurs institutionnels, politiques, administratifs. Une vision également été co-construite avec les près de 100 000 Français qui ont participé à la consultation citoyenne, dont les résultats ont été dévoilés en juin 2020.
Le coût total du projet : 24 millions d’euros.
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