Les Français favorables à la transformation de l’intercommunalité en collectivité territoriale à part entière

Un sondage Ifop sur le rapport des Français à l’intercommunalité révèle que 72 % des Français plébiscitent la transformation de l’intercommunalité en collectivité terrritoriale de plein droit, au même titre que les régions, départements et communes. C’était un des grands débats lancés à la convention de Bordeaux, discuté lors de l’assemblée générale des présidents début octobre. Selon l’association Intercommunalités de France, un tel changement institutionnel ne remettrait pas en cause le fléchage des conseillers municipaux désignés candidats aux conseils intercommunaux lors des élections municipales et intercommunales, et permettrait de garantir les ressources des intercommunalités et une meilleure lisibilité pour nos concitoyens.

Parmi les autres résultats du sondage :

 

Numérique, changement climatique, protection sociale …Les Français conscients des enjeux mais peu enclins à agir

Des français conscients de tout mais prêts à rien. C’est ce que montre le sondage OpinionWay pour l’INSEEC U. et Printemps de l’économie paru le 7 octobre 2021, une enquête qui dresse un portrait du rapport des Français à la souveraineté.

« Plus que jamais on sent poindre dans l'opinion les limites structurelles de notre modèle de développement, des limites qui se traduisent de façon de plus en plus marquée par l'accroissement des inégalités, par une ultrafinanciarisation de l'économie, par des questionnements très forts sur la mobilité, à la fois celle des hommes mais aussi du capital et aussi des interrogations encore plus fortes sur la soutenabilité environnementale de nos modes de vie et nos modes de développement» explique Pierre-Pascal BOULANGER, Président-fondateur du Printemps de l’économie qui se tiendra à Paris du 12 au 15 octobre 2021. Ces questionnements nous indiquent que le moment est peut-être propice pour bifurquer et mettre en oeuvre des réformes structurelles qui permettent réellement de tourner la page progressivement d'un ancien modèle et commencer à écrire les chapitres suivants d'une nouvelle forme de développement. Si les Français sont conscients des grands enjeux contemporains, qu’ils soient économiques, sanitaires, numériques ou environnementaux, il semblerait qu’ils soient peu enclins à agir pour corriger les tendances qu’ils mettent eux même en lumière. C’est bien le principal enseignement de cette étude.

Enjeux climatiques et protection sociale : deux exemples significatifs

La question climatique notamment cristallise cette ambivalence de l’opinion publique. Les Français sont concernés par le réchauffement climatique mais peu enclins à payer le prix d’une réduction des émissions de CO2. Pour un Français sur deux (50%), la fiscalité est ainsi un mauvais moyen pour réduire les émissions de CO2 en France, rejetant ainsi l’idée d’une taxe carbone par exemple. De même, les Français rejettent l’idée d’une hausse des cotisations sociales et une augmentation des dépenses publiques, même si ces dernières sont corrélées à davantage de prestations sociales. Ainsi, 62% des Français se déclarent défavorables à une augmentation du niveau de protection sociale (revenu universel, RSA jeune etc).  Il ressort sur ces sujets une dichotomie générationnelle où certains positionnements minoritaires à l’échelle de la société française, s’avèrent plus répandus chez les jeunes adultes. C’est le cas en matière fiscale où 72% des 18-24 ans estiment que la fiscalité est un bon moyen pour réduire les émissions de CO2 (contre 49% tout âge confondu) ; ou concernant l’augmentation du niveau de protection sociale plébiscitée par 59% des 18-24 ans, contre 37% à l’échelle de la société.

Des Français davantage favorables à des mesures réglementaires

Les Français refusent de payer eux-mêmes le prix de l’action et réclament davantage de régulation de la part de l’Etat. « Ce positionnement est l’expression du besoin d’un cadre normatif encadrant les mutations de la société, mais seulement tant que le prix à payer n’est pas perçu comme pesant sur les finances personnelles » décryptent les auteurs de l’étude. Par exemple, en matière d’économie numérique et de protection sociale, une grande majorité (79%) des Français désire que l’Etat intervienne pour imposer le statut de salarié aux travailleurs des plateformes de livraison. Toujours en matière numérique, les Français estiment que l’Etat doit légitimement intervenir pour protéger les données personnelles mais sans pour autant démanteler les géants du numérique. En effet, 58% des Français ne souhaitent pas démanteler les GAFAM, illustrant un attachement de la population aux services numériques offerts par ces géants. La demande de régulation s’observe également en matière fiscale puisque 52% des Français sont favorables à ce que les firmes multinationales aient un taux d’imposition supérieur à celui actuellement négocié comme taux minimum par 130 pays (15%).

« Les Français estiment donc que le renforcement de l’intervention de l’Etat doit se faire par des voies réglementaires, ce qui exprime l’adhésion à l’idée d’une souveraineté nationale retrouvée, mais dans les limites étroites de décisions qui ne pèsent pas sur leur pouvoir d’achat » conclut l’étude.

 

72% des agents de la Fonction publique estiment avoir été utiles pendant la crise sanitaire

Comment les fonctionnaires ont-ils vécu la crise sanitaire ? C’est ce que propose de découvrir la CASDEN Banque populaire, banque coopérative de la Fonction publique, à travers les résultats d’un sondage réalisé en mai 2020 et dont voici les principaux enseignements.

« L'enquête met en lumière l’engagement des millions d’agents qui se sont mobilisés, chacun.e à sa manière et bien souvent au-delà de leurs repères professionnels habituels, estime Pour Fabien Tastet, Président de l’Association des Administrateurs Territoriaux de France (AATF). Je pense à une collectivité où le service des sports s’est mobilisé pour aider à mettre à l’abri les citoyens sans logement pendant le confinement, mais des exemples comme celui-ci sont innombrables. Le télétravail va aussi représenter une évolution majeure de nos rapports sociaux. Et les collectivités locales ont su innover pour adapter, avec beaucoup d’agilité, leurs services aux besoins de la population. C’est pourquoi réaliser un véritable retour d’expérience est décisif pour tirer les enseignements de cette gestion de crise. L’AATF s’y attelle actuellement avec ses partenaires, pour mieux penser, aux côtés des élus locaux, le monde territorial de demain. »

Les Français ont une bonne opinion de la décentralisation

La poursuite du processus de décentralisation est perçue par 3 Français sur 4 comme « une bonne chose », notamment pour renforcer la proximité des pouvoirs de décision, la différenciation des compétences entre territoires et l’efficacité de l’action locale. C’est l’un des enseignements d’une enquête CSA menée pour le compte du Sénat auprès du grand public sur la perception par les Français de la décentralisation et de l’action publique locale. À 68 %, ils se disent favorables à ce que les lois nationales puissent être adaptées aux spécificités des territoires, en particulier chez les plus jeunes (moins de 35 ans) et chez les habitants de l’Est et du Sud. Si la quasi-totalité des Français (95 %) exprime une volonté de changement de l’organisation territoriale actuelle, les avis divergent sur la méthode à adopter : 40 % souhaitent une réforme en profondeur alors que 55 % se prononcent pour une adaptation de l’organisation sans « transformation radicale ». La bonne perception de la majorité des Français de la décentralisation n’efface toutefois pas un clivage sur la question du risque d’une France « à deux vitesses » : si l’application du principe de subsidiarité (41 % d’opinions favorables contre 35 %) ou la différenciation des compétences entre collectivités de même catégorie (58 % d’opinions favorables contre 42 %) recueillent davantage d’opinions favorables que défavorables, les sondés pointent le risque de complexification de l’organisation territoriale.

Stopcovid : les Français réticents à l’idée de la surveillance par des outils numériques

Alors que le Premier ministre Edouard Philippe vient d’annoncer la disponibilité de l’application STOP-Covid dès le 2 juin, un outil basé sur le volontariat permettant de retrouver les utilisateurs qui ont été en contact avec une personne testée positive au Covid-19, afin de contrer l'épidémie, CARVEA Consulting et OPINEA ont interrogé les Français pour connaître leurs intentions. Ont-ils l’intention d’utiliser cette application ? Il s’avère que le pays est divisé. En effet 45% de nos compatriotes ont une posture négative vis à vis d’une telle solution et même 27% la rejette totalement, peu importe leur profil sociodémographique. Les craintes sont nombreuses : la perte de l'intimité et de la vie privée arrive en tête du classement avec 57% et même 70% parmi les plus jeunes. En expliquant qu’un traçage digital pourrait sauver plusieurs dizaines de milliers de vies et plusieurs centaines des milliers d’emplois, 16% de nos compatriotes préfèrent toujours protéger leur vie privée et leur intimité en sacrifiant les vies et les emplois. Par ailleurs, 49% des français considère qu’une telle solution devrait être imposée sans discussion ni consentement afin de sauver un maximum de vies et d’épargner des emplois.

La biodiversité : la grande oubliée des Français

Alors que la 20e Journée internationale pour la biodiversité est célébrée ce 22 mai, force est de constater qu’elle ne passionne guère les Français. Selon un sondage réalisé par Userneeds, 64 % d'entre eux sont inquiets vis-à-vis des changements climatiques mais ils sont seulement 7 % à considérer la préservation de la biodiversité comme l’enjeu numéro un en matière environnementale. La méconnaissance de la notion de biodiversité ou encore les multiples définitions de cette dernière, peuvent en être la cause selon les auteurs de cette étude. Car en effet, 69 % des sondés ignorent ce que recouvre la notion de « biodiversité ordinaire ». Dans le même temps, 62 % des sondés considèrent que la prise de conscience collective sur l’importance de protéger la biodiversité n’est pas suffisante. Parmi les acteurs sur lesquels comptent les Français pour agir : les agriculteurs. 45 % des Français pensent d’ailleurs que le secteur laitier contribue à la préservation de la biodiversité.

Sondage : les Français et les parlementaires ont-ils du mal à se comprendre ?

D’après un sondage Kantar pour BCW France, 84% des Français estiment que les parlementaires ne comprennent pas leurs problèmes. Pour réaliser cette étude, BCW France et Kantar ont mis en regard les préoccupations des Français recueillies grâce à un sondage et les prises de parole spontanées des parlementaires, identifiées au cours de la dernière année sur leur fil Twitter. Ainsi, l'économie est le thème qui illustre le mieux l’écart des préoccupations entre les Français et les parlementaires. C’est le deuxième sujet prioritaire pour les parlementaires sur Twitter et le 12ème sujet de préoccupation des Français. Les élus se concentrent sur des sujets macro-économiques alors que les Français préfèrent des sujets du quotidien tel que l’emploi.

Et tandis que la question du pouvoir d’achat fait la une des media depuis plus de 5 mois, 41% des Français interrogés attendent une action des parlementaires sur le pouvoir d’achat. Ce thème occupe la 1ère place des préoccupations des Français (14%). Pourtant il ne représente que 4% des publications des parlementaires et figure seulement à la 14ème place des sujets qu’ils abordent. Après le pouvoir d’achat, la thématique de l’emploi constitue le deuxième sujet de préoccupation des Français. 36% des sondés souhaitent une action des parlementaires. A contrario, l’emploi est peu abordé dans les prises de paroles des parlementaires sur Twitter (6%)

Deux autres sujets de préoccupations majeurs pour les Français sont l’avenir du modèle social & les inégalités, ainsi que l’accès aux soins. Ces sujets pointent chez les Français la crainte d’un certain déclassement. Ainsi, 73% des répondants font de la lutte contre les inégalités une priorité quand seulement 28% des parlementaires qui abordent l’avenir du modèle social en parlent sur Twitter.

L'environnement est le seul thème sur lequel les Français et leurs élus se rejoignent. C'est le 1er sujet de prise de parole des parlementaires et la 3ème préoccupation des Français.