La région Sud confie l’exploitation de la ligne ferroviaire Marseille – Toulon – Nice à Transdev
Les conseillers régionaux réunis en Assemblée Plénière le 28 octobre 2021 ont voté l’attribution de cette ligne au groupe privé Transdev qui exploite une pluralité de modes de transports dans la région. Une première en France depuis l’ouverture à la concurrence du transport ferroviaire de voyageurs.
Lassée de la mauvaise qualité de service de ses TER, la Région Sud lançait en 2017 des appels d’offres pour les lignes TER régionales. Le 28 octobre 2021, c’est Transdev qui a remporté le contrat d’exploitation de la ligne Marseille – Toulon – Nice, soit 10% de l’offre régionale. « Grâce à de nouveaux trains plus confortables et dotés de nombreux services, avec le doublement du nombre de trains chaque jour et une organisation étudiée pour assurer une meilleure fiabilité du service, nous allons contribuer à renforcer l’attractivité de cette ligne structurante pour la région Sud. Ces changements sont fondamentaux pour permettre aux habitants de faire le choix du train et d’accélérer ainsi la transition écologique sur le territoire », a déclaré Thierry Mallet, Président-directeur général du Groupe Transdev.
Une meilleure qualité de service
La nouvelle offre proposée comprend un doublement de l’offre de transport, avec 14 liaisons aller-retour par jour et des cadencements à l’heure sur une plus large amplitude horaire, une commande de 16 rames (14 en exploitation, 2 en réserve) de trains neuves Alstom Omneo Prémium Sud à deux niveaux, la construction d’un nouveau site de maintenance et de remisage à Nice et la création d’environ 80 emplois ; le tout autour d’un projet écologique avec une énergie de traction qui sera 100% verte d’origine française via l’achat de certificats verts. Pour cette nouvelle offre, Transdev et la Région Sud réaliseront des investissements à hauteur de 250 millions d’euros couvrant la commande des nouvelles rames de trains et la construction du nouveau dépôt à Nice. La mise en service aura lieu fin juin 2025.
Les régions relancent le train régional pour la période estivale
TER de France, c’est l’opération inédite que lancent les régions, autorités organisatrices des TER, et SNCF voyageurs pour faciliter la mobilité des Français et promouvoir la destination France cet été. A l’origine de cette initiative, la volonté de remettre en avant les trains régionaux qui depuis 2017 connaissait un regain d’intérêt sous l’impulsion des politiques régionales, mais brutalement stoppé par la crise sanitaire du coronavirus. Le dispositif présenté cette semaine et formalisé dans une charte doit permettre au plus grand nombre de profiter des destinations TER en France métropolitaine. Il comprend deux millions de billets à moins de 10 euros, un « pass jeune TER DE FRANCE » vendu 29€ par mois, disponible en juillet et août et utilisable dans tous les TER de la France métropolitaine, un accès pendant l’été aux trains TER de la France entière pour les abonnés annuels TER, et des centaines de destinations touristiques accessibles en TER regroupées dans une carte nationale interactive. Cette carte permettra aux français de découvrir à la fois les richesses touristiques régionales et aussi de planifier leurs trajets. La promotion de l’ensemble des mesures du label « TER DE FRANCE » sera réalisée par chaque Région dans le cadre de son propre dispositif. « Les Régions ont démontré leur capacité à prendre en main l’enjeu de la mobilité sur leur territoire et attirer toujours plus de citoyens dans les solutions de mobilité partagées, estime Renaud Muselier, président de Régions de France. Le TER est une solution d’avenir et nous avons tous l’ambition de le développer. Après la crise sanitaire, l’heure est au rebond. Cette opération TER de FRANCE vient renforcer les dispositifs de relance de chaque région. C’est une opération en faveur de la jeunesse. C’est une opération pour soutenir le secteur du tourisme dans chacun de nos territoires ! »
Transports express régionaux : la Cour des comptes dénonce un service dégradé
Baisse de la fréquentation, dégradation de la qualité de service, augmentation des coûts d'exploitation. Les transports express régionaux qui assurent la desserte des zones périurbaines, des villes régionales et des territoires isolés font l’objet de dysfonctionnements constate la Cour des Comptes dans un rapport rendu public mercredi 23 octobre. Ainsi, « malgré le fort engagement des régions qui ont investi 3,3 Md€ dans le renouvellement du matériel roulant et 2,1 Md€ dans les infrastructures (réseau ferroviaire et gares), ces dépenses se sont accompagnées d’une baisse de la fréquentation » relèvent les Sages de la rue Cambon. Une baisse de fréquentation qui trouve sa cause principale dans la dégradation de la qualité de service, qui s'explique autant par les difficultés de gestion de l'exploitant que par le mauvais état des infrastructures. Les coûts d’exploitation, en hausse constante et couverts en grande partie par les régions sont également montrés du doigt. Selon le rapport, « ils tiennent, à la faible productivité de SNCF Mobilités et à des charges de personnel élevées, mais aussi à une offre de service par les régions qui pourrait être optimisée ». Cet état des lieux explique les fortes tensions, sur la période, entre l'exploitant ferroviaire historique, SNCF Mobilités, et les régions, en qualité d'autorités organisatrices. Quant à l’ouverture à la concurrence, qui doit permettre de rééquilibrer ces relations, « cela suppose que les régions montent en compétence pour contrôler l'activité de l'exploitant et expérimenter leurs premiers appels d'offres » estime la Cour des Comptes qui précise que « de son côté, SNCF Mobilités doit impérativement améliorer sa performance pour être concurrentielle et gagner en autonomie en envisageant la filialisation de l'activité TER ».