La CCVHA veut faire de la responsabilité sociétale le cœur de son action et participe à la définition du premier référentiel du label Lucie 26000 Collectivités. Avec, à la clé, une amélioration de ses pratiques et un meilleur service aux concitoyens.
Née de la fusion de trois communautés de communes, la communauté de communes des Vallées du Haut-Anjou (CCVHA) est une jeune collectivité, apparue le 1er janvier 2017.« Nous avions de vraies différences et les deux années après l’harmonisation des compétences ont été quelquefois compliquées », explique Étienne Glémot, son président. Alors que nous étions en train d’écrire nos procédures internes et de fonctionnement, nous avons pensé qu’il serait bien de nous appuyer sur une méthodologie pour revisiter notre organisation et prendre des engagements. » Après avoir balayé les nombreuses possibilités, la collectivité a choisi la norme ISO 26000, jusque-là utilisée par les entreprises, avec cette idée de redonner à chacun sa place dans l’organisation, d’agir dans le cadre d’une gestion durable, dans le respect de l’environnement, et avec des méthodologies de travail revues et corrigées.
C’est ainsi que la CCVHA s’est vue écrire le pilote zéro de l’ISO 26 000 applicable aux collectivités publiques. « Dans la manière de construire ce projet, nous avons tout de suite induit la question des parties prenantes, et cherché à créer une synergie entre élus et agents. Il fallait trouver comment travailler ensemble, comment intégrer la question de la transversalité dans les politiques, afin de ne plus travailler en silo », précise Virginie Guichard, vice-présidente projet de territoire RSO* de la CCVHA. À l’issue d’une première évaluation défavorable, en janvier 2018, les élus redoublent d’efforts et poursuivent le processus d’amélioration mis en œuvre pour obtenir enfin la labellisation Lucie 26 000, en février 2019. Ils disposent de trois ans pour mettre en œuvre l’ensemble de ses engagements. « La labellisation n’est que l’outil qui va nous aider naturellement à progresser dans les domaines où nous nous sommes don- né des objectifs», poursuit Étienne Glémot. Soit la mise en place du respect du droit des personnes, des relations, des conditions de travail et une gouvernance responsables, la préservation de l’environnement, l’éthique dans les relations d’affaires, le respect de l’intérêt des citoyens et le soutien d’initiatives d’intérêt général. Sept domaines dans lesquels la collectivité souhaite progresser. « Nous essayons de nous remettre en cause pour améliorer nos pratiques et mieux servir nos concitoyens. Notre volonté, c’est que les élus et les agents prennent du plaisir à être au service de la population, mais que la population sente aussi que nous utilisons l’argent public avec une certaine efficience », conclut Étienne Glémot.
Pour Virginie Guichard, la labellisation Lucie 26 000 est le démarrage d’une démarche qui va amener un fonctionnement très différent et donner à la collectivité une culture nouvelle en termes de process, de fond et de manière de travailler la transversalité: « C’est une marque de fabrique. S’il est difficile d’obtenir la labellisation, l’important, c’est de la garder. Cette démarche nous tire vers le haut. »
Blandine Klaas
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