Congrès Villes de France : Caroline Cayeux « continuera d’être à l’écoute pour défendre les territoires »

« Ce contexte de début de mandature présidentielle et de début de législature parlementaire offre une perspective nouvelle et assez unique sur les années à venir pour construire avec le gouvernement de la République et avec le Parlement les voies de 5 années fortes pour faire avancer non seulement les villes de France mais aussi le pays tout entier » a déclaré Jean-François Debat, président délégué de Villes de France et maire de Bourg-en-Bresse, en ouverture du congrès qui cette année était chargé en émotion. En effet, Caroline Cayeux, présidente de Villes de France depuis 2014 et maire de Beauvais a participé à l’événement en tant que ministre déléguée chargée des Collectivités territoriales, une fonction qu’elle occupe depuis le 4 juillet 2022. « L’émotion est réelle. Je continuerai à être présente à vos côtés. 5 ans pour réussir dans les Villes de France, c’est une thématique qui m’est chère, a-t-elle promis. Ma présence à vos côtés ce matin témoigne aussi de l'intérêt que je porte à Villes de France et aussi aux villes moyennes au sens large du terme. Il y a des liens importants entre l'état et les collectivités locales, au service de la construction de politiques publiques au plus proche des attentes de nos concitoyens ». Le terrain l'écoute et le dialogue seront les trois axes de sa méthode. « Nous irons à votre contact, recueillir les bonnes pratiques. C’est ce travail collectif qui permettra de réussi les défis de notre temps » a assuré quant à lui Christophe Béchu, maire d’Angers et ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des Territoires.

« C’est un congrès important pour poser les bases notamment de la coopération entre l'état et les villes moyennes dans les années qui viennent, pour pouvoir présenter nos attentes, nos points de difficulté, mais également nos propositions » a rappelé Frédérique Macarez, maire de Saint-Quentin et vice-présidente de Villes de France. Fiers de la récente nomination de leur présidente, les élus des villes moyennes savent combien elle leur sera utile dans ses nouvelles fonctions, certains qu’elle « aura à cœur de faire passer des messages » face aux nombreux défis des années à venir et à certains points de vigilance notamment en ce début de quinquennat : le zéro artificialisation nette (ZAN), la santé, l’enseignement supérieur, la sécurité et les finances locales. Cette dernière question inquiète d’ailleurs fortement les élus a expliqué le président délégué de villes de France : « En 2021 les finances des collectivités ont été maîtrisées, les investissements ont été importants et la situation est globalement saine au 31 décembre 2021. Tout ceci est aujourd'hui caduque. Nous sommes impactés par l'inflation, les marchés de l'énergie ont subi des hausses pouvant aller jusqu’à 300%, nous aurons à faire face à l'évolution du point d'indice des agents pour garantir l'évolution de leur pouvoir d'achat, ce qui aura également un impact sur nos finances, et aujourd'hui les marchés publics se traitent à un niveau élevé. Nous demandons au gouvernement de nous accompagner sur les dépenses de fonctionnement pour amortir le choc. De nouvelles ponctions sur les finances des collectivités comme la participation à la suppression de la dette à hauteur de 10 milliards d'euros ou encore la suppression de la CVAE sont totalement inadaptées. Nous demandons au gouvernement de revenir sur cette mesure qui réduirait encore les capacités des collectivités à intervenir et à disposer des moyens des politiques publiques ». En réponse, Caroline Cayeux a confirmé l’abandon par le gouvernement des 10 milliards d’euros d’économies supplémentaires demandés aux collectivités locales.

Parmi les thèmes évoqués au cours de ces deux journées : le pouvoir d’achat des Français, le développement économique, le développement universitaire dans les villes moyennes, le défi de la transition énergétique et bien sûr le programme Action cœur de Ville qui a insufflé depuis son lancement une belle dynamique dans les villes moyennes avec plus de 6000 projets et 3,3 milliards d’euros déployés. Le second volet du programme présenté pour l’occasion par le préfet Rollon Mouchel-Blaisot, directeur du programme, devrait poursuivre quatre objectifs : conforter le rôle de centralité des villes moyennes, revitaliser en priorité le centre-ville, accompagner ces villes vers les trois grands défis que sont les transitions écologique, démographique et économique et enfin, sortir des opérations de plus en plus complexes.

Ce que souhaitent aujourd’hui les élus des villes moyennes : un échange constructif mais également exigeant avec le gouvernement pour avoir de la visibilité et de la lisibilité sur les politiques publiques qu’ils souhaitent engager dans leurs territoires. Un contrat de confiance avec l'Etat pour continuer à avancer sereinement.

 

 

 

 

Caroline Cayeux réélue à la tête des villes moyennes

Jeudi 8 octobre, les adhérents de Villes de France ont élu le Conseil d’Administration, renouvelé à hauteur de 43%, et accordé une nouvelle fois leur confiance à Caroline Cayeux, maire de Beauvais, qui poursuit sa mission à la tête de l’association. « C’est dans un esprit d’intelligence collective que je souhaite poursuivre cette mission. J’ai besoin de toutes les énergies, de toutes les expériences pour défendre nos territoires. Je crois que la force de notre association réside justement dans son esprit constructif trans-partisan. Avec une équipe renouvelée et féminisée, nous allons poursuivre et amplifier notre action » a déclaré la Présidente. Jean-François DEBAT a, quant à lui, été réélu unanimement Président Délégué.

 

Le Conseil d’Administration élu à l’occasion de l’Assemblée Générale du 8 octobre 2020 :

Présidente :  Caroline CAYEUX (Maire de Beauvais et Présidente de la CA du Beauvaisis)

Président délégué : Jean-François DEBAT (Maire de Bourg-en-Bresse et Président de la CA du Bassin de Bourg-en-Bresse)

4 Vice-présidents

Secrétaire Général : Luc BOUARD (Maire de La Roche-sur-Yon et Président de La Roche-sur-Yon Agglomération)

Secrétaire Général adjoint : Marc GRICOURT (Maire de Blois)

Trésorier : Philippe BUISSON (Maire de Libourne et Président de la CA du Libournais)

Trésorier adjoint : Jérôme BALOGE (Maire de Niort et Président de la CA de Niort)

18 administrateurs

 

 

Déserts médicaux : l’APVF et Villes de France font leurs propositions

« Notre système de santé est profondément en crise. Les Français ont invité ce thème dans le Grand débat, ils attendent des réponses » a  rappelé Frédéric Valletoux, maire de Fontainebleau et président de la Fédération hospitalière Française (FHF), à l'occasion d’un colloque sur la désertification médicale, organisé le 10 avril par l’association des petites villes de France (APVF) et Villes de France, en partenariat avec la Mutuelle Nationale Territoriale (MNT). L’accès au service public de santé est plus que jamais d’actualité. Et si les deux associations prennent acte des avancées contenues dans le projet de loi relatif à l’organisation et à la transformation du système de santé, parmi lesquelles la création des projets territoriaux de santé, la suppression du numerus clausus et l’extension du recours aux médecins adjoints, des inquiétudes demeurent. Qu'en est-il de la cartographie des hôpitaux de proximité ?  Quels praticiens interviendront dans les hôpitaux de proximité qui n’auront plus d’activité de chirurgie ou de maternité ? Comment rendre plus accessible l'offre de soins en milieu rural et améliorer le dialogue et la concertation entre les élus locaux et les Agences Régionales de Santé (ARS) ?

Dans un communiqué, les deux associations ont formulé 7 propositions communes et partagées pour lutter contre la désertification médicale. Elles estiment qu'il faudra arrêter le conventionnement par la sécurité sociale des praticiens dans les zones en surnuméraire, créer des « Territoires prioritaires de santé », placés au même rang de priorité que les « quartiers prioritaires » de la politique de la ville, développer la pratique de mutualisation des praticiens hospitaliers dans les bassins de vie, développer les formations de maître de stage des universités dans les zones sous-denses, inciter à l’expérimentation du concept de « responsabilité populationnelle », développer et accompagner tant techniquement que financièrement l’innovation en matière de télé-consultation, télé-médecine; et, enfin, réaffirmer la place et le pouvoir de décision de l’élu dans les conseils de surveillance des centres hospitaliers.

 

Villes de France : trois grands chantiers en 2019

« L’année 2019 s’ouvre dans un climat d’inquiétude et de tensions lié à la crise dite des gilets jaunes, a rappelé la présidente de Villes de France, Caroline Cayeux, précisant toutefois que les élus n’avaient rien découvert. Ces difficultés de pouvoir d’achat de fractures sociales et territoriales, on les mesure depuis longtemps, nous les vivons, nous qui sommes des interlocuteurs du quotidien, sur le terrain ». Si les tensions ne datent pas d’hier, les fractures se sont élargies, elle se sont doublées d’une fracture territoriale et démocratique auxquelles tous réclament des réponses urgentes selon la présidente de l’association qui voit d’un bon œil de grand débat démocratique organisé par l’exécutif. Et de souhaiter que « les Français se mobilisent le plus largement possible». Les maires ne seront cependant que des facilitateurs de débats. Le grand débat ne détournera pas l’association des trois grands chantiers qui s’ouvrent en 2019 pour les villes de taille moyenne : la loi d’orientation des mobilités dite loi LOM, à laquelle Villes de France est associée, la loi d’orientation et de programmation de la justice et la taxe d’habitation. Présente à la cérémonie de Vœux, la ministre de la Cohésion des territoires et des relations avec les collectivités locales, Jacqueline Gourault, a fait un point sur l’opération action cœur de Ville et remercié Villes de France pour son implication. En fin, d’année les 222 conventions étaient signées et l’année 2019 sera celle de la mise en œuvre opérationnelle du programme de revitalisation des centres-villes. « Toutes les conventions sont signées en France, il y a donc maintenant à développer les politiques. Mais évidemment, il y a déjà beaucoup de chantiers en cours, il y a des chantiers matures et d’autres sont en cours de réalisation, chacun avance à son rythme et c’est là l’intérêt d’action cœur de ville » a déclaré la ministre.

Villes de France fête ses 30 ans

L'association présidée par Caroline Cayeux, maire de Beauvais et représentant les villes moyennes fête aujourd’hui ses trente ans et recevra en début de soirée, à Paris, quelque 200 élus venant de toute la France. Ils profiteront de la venue du premier ministre Edouard Philippe, pour faire entendre la voix de ces villes éloignées des grandes agglomérations qui sont en réalité la France des gilets jaunes, et « dont ils mesurent depuis des années le gouffre social et territorial qui est en train de se creuser en France » ont-ils indiqué récemment. L’occasion pour eux d'aborder avec le chef de l’exécutif deux points essentiels : d’une part, l’organisation d’un véritable Grenelle du pouvoir d’achat et de la transition écologique, rassemblant physiquement les acteurs concernés. D’autre part, dans le cadre de ce grenelle, ils souhaitent que les maires jouent un rôle incontournable, avec leur vision de terrain, aux côtés des corps intermédiaires. A ce titre, Villes de France a décidé de publier une plateforme complète de propositions d’ici le 22 janvier 2019, qui servira de base à la contribution de Villes de France dans le Grenelle à venir.

Les villes moyennes demandent un Grenelle du pouvoir d’achat et de la transition écologique

Les villes moyennes ont été durement touchées par les manifestations et les blocages des dernières semaines « qui ont fortement atteint l’équilibre économique, déjà fragile, de leurs territoires » estime l’association Villes de France présidée par Caroline Cayeux, maire de Beauvais rappelant que « les villes moyennes et les intercommunalités que représente Villes de France sont quasiment celles des « Gilets Jaunes ». Aussi, les élus des villes moyennes souhaitent demander au Président de la République qu’il consulte davantage les corps intermédiaires, dont les élus font partie et qu’il organise un « Grenelle » du pouvoir d’achat et de la transition écologique. « Un moment de dialogue intense sans aucun tabou pour aboutir à des prises de décision qui vont permettre d’apaiser les tensions extrêmes qui parcourent notre société » précise l’association.