Clermont-Ferrand expérimente les bus à hydrogène

Dans le cadre de leur politique de transition énergétique et de leur volonté d’investir dans des technologies d’avenir, Clermont Auvergne Métropole et le SMTC-AC, autorité organisatrice de mobilité, vont expérimenter une flotte de véhicules à hydrogène sur une ligne forte du réseau de transports en commun T2C.

Depuis 2020, le Syndicat Mixte des Transports en Commun de l'agglomération clermontoise (SMTC-AC) a cessé l’acquisition de bus diesel et mettra en service, fin 2025, 40 nouveaux bus à haut niveau de service (BHNS) électriques sur batteries. Son objectif étant de disposer d’ici à 2035 d’un parc roulant composé uniquement de véhicules à « faibles émissions ». Cette nouvelle expérimentation centrée sur l’hydrogène s’inscrit elle aussi pleinement dans la stratégie de transition énergétique et écologique menée par la métropole clermontoise.

« En tant qu’autorité organisatrice de la mobilité, le SMTC-AC doit raisonner à long terme en préparant l’avenir des transports en commun qui circuleront sur notre réseau. Si les futures lignes de BHNS seront électriques, une technologie désormais éprouvée, nous faisons le choix de l’anticipation en expérimentant dès aujourd’hui des bus à hydrogène, explique François Rage, Premier Vice-Président de Clermont Métropole en charge de la mobilité durable, et Président du SMTC-AC. L’objectif est double : investir dans une filière à fort potentiel et monter en compétence pour être en mesure de déployer cette technologie lorsqu’elle sera parvenue à maturité.»

Un écosystème d’expertises réuni autour de l’hydrogène renouvelable

Le projet consiste dans le développement d’un écosystème local dédié à l’hydrogène, depuis la production d’une énergie 100 % décarbonée (station des Gravanches), à l’avitaillement de la flotte de véhicules (station de compression et distribution de Cournon-d’Auvergne), ainsi qu’à la mise en service de 10 autobus neufs et 4 autocars rétrofités. La ligne 35-36, sur laquelle circuleront ces véhicules, est composée de deux lignes urbaines combinées. Elle effectue la liaison entre le centre de Clermont-Ferrand (Delille Montlosier) et les communes de l’Est de la métropole : Lempdes, Mur-sur-Allier et Pont-du-Château. Elle sera opérée et maintenue par Keolis à partir de la rentrée 2024. Le SMTC-AC est accompagné par Ingérop pour l’assistance maitrise d’ouvrage depuis la genèse du projet et Keolis interviendra comme maître d’œuvre. Il coordonnera les activités des partenaires impliqués dans la chaîne de valeur et assurera également, pour une durée de 10 ans, l’exploitation et la maintenance des 14 véhicules à hydrogène, neufs et rétrofités, à compter du mois de septembre 2024.

Avec son institut de formation interne, Keolis élaborera un programme de formation « hydrogène » pour les conducteurs et les mainteneurs. En outre un partenariat avec l’école d’ingénieurs clermontoise SIGMA a été établi pour la gestion et le suivi des données remontées par les véhicules et la station d’hydrogène afin de valoriser et partager le retour d’expérience avec le SMTC-AC et son exploitant T2C.

« La question des mobilités et des modes de déplacement alternatifs à la voiture individuelle est un enjeu majeur pour lutter contre le dérèglement climatique et faciliter le quotidien des habitants de notre territoire. Notre ville, notre métropole et leurs partenaires, sont pleinement mobilisés sur ce sujet, notamment avec la mise en œuvre du projet InspiRe. En expérimentant une flotte de véhicules à hydrogène, nous voulons relever le défi de l’innovation et imaginer les solutions de mobilité de demain » a déclaré Olivier Bianchi, Maire de Clermont-Ferrand et Président de Clermont Auvergne Métropole.