Evreux lance les premières téléconsultations en ophtalmologie

La Maison de la santé d’Évreux (27 000) accueille depuis quelques semaines les premiers patients ayant pris rendez-vous pour une téléconsultation en ophtalmologie. Une innovation technologique et un nouveau service de santé proposé aux habitants de l’agglomération d’Évreux.

Doctovue c’est la possibilité d’un rendez-vous rapide en téléconsultation associée à un bilan ophtalmologique complet. Un nouveau service rendu possible grâce à l’implication de l’agglomération d’Évreux avec le soutien de la Région Normandie, en lien avec l’Agence régionale de santé, la CPAM 27 et les acteurs locaux de la santé. Après la première avec la prise de rendez-vous sur le site doctovue.fr, l’examen se déroule dans une cabine entièrement conçue par la société normande Eyeneed. L’échange vidéo avec un orthoptiste pour la réalisation des examens médicaux est suivi par l’entretien, en  visioconférence, avec l’ophtalmologue qui a reçu le résultat des examens avant d’échanger avec le patient. « À la moindre suspicion de pathologie, ce dernier recevra le patient dans son cabinet, c’est pourquoi il est essentiel que les ophtalmologues de Doctovue exercent sur notre territoire » explique Guy Lefrand maire et président d'Évreux Portes de Normandie. À l’issue de l’entretien, le professionnel envoie la feuille de soin au patient et sa feuille d’honoraire. La consultation est remboursée 30 € par la Sécurité sociale.

Lutter contre les déserts médicaux

« L’Eure arrive en tête des départements les plus sinistrés par la désertification médicale, rappelle Guy Lefrand, mais ce n’est pas une fatalité. Il nous revient de tout mettre en œuvre pour la résorber, trouver des solutions. Doctovue en est une. Cette cabine est non seulement un formidable outil qui permettra d’agir face à la désertification médicale que connait notre territoire, mais aussi une réelle opportunité de favoriser l’accès aux soins pour nos habitants. Et je suis très heureux que notre Ville et notre agglomération soient les premières en France à proposer ce nouveau service de santé à la population. Je remercie très chaleureusement les professionnels de santé qui y sont associés, sans eux cela n’aurait pas été possible ».

La ville et l’agglomération mettent tout en œuvre pour lutter contre le manque de professionnels de santé sur son territoire, le ville et l’agglomération. En juin dernier était posée la première pierre d’un Pôle de Santé Libéral (PLS) sur la zone du Long Buisson 3. Il regroupera des professionnels de santé issus d’Évreux mais qui va aussi en attirer d’autres venus de l’extérieur. Son ouverture est prévue en juin 2023. D’autres pôles de santé doivent voir le jour à Navarre avec des médecins salariés (2023/2024) et en centre-ville.

 

La ville d’Antony forme ses agents aux premiers secours en santé mentale

Que faire face à une personne angoissée, dépressive, ou suicidaire ? Comment aider quelqu’un souffrant d’une addiction ? Quels sont les signes caractéristiques d’une schizophrénie ? La ville d’Antony (Hauts-de-Seine) organise des formations destinées au personnel municipal pour leur apprendre comment apporter leur aide à une personne atteinte d’un trouble du comportement ou en état de crise.

Au cours des deux jours de formation, les participants obtiennent des connaissances générales en santé mentale, notamment sur les 4 troubles psychiques les plus fréquents - troubles dépressifs, anxieux, psychotiques et liés à l’utilisation de substances) – et apprennent à intervenir face à une personne trop stressée, souffrant d’une addiction ou en proie à une crise psychotique.
La formation fournit aussi quantité d’informations sur des partenaires locaux et des associations. « Promouvoir et proposer une politique locale utile et efficace de santé mentale, passe nécessairement  par la sensibilisation, la formation et le repérage précoce des troubles psychiques, estime Ioannis Vouldoukis, conseiller municipal délégué à l’hygiène et à la santé. Les souffrances psychologiques restent incomprises, stigmatisées. A travers le conseil local en santé mentale et des remontées du CCAS, le besoin de plus en plus important de ce type de formation s’est fait sentir. »    

En 2022, la Ville a formé près de 80 agents et des sessions sont déjà prévues pour l’année 2023. Elle envisage de les élargir aux élus, associations et aux jeunes. A l’issue de la formation, une attestation de secourisme en santé mentale est délivrée par l’association Premiers secours en santé mentale (PSSM) et est validée par le ministère de la Santé. Par ailleurs, Antony dispose d’un Conseil Local en Santé Mentale (CLSM), dont 260 existent en France, et d’une cellule de veille. Cette instance participative de sensibilisation, de réflexion et de proposition en matière de santé mentale est identifiée comme relais auprès du dispositif 3114, de prévention du suicide.

Option Santé dès le lycée : Un projet unique en France pour lutter contre les déserts médicaux

Alors que le Sénat vient d’adopter un projet de loi sur l’allongement de l’internat, La Communauté de communes Causses et Vallée de la Dordogne (Cauvaldor) au nord du Lot a décidé de prendre le problème des déserts médicaux à la source avec la création d’une Option Santé dès le lycée.

L’objectif est d’encourager les jeunes de zones rurales à entreprendre des études de médecine puis à s’installer sur le territoire à l’issue de leur cursus. Lancée à la rentrée 2021 au Lycée Jean Lurçat, cette formation expérimentale s’inscrit dans un accompagnement global en faveur de l’attractivité médicale du territoire. Cette option entièrement gratuite s’adresse aux élèves entrant en Première générale et qui se destinent à des études médicales ou de santé. Pour bâtir le programme, l’équipe d’enseignants a fait appel à d’anciens élèves aujourd’hui en faculté de médecine et à des médecins. Trois heures de cours supplémentaires en Première et deux heures en Terminale sont ainsi dispensées chaque vendredi. En parallèle, la formation intègre un tutorat avec des étudiants de la Faculté de Médecine de Limoges afin de suivre et d’accompagner la réussite des élèves.

Un an après son lancement, le bilan est prometteur : sur les 5 élèves de Terminale de la promotion 2021-2022, 3 ont été admis en PASS* à Limoges et 1 élève en école d’infirmiers. Cette année, le projet monte en puissance. Les 13 élèves inscrits en Première l’an dernier poursuivent l’option santé en Terminale, 18 élèves de Première ont intégré le programme tandis que certains élèves hors secteur s’inscrivent au Lycée Jean Lurçat dès la Seconde afin de pouvoir rejoindre ensuite cette formation. A travers cette option, le pari est d’accompagner les jeunes Lotois à devenir les futurs médecins de leur territoire. « Parce que dans chaque jeune, une vocation de médecin peut se dessiner, il faut les aider à partir pour mieux revenir » précise Raphaël Daubet, Président de la Communauté de communes et chirurgien-dentiste. Au-delà de l’Option Santé, Cauvaldor s’inscrit dans une volonté d’accompagnement à moyen et long terme. La collectivité a ainsi créé le dispositif « ParcoursM’aides » qui permet d’aider financièrement les étudiants en médecine, et ce, dès l’année de préparation (PASS*). S’il n’y a pas de contrepartie la première année, Cauvaldor demande aux étudiants de s’engager progressivement sur le territoire à travers des stages, voire une installation.

 

Lutte contre les déserts médicaux : le Sénat adopte le principe d'une quatrième année d'internat

Cette proposition de loi de Bruno Retailleau, le Président du Groupe Les Républicains au Sénat, répond à une difficulté croissante, la part de la population sous-dotée en médecins généralistes augmente particulièrement en zones rurales. Or, les aides ont été multipliées sans impact suffisant pour résoudre le problème.  Pour le rapporteur du texte, Corinne Imbert (Charente-Maritime) « On ne pouvait pas rester à constater qu'il y a un problème d'accès aux soins, que 6 millions de Français sont sans médecin traitant, et ne rien faire. C'est une responsabilité collective. »

La proposition de loi propose donc une logique nouvelle : la création d’une 4e année d’internat effectuée en priorité dans les zones sous dotées. Cette année de professionnalisation se fera en lien avec un médecin référent. Cette année comportera également un volet formation à l’exercice de la médecine de ville et à la gestion d’un cabinet pour rassurer les jeunes médecins sur la charge administrative à venir. Ce sont ainsi près de 4000 nouveaux médecins qui seraient déployés chaque année sur les territoires sous dotés. Inciter, faire découvrir, partager l’amour de son métier et de sa région pour les faire adopter par des jeunes : tel est le pari de ce texte et l’enjeu pour un égal accès aux soins dans tout le pays.

« Cette proposition qui rompt avec les seules logiques d'aides ponctuelles multiples et variées qui n'ont pas produit d'effets suffisants doit s'inscrire dans un processus plus large tendant à revaloriser et à reconnaitre pleinement la médecine générale comme une spécialité» a plaidé Bruno Retailleau.

A Toulouse, une mutuelle communale pour que les seniors ne renoncent plus aux soins

La mairie a négocié pour ses administrés les plus âgés et les moins aisés, une mutuelle communale. Le dispositif, déjà adopté dans plus de 5 000 communes françaises permet aux souscripteurs de réaliser des économies de près de 30% par rapport aux prix du marché.

Constatant chez les seniors une difficulté croissante d’accès aux soins et une baisse du pouvoir d’achat conséquente pour cette population pourtant fragile, la mairie de Toulouse propose depuis le début de l’année l’adhésion à la mutuelle communale pour les seniors éligibles et qui le souhaitent. Elle est ainsi accessible aux Toulousains de plus de 60 ans les plus modestes (revenus nets mensuels inférieurs à 1.800€) à des tarifs 30% inférieurs à ceux du marché, avec une très bonne couverture. Porté par la Direction des Solidarités et de la Cohésion Sociale et le Service Communal d’Hygiène et Santé, le dispositif est une promesse de campagne du Maire de Toulouse, Jean-Luc Moudenc. Issu des demandes du terrain, le projet de complémentaire communale voit le jour dès juin 2021 dans le cadre de l’appel à partenariat émis par la collectivité. La mutuelle retenue, Just, signe avec la Mairie la convention en janvier 2022. Pour Jean-Luc Moudenc, Maire de Toulouse et Président de Toulouse Métropole,« Ville solidaire et inclusive, Toulouse protège les plus fragiles et les plus démunis. Parce que notre santé est notre bien le plus précieux, nous ne pouvons accepter que certains la sacrifient pour préserver leur pouvoir d’achat. La mutuelle communale bénéficie aujourd’hui à plus de 800 retraités et permet à chacun d’accéder à une offre de soin digne de ce nom, au plus près de chez lui ».

La Meuse expérimente la téléconsultation pour favoriser le maintien à domicile

En cette année 2022 marquée par l’accélération du recours à l’e-santé sur les territoires, e-Meuse santé, a lancé deux premiers appels à expérimentation dans la téléconsultation et le maintien à domicile. Le projet est porté par le département de la Meuse en partenariat avec les départements de la Haute-Marne et de la Meurthe-et-Moselle. Ces deux appels à expérimentations sont destinés à des porteurs d’innovation en France qui souhaitent évaluer et tester, en conditions réelles, l’usage et l’efficacité de leur nouvelle technologie ou modèle organisationnel, auprès des citoyens, des professionnels de santé en lien avec les établissements hospitaliers, les acteurs sanitaires et médico-sociaux et les collectivités territoriales. Lancé opérationnellement en 2020, dans le cadre du concours national Terrioires d’innovation qui bénéficient du soutien de l’État et de la Banque des Territoires, e-Meuse santé participe pleinement à la création d’une filière santé numérique Grand Est et française ainsi qu’à son développement industriel. Son budget pour mener à bien cette mission : 26 millions d’euros.

Vieillissement et accès aux soins, des disparités territoriales coriaces

Avec l’accroissement massif de l’espérance de vie et l’arrivée au grand âge des premières cohortes du baby-boom, la question du « bien vieillir » est devenue un enjeu central des politiques publiques en France, d’autant que la dernière étude que vient de publier la Caisse des Dépôts « Les disparités territoriales en matière de vieillissement et d’accès aux soins » met en lumière les différences territoriales en matière de vieillissement tant entre les zones densément peuplées et les autres, mais aussi entre l’intérieur des terres et les littoraux atlantique et méditerranéen. Or « la répartition territoriale des personnes âgées n’est pas sans conséquence sur la prise en charge de la dépendance, laquelle suppose de mobiliser toute une palette d’intervenants des secteurs sanitaire et médico-social, selon notamment que les personnes concernées vivent à domicile ou en établissement », soulignent les auteures de l’étude, Nathalie Chataigner et Clémence Darrigade. Un constat qui, selon elles, interpelle les décideurs publics aussi bien au niveau national qu’au niveau local. « Départements et communes sont en effet aux premières loges pour la mise en œuvre effective des politiques du ‘bien vieillir’, notamment en ce qui concerne la prévention comme la prise en charge de la perte d’autonomie. »

Alors face aux enjeux, les auteures se sont penchées tout particulièrement sur l’accessibilité des services de santé les plus consommés par les personnes âgées médecins généralistes, infirmiers et masseurs-kinéthérapeutes), en commençant d’abord par caractériser sur le territoire les fragilités des personnes âgées en termes d’autonomie, mais aussi économiques et sociales, à savoir disparités de revenus et de patrimoine mobilisable, d’isolement et de capacité à se déplacer facilement, etc.

Alors que la population âgée (60 ans et plus) représente 25 % de la population totale, les auteures constatent une concentration dans les zones peu denses telles que la « diagonale du vide » qui s’étend du Sud-Ouest au Nord-Est, dans les zones de montagne, l’intérieur de la Bretagne, mais également dans les zones urbaines et sur les littoraux de la façade Atlantique, de la Bretagne au Pays basque et de la Méditerranée. Concernant l’autonomie, il existe également des inégalités territoriales. « Que l’on considère les 60-74 ans ou les 75 ans et plus, les situations de faible autonomie sont particulièrement répandues dans les Hauts-de-France, en Haute-Corse et en région Grand Est, tandis que l’Île-de-France mais aussi la Bretagne et les Pays-de-la-Loire présentent une situation plus favorable. »

UNE FRACTURE TERRITORIALE QUI A LA PEAU DURE

Le fait de disposer ou non d’un véhicule peut affecter l’accès des personnes âgées aux services (soins de santé, commerces...) dont elles ont besoin, et ce d’autant plus que ces personnes vivent dans des zones plus écartées des centres urbains. Quant à la détention de sa résidence principale, elle peut faciliter le financement d’une éventuelle prise en charge en Ehpad. À cet égard, l’enquête révèle que 31 % personnes âgées de 75 ans ne disposent d’aucun véhicule, un chiffre beaucoup plus élevé que pour les 60-74 ans (11 %). « Ce constat peut refléter le fait que certaines personnes renoncent à conduire avec l’avancée en âge, mais peut également résulter d’une proportion encore élevée, dans cette population, de femmes isolées appartenant à des générations anciennes et n’ayant pas le permis de conduire », souligne la Caisse des Dépôts. Concernant la propriété de la résidence principale, si les 75 ans et plus sont très souvent propriétaires, ayant pu bénéficier de prix de l’immobilier nettement plus bas et de conditions d’emprunt favorables dans les années 1970 et 1980, d’assez fortes disparités régionales émergent : ainsi les régions du Nord et de l’Est, déjà identifiées comme des territoires dans lesquels le degré d’autonomie des personnes âgées est plus faible, se singularisent par une plus faible part de personnes âgées propriétaires de leur résidence principale et une plus forte proportion de personnes vivant dans un ménage dépourvu de véhicule. « Ces indicateurs suggèrent que les personnes âgées faiblement autonomes, nombreuses dans ces régions, risquent d’être plus souvent confrontées à des difficultés économiques qui compliquent leur prise en charge. A contrario, dans les départements du sud- ouest où la part des personnes de 75 ans et plus faiblement autonomes est relativement élevée, les personnes âgées sont plus souvent propriétaires de leur résidence principale et vivent moins souvent dans un ménage dépourvu de véhicule. »

DES SPÉCIFICITÉS GÉOGRAPHIQUES

Une des conditions essentielles au « bien vieillir » est de bénéficier d’un accès facile aux services de santé. Pour la mesurer sur le territoire, les auteures ont analysé les disparités d’accès à trois types de professions médicales ou paramédicales : les médecins généralistes libéraux, les infirmiers libéraux et les masseurs-kinésithérapeutes. « Ces trois types d’intervenants jouant un rôle majeur pour le maintien à domicile des personnes âgées, aussi bien en termes de prévention de la dépendance que de prise en charge à domicile des personnes dépendantes dans des conditions satisfaisantes. » L’analyse de l’accessibilité des soins de santé, cruciale pour la prévention de la perte d’autonomie comme pour sa prise en charge, met également en évidence de fortes disparités en fonction de la densité de peuplement : l’accessibilité est globalement bien meilleure dans les zones denses ou de densité intermédiaire. Cette hétérogénéité est beaucoup plus marquée pour les soins d’infirmiers libéraux ou de masseurs-kinésithérapeutes que pour ceux de généralistes libéraux. Par ailleurs, dans les communes relativement denses, l’accessibilité des soins d’infirmiers libéraux, en tenant compte de façon fine de l’offre et de la demande locale de ce type de soins, tend à être meilleure dans les communes où le revenu médian est faible que dans celles où le revenu médian est élevé. L’accessibilité des soins présente, enfin, des spécificités géographiques que n’expliquent ni la densité de peuplement ni le revenu médian : en particulier, à densité de population et revenu communal médian donnés, l’accessibilité des soins d’infirmiers libéraux et des masseurs-kinésithérapeutes est bien meilleure sur les façades atlantique et méditerranéenne, ainsi qu’aux frontières nord du pays.

Danièle Licata

Fonction publique d'Etat : décryptage de l'accord interministériel "Frais de santé

L’accord interministériel du 26 janvier 2022 définit le champ d’application et les modalités de mise en œuvre de la nouvelle couverture complémentaire « frais de santé » dans la fonction publique de l’Etat. Par Pascale BARON, avocat associé et Anne SEGUIN, avocat counsel – Rigaud Avocats.

A qui s’adresse ce nouveau dispositif ?

Le nouveau dispositif « frais de santé » s’applique aux administrations, aux établissements publics et aux autorités indépendantes de l’Etat. S’agissant des bénéficiaires actifs, l’accord vise notamment les fonctionnaires, les agents contractuels de droit public et de droit privé et les ouvriers d’Etat. Par ailleurs, en bénéficient également, de manière facultative, les anciens agents retraités et les ayants droit des bénéficiaires actifs et retraités, sans participation financière directe de l’employeur public.

A quelle date ce nouveau dispositif entrera-t-il en vigueur ?

Ce nouveau dispositif entrera en vigueur au 1er janvier 2024, sauf pour les employeurs publics de l’Etat qui ont conclu une convention de référencement en cours au 1er janvier 2022. Dans cette hypothèse, le nouveau dispositif devra être mis en œuvre à compter du terme de cette convention.

Quelles sont les nouvelles obligations pour les employeurs publics de l’Etat ?

Les employeurs publics de l’Etat devront mettre en place le nouveau dispositif « frais de santé » et le financer, à hauteur a minima de 50 % de la cotisation d’équilibre définie dans l’accord interministériel. En outre, le ou les contrats d’assurance collective qu’ils souscriront auprès de l’organisme assureur devront couvrir, a minima, le socle de garanties définies par l’accord interministériel.

Les bénéficiaires actifs pourront-ils refuser d’adhérer au régime ?

Les bénéficiaires actifs devront obligatoirement adhérer au régime de remboursement de « frais de santé » mis en place par leur employeur et bénéficieront à ce titre des garanties couvertes par le contrat. Par exception, ils pourront demander à être dispensés d’adhérer au régime s’ils remplissent les conditions pour se prévaloir d’une dispense d’adhésion. Rappelons que le traitement social de faveur, institué par la loi de financement de la sécurité sociale pour 2022, est conditionné au respect du caractère obligatoire du régime.

Comment s’articuleront l’accord interministériel et les accords de niveau inférieur ?

Les accords conclus au niveau des employeurs publics de l’Etat ne pourront que préciser l’accord interministériel ou en améliorer l'économie générale dans le respect de ses stipulations essentielles. Et, à défaut d’accord « valide » conclu au niveau de l’employeur public de l’Etat, ce dernier devra directement appliquer l’accord interministériel.

Quelles est la nature des contrats d’assurance qui seront souscrits par les employeurs ?

Différents schémas assurantiels sont possibles mais on peut imaginer que les contrats collectifs à adhésion obligatoire seront privilégiés pour les bénéficiaires actifs et les contrats collectifs à adhésion facultative pour les bénéficiaires retraités.

Six villes-pilotes adoptent le design actif pour faire bouger plus leurs habitants

Ces six “territoires-pilotes du design actif” et membres du programme Action cœur de ville serviront de laboratoires pour transformer l’espace public par le sport et inciter les Français à pratiquer davantage d’activité physique et sportive. Ce sera l’occasion également pour ces villes de consolider leur développement en construisant une nouvelle attractivité de leur centre-ville.

Le sport comme vecteur de transformation de l’espace public afin de faire bouger des Français toujours plus sédentaires, c’est l’ambition que nourrissent ensemble l’Agence nationale de cohésion des territoires et le Comité d’organisation des Jeux olympiques et paralympiques Paris 2024 à travers le développement du design actif dans les collectivités labellisées “Terre de Jeux 2024”. « Ce partenariat signé entre l’ANCT et Paris 2024 a pour objectif de faire des villes « Action cœur de ville » volontaires des démonstratrices du réaménagement de l’espace urbain en y incluant ce concept de design actif pour répondre au problème de sédentarité de nos concitoyens. Les mobilités actives, les circulations actives ou le vélo ne sont pas suffisamment présents dans nos villes. Nous devons développer la libre et ludique activité physique en ville, explique Rollon Mouchel-Blaisot, préfet, directeur du programme Action cœur de ville, cette politique publique de l’Etat lancée fin 2018 afin de soutenir le développement et l’attractivité des villes moyennes. Au moment où elles engagent des réflexions et des moyens pour requalifier leur espace public, pour repenser l’ensemble des fonctionnalités de leur ville, des circulations, pour accueillir des nouvelles, le concept de design actif est très pertinent. De plus, nous sommes dans une stratégie de construire un héritage durable qui sera présent avec les JOP2024 et qui continuera de se développer après les Jeux ».

Un enjeu de santé publique

Le design actif est un concept novateur d’aménagement de l’espace public et des bâtiments afin d’inciter l’activité physique ou sportive, de manière libre et spontanée, pour toutes et tous. « Il répond à ce problème de sédentarité parce qu’il couvre l’espace public, parce qu’il est intergénérationnel et va permettre d’imaginer les villes sportives de demain » complète Romain Lachens, directeur de l’engagement paris 2024. Selon la dernière publication de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation (ANSES, février 2022), 95% de la population est exposée à un risque de détérioration de la santé par manque d’activité physique. Un chiffre qui vient confirmer une tendance déjà très marquée : un adulte sur deux et un enfant sur cinq sont aujourd’hui en surpoids.

Les villes pilotes

Bourges (18), Châtellerault (86), Limoges (87), Plaine Commune (93), Saint-Dizier (52) et Saint-Omer (62), tous labellisés Terre de Jeux 2024, seront les premiers territoires à expérimenter le design actif avant son extension à 50 villes supplémentaires du réseau en 2022, puis 50 autres villes en 2023. Ils bénéficieront d'un accompagnement  en ingénierie sur mesure pour lancer le dispositif. « C’est une belle opportunité, un beau challenge, a déclaré Jean-Pierre Abelin, le maire de Chatellerault. Ce programme nous donne une agilité supplémentaire pour faire du sport en s'amusant. Le design actif va nous permettre d’innover ». La municipalité réfléchit à l’aménagement d’un parcours d’est en ouest de la ville pour relier la gare, la ville, la rivière (la Vienne) et l’ancienne manufacture d’armes. Le territoire de Plaine Commune, qui rassemble 9 communes de Seine-Saint-Denis (400.000 hab) et où 15% des enfants ne pratiquent aucune activité sportive, veut lui penser un urbanisme plus favorable à l’activité physique. « Nous avons élaboré une trame sportive dont la première déclinaison sera le parcours de la boucle olympique qui va relier les principaux sites olympiques et paralympiques du territoire de Plaine Commune. Seront reliés non seulement des sites emblématiques des jeux mais aussi des espaces publics qui pourront accueillir des aménagements de design actif » détaille Mathieu Hanotin, le président de Plaine Commune. D’ores et déjà 22 lieux ou espaces publics ont été identifiés pour accueillir des stations actives. « Cette boucle présente une caractéristique particulière: elle se situe dans un secteur d’intenses projets urbains et de construction d’infrastructures majeures » ajoute le président. La priorité de Quentin Brière, maire de Saint-Dizier, sera de faire en sorte que le design actif devienne un véritable outil de transformation de la ville. « Il faut se poser la question de la finalité de ce design actif : il doit permettre d’humaniser les espaces publics pour qu’ils deviennent des lieux de rencontre et de valorisation du patrimoine en reliant entre eux les différents lieux de la ville et en incluant dans la boucle les entrepreneurs locaux. Connue pour ses fonderies, Saint-Dizier a été l’atelier du Paris de la belle époque et l’activité continue grâce à des entreprises comme GHM. On ne peut imaginer le design actif sans ces entreprises ». La ville vient de lancer une grande consultation pour désigner un assistant à maîtrise d'ouvrage (AMO), qui aux côtés des designers et des urbanistes orchestrera cette transformation urbaine.

Le 1er juin prochain, dans le cadre de la biennale internationale Design  Saint-Etienne (6 avril-31 juillet 2022), se tiendra la première rencontre nationale du design actif, un moment d'échange et d’illustration pour l'ensemble des territoires Terre intéressés par cette par cette problématique. Le premier guide du design actif est quant à lui disponible sur le site de l’Agence nationale de la Cohésion des territoires.

Centres de vaccination : les élus souhaitent que l’Etat prenne part au financement

A l’initiative de Michèle TABAROT, députée des Alpes-Maritimes et conseillère municipale du Cannet, des maires et élus locaux cosignent une lettre-ouverte au Président de la République pour demander à l’État de prendre réellement sa part au financement des centres de vaccination.

« Sans l’aide des collectivités locales, vous auriez perdu la bataille contre la Covid-19. C’est un fait. Alors que l’État s’est trop souvent montré dépassé par les événements, les communes, départements et régions ont prouvé leur efficacité en trouvant des réponses face à toutes les urgences, mais à quel prix ! » affirment les cosignataires, des élus qui accueillent sur leur commune un centre de vaccination et déplorent au passage que « le leitmotiv du «quoi qu’il en coûte» ne s’applique pas aux collectivités locales ». La participation de l’État au financement des centres de vaccination est en effet dérisoire, selon les élus, « avec parfois plus de 90 % des dépenses qui restent à la charge des collectivités ». Depuis le début de la crise les communes ont trouvé des réponses à toutes les urgences, pour fournir des moyens de protection à la population et aux professionnels face à la pénurie, puis pour développer les dépistages et enfin en créant des centres de vaccination en mobilisant leurs agents et leurs moyens.  Sans elles, la stratégie nationale aurait été un échec. Elles ont suppléé l’État à chaque étape sans que les aides ne soient jamais à la hauteur. Une situation que ces élus estiment « injuste et illégitime » et demandent à l’Etat « d’apporter des aides enfin à la hauteur pour financer les centres de vaccination ». Pour Michèle TABAROT : «De nombreux élus se sont immédiatement joints à la démarche et les signatures se poursuivent. Les communes ont montré une réactivité à toute épreuve et ont créé des centres de vaccination dès le mois de janvier alors que l’État n’avait rien anticipé. La Santé relève pourtant de sa compétence.Il est juste et légitime qu’il prenne véritablement sa part à l’effort engagé par les collectivités locales dans la lutte contre la pandémie.»

La lettre ouverte compte plus de 50 signataires parmi lesquels les maires de Saint-Étienne, Metz, Évreux, Biarritz, Asnières, Hyères, Paris-Centre, Drancy, Puteaux, Saint-Jean-de-Luz, Les Herbiers, Pornic, Manosque, Le Touquet-paris-Plage, Bourg-la-Reine, Mions, Sisteron, Grasse, Chateaudun, Aubenas…

Grippe : un bus de vaccination en Seine-Saint-Denis

Pour accompagner les publics fragiles vers la vaccination, le Département de la Seine-Saint-Denis, en partenariat avec l'Assurance maladie et l'ARS d'Île-de-France, lance un dispositif inédit : un bus de vaccination contre la grippe. Depuis le 7 décembre 2020 et jusqu’au 29 janvier 2021, les habitants de la Seine-Saint-Denis de plus de 65 ans pourront bénéficier, gratuitement et sans aucune autre condition que leur âge, d'une vaccination à bord du bus. « Parce qu’une épidémie n’en chasse pas une autre, la situation actuelle ne doit pas nous faire oublier la nécessité cette année encore de nous mobiliser pour aider les personnes les plus fragiles à se faire vacciner contre la grippe. Pour autant la crise récente nous pousse à innover, en allant davantage vers les publics, souvent trop éloignés en Seine-Saint-Denis des parcours de soin, a expliqué Stéphane Troussel, le Président du Département de la Seine-Saint-Denis. C’est l’objectif de ce bus de vaccination contre la grippe, que nous avons souhaité avec Pierre Laporte, Vice-président en charge de la solidarité, en partenariat avec l’Assurance maladie et l’ARS, et qui pourra sans doute nous inspirer dans les mois à venir pour la vaccination contre le Covid-19. » Chaque semaine, le bus sera présent dans les 5 mêmes villes, selon un planning identique d’une semaine à l’autre. L’accès aux soins reste un enjeu majeur en Seine-Saint-Denis, un département qui présente une densité moyenne de médecins généralistes et spécialistes inférieure de 30% à la moyenne nationale (chiffres ARS juin 2019), ce qui rend d’autant plus cruciale la nécessité de renforcer l’offre de vaccination, y compris en allant directement auprès des publics, là où ils se trouvent.

Le 4ème Plan national santé environnement en consultation

Depuis lundi 26 octobre 2020, et jusqu’au 9 décembre 2020, citoyens, professionnels et associations sont appelés à donner leur avis concernant le quatrième Plan national santé environnement (PNSE4) : http://www.consultation-plan-sante-environnement.developpement-durable.gouv.fr. « L’objectif du Plan national santé environnement est de passer d’une logique de simple conscience à une logique de connaissance, de prévention et d’action.  Chacun, aux côtés des pouvoirs publics, peut être acteur de sa santé, en étant mieux informé sur son environnement, sur les risques connus et sur les bonnes pratiques à adopter. » a expliqué Barbara Pompili, la ministre de la transition écologique et solidaire. Ce plan poursuit quatre grands objectifs, le premier étant de garantir une information pour chacun (citoyens, élus, professionnels de santé…), notamment en utilisant des technologies numériques innovantes et en s’appuyant sur les dispositifs et structures de formation existants. Réduire les expositions environnementales pouvant affecter notre santé notamment à la lumière bleue et au bruit, ainsi que la lutte contre les moustiques ou encore l’amélioration de la qualité de l’air intérieur constitue le second axe de ce plan qui vise également à démultiplier les actions concrètes menées par les collectivités dans les territoires et enfin, à mieux connaître les expositions et les effets de l’environnement sur la santé des populations.

En Vendée, le premier service mobile de téléconsultation en France

Rompre l’isolement médical et faciliter l’accès aux soins ainsi que la mise en relation entre patients et médecins, tels sont les objectifs de la première Unité Mobile de téléconsultation mise en oeuvre en Vendée le 20 mai 2020 par Jussieu Secours (Keolis santé), service national d’ambulances, en partenariat avec le département de la Vendée. Les consultations sont proposées aux patients du centre Vendée Santé de Sainte-Hermine ouvert par le Département en janvier dernier. « Cette première nationale s’inscrit pleinement dans les orientations prises par le Conseil Départemental de la Vendée, notamment pour renforcer notre action en faveur du maintien à domicile »précise Yves Auvinet, Président du Conseil départemental de la Vendée. En cette période de crise sanitaire, ce partenariat apparaît comme une solution innovante pouvant appuyer les actions mises en oeuvre localement pour combattre l’épidémie de covid19. La réalisation de bilans connectés ou de consultations à distance permet de garantir le maintien des personnes les plus fragiles à domicile et de soulager les urgences en évitant des hospitalisations non nécessaires.

Covid-19 : le nettoyage habituel de la voirie suffit selon le Haut Conseil de la santé publique

Pour limiter la propagation du virus Covid-19 sur leur territoire, de nombreuses communes ont pris la décision de désinfecter la voirie. Sans aucune certitude sur les bienfaits de cette méthode, rassurante pour certains. Devant l’ampleur du phénomène, le ministère des solidarités et de la santé avait saisi le Haut Conseil de la santé publique (HCSP) le 26 mars dernier, afin d'expertiser si la désinfection de tout ou partie de l'espace public était opportune au regard du bénéfice attendu de cette pratique et des risques associés, qu'ils concernent le public, les travailleurs ou l'environnement. Le verdict est tombé le 4 avril 2020. Le Haut Conseil pour la santé recommande « de ne pas mettre en œuvre une politique de nettoyage spécifique ou de désinfection de la voirie dans le contexte de l’épidémie du COVID-19 mais plutôt de continuer d’assurer le nettoyage habituel des voiries et du mobilier urbain avec les équipements de protection habituels des professionnels ». Et motive sa décision par l’absence d’argument scientifique qui justifie l’intérêt de désinfecter la voirie pour prévenir des risques de transmission du virus.

La liste des premières maisons sport-santé enfin dévoilée

Le ministère des Sports et le ministère des Solidarités et de la Santé ont dévoilé le 14 janvier 2020, la liste des 138 premières Maisons Sport Santé certifiées, mises en place dans le cadre de la Stratégie Nationale Sport Santé. Ces structures réunissent des professionnels de la santé et du sport pour accueillir et accompagner des personnes souhaitant débuter ou reprendre une activité physique et sportive à des fins de santé et de bien-être. Sur prescription médicale ou non. « Les Maisons Sport-Santé participeront ainsi à la lutte contre la sédentarité et la prévention des maladies chroniques associées » a indiqué Roxana Maracineanu ministre des sports. D’ici à 2022, 500 maisons sport-santé seront installées sur tout le territoire français, avec priorité donnée aux quartiers prioritaires de la politique de la ville.

La santé au travail, un enjeu majeur dans les collectivités

Bien qu’en diminution, la part des agents considérant que leur bien-être au travail s’est dégradé au cours des six derniers mois est de 50 %, contre 58 % en 2018 selon la Mutuelle Nationale Territoriale qui révélait le 14 novembre, avec le soutien de SMACL Assurances, le palmarès de la 7e édition des Prix santé et mieux-être au travail de la fonction publique territoriale. Six collectivités ont été primées pour l’occasion. La ville de Guéret (23), pour son action en faveur de la prévention des risques des métiers d’entretien des locaux ; la communauté de communes les Vals du Dauphiné (38), pour son action de construction d’un « territoire durable global » ; le Conseil départemental de Seine-Saint-Denis (93) pour son action de promotion de l’activité physique comme vecteur de santé et de réussite professionnelle ; la ville de Toulon (83) pour son action en faveur de la mobilité des agents à travers un processus d’intermédiation ; la communauté de communes de l’Ile d’Oléron (17) pour son action en faveur de la réduction de la pollution et des risques routiers sur son territoire ; et enfin, le centre de gestion de la Haute-Garonne (31) pour son action visant à préserver l’employabilité et la santé des agents.

Cette 7e édition a également été marquée par la remise de quatre « Coups de cœur », chacun soulignant une action remarquable parmi les candidats. Ainsi, le « coup de cœur de la MNT » remarque l’initiative de la ville d’Assigny (18), le « coup de cœur de SMACL Assurances » souligne l’action du Centre intercommunal d’action sociale de Montignac-Lascaux (24), le « coup de cœur des internautes » soutient le projet de la ville de Guéret (23) et le « coup de cœur des militants et des collaborateurs de la MNT » accorde une mention particulière à la Ville de Troyes (10).

Déserts médicaux : l’APVF et Villes de France font leurs propositions

« Notre système de santé est profondément en crise. Les Français ont invité ce thème dans le Grand débat, ils attendent des réponses » a  rappelé Frédéric Valletoux, maire de Fontainebleau et président de la Fédération hospitalière Française (FHF), à l'occasion d’un colloque sur la désertification médicale, organisé le 10 avril par l’association des petites villes de France (APVF) et Villes de France, en partenariat avec la Mutuelle Nationale Territoriale (MNT). L’accès au service public de santé est plus que jamais d’actualité. Et si les deux associations prennent acte des avancées contenues dans le projet de loi relatif à l’organisation et à la transformation du système de santé, parmi lesquelles la création des projets territoriaux de santé, la suppression du numerus clausus et l’extension du recours aux médecins adjoints, des inquiétudes demeurent. Qu'en est-il de la cartographie des hôpitaux de proximité ?  Quels praticiens interviendront dans les hôpitaux de proximité qui n’auront plus d’activité de chirurgie ou de maternité ? Comment rendre plus accessible l'offre de soins en milieu rural et améliorer le dialogue et la concertation entre les élus locaux et les Agences Régionales de Santé (ARS) ?

Dans un communiqué, les deux associations ont formulé 7 propositions communes et partagées pour lutter contre la désertification médicale. Elles estiment qu'il faudra arrêter le conventionnement par la sécurité sociale des praticiens dans les zones en surnuméraire, créer des « Territoires prioritaires de santé », placés au même rang de priorité que les « quartiers prioritaires » de la politique de la ville, développer la pratique de mutualisation des praticiens hospitaliers dans les bassins de vie, développer les formations de maître de stage des universités dans les zones sous-denses, inciter à l’expérimentation du concept de « responsabilité populationnelle », développer et accompagner tant techniquement que financièrement l’innovation en matière de télé-consultation, télé-médecine; et, enfin, réaffirmer la place et le pouvoir de décision de l’élu dans les conseils de surveillance des centres hospitaliers.