Des cantines parisiennes 100% bio en 2027
Le nouveau Plan Alimentation Durable 2022-2027 de la Ville de Paris fixe les nouveaux objectifs, toujours très ambitieux, de la restauration collective municipale 100% bio et durable : 75% de denrées labellisés bio, 100% de saison et 50% produites à moins de 25Okm de Paris.
« Ce Plan ambitieux est le fruit d'un long travail de co-construction mené avec les mairies d'arrondissement et l'ensemble des gestionnaires de la restauration collective municipale » explique Audrey Pulvar, adjointe à la Maire de Paris en charge de l'alimentation durable, de l'agriculture et des circuits courts. « Avec ce Plan alimentation durable, Paris va encore plus loin pour améliorer la qualité de l'alimentation des enfants qui fréquentent nos crèches, nos écoles et nos collèges ou accueillis par l'aide sociale à l'enfance, des personnes en situation de précarité accueillies dans nos restaurants solidaires, des personnes âgées accueillies dans nos restaurants Émeraude, nos Ehpad mais aussi qui reçoivent des repas préparés chez eux, ainsi que du personnel de la Ville, afin de la rendre accessible, pour toutes et tous et relever le défi de neutralité carbone en 2050 ». Pour ce nouveau plan, la Ville de Paris introduit pour la première fois un critère de localité, s'engageant ainsi à ce que 50% des aliments servis en restauration collective soient produits à moins de 250km de la capitale. 75% des denrées seront labellisées agriculture biologique dans la restauration collective parisienne. Le Plan Alimentation Durable se décline en 12 défis et 24 fiches actions regroupés en 3 axes : des cantines qui préservent le climat et la biodiversité, des repas bons au goût et pour la santé ; des équipes et des convives moteurs du Plan Alimentation Durable. La Ville poursuivra les efforts déjà mis en œuvre pour servir des repas contenant 0 huile de palme, OGM ou sel de nitrite ajouté.
Lyon Métropole lance un plan de soutien pour les bars et les restaurants
20 millions d’euros pour soutenir les cafetiers et restaurateurs du territoire lyonnais qui connaissent aujourd’hui de grandes difficultés économiques, c’est l’annonce faite par le président de Lyon Métropole, David Kimelfeld pour leur venir en aide après quasiment 3 mois de fermeture engendrée par la crise sanitaire. « Les cafés, brasseries et restaurants de notre territoire participent à l’animation et à la convivialité de nos cœurs de ville. Les soutenir dans leur combat est nécessaire pour relancer la dynamique économique locale et chacun doit prendre ses responsabilités » a estimé le président. Avec ce plan d’aide, la métropole prévoit la mise en œuvre de plusieurs actions. En premier lieu, la poursuite de l’aide directe de 1 000 euros mise en place pour les structures éligibles au Fonds de Solidarité National (volet 1). Cette aide, versée aux petites structures pour les mois de mars et avril, s’élève en cumulé à 56 millions d’aides directes et pourrait concerner près de 5 000 établissements sur le territoire métropolitain. Autre mesure sur laquelle la Métropole travaille en lien avec les associations de commerçants et managers de centre-ville : l’exonération et le lissage des loyers sur les prochains mois après avoir mis en œuvre l’exonération de loyers pour un trimestre à près de 800 entreprises hébergées dans le patrimoine de la Métropole et de ses satellites (SERL et SEMPAT). Enfin, Lyon Métropole proposera de racheter des murs à des restaurateurs propriétaires afin de soulager leur trésorerie pour les leur revendre ultérieurement au prix d’acquisition. Elle encourage également les communes à agir rapidement pour exonérer des droits de terrasse et d’occupation du domaine public.
La lutte contre le gaspillage alimentaire s'intensifie
Une ordonnance, prise en application de la loi du 30 octobre 2018 pour l'équilibre des relations commerciales dans le secteur agricole et alimentaire et une alimentation saine, durable et accessible à tous, dite loi EGalim, a été présentée le 21 octobre 2019 par Didier Guillaume, ministre de l’agriculture. Cette ordonnance étend à l’ensemble des opérateurs de la restauration collective privée, l’obligation de lutte contre le gaspillage alimentaire, déjà imposée à l’État, aux établissements publics et aux collectivités territoriales pour les services de restauration collective, dont ils ont la charge. Cette démarche de lutte contre le gaspillage alimentaire devra intervenir après la réalisation d’un diagnostic préalable, incluant l’approvisionnement durable en denrées alimentaires. L’ordonnance prévoit également pour les opérateurs de la restauration collective, préparant plus de 3 000 repas par jour et ceux de l’industrie agroalimentaire réalisant un chiffre d’affaires annuel supérieur à 50 millions d’euros, l’obligation de proposer une convention aux associations habilitées d’aide alimentaire pour le don de denrées consommables et non vendues. Ces derniers devront rendre publics leurs engagements en faveur de la lutte contre le gaspillage alimentaire à compter du 1er janvier 2020.
La ville de Vannes lance sa régie de maraîchage bio
La municipalité instaure sa propre régie de production maraîchère bio à destination des crèches municipales où sont préparés quotidiennement 340 repas. Des légumes et des fruits de saison seront ainsi produits sur un espace horticole communal d'un hectare sur le site du Pérenno. La faisabilité technique du projet a été vérifiée par le Groupement des Agriculteurs Bio du Morbihan (GAB 56), avec qui une convention de partenariat a été adoptée. Ce projet est en adéquation avec la politique menée depuis 30 ans au service du bien-manger dans les écoles et crèches vannetaises, avec le recrutement d’une diététicienne municipale dans les années 90. Aujourd’hui, la Ville de Vannes, via le service de restauration scolaire en régie municipale, utilise près de 60% de produits bio et labellisés en provenance de fournisseurs locaux (96%).
Les collectivités locales accélérateurs du bio ?
« Alors que les politiques publiques visent 15 % de surfaces en bio et 20 % de produits bio en restauration collective d'ici 2022, les occasions se multiplient pour les collectivités locales de s'intéresser à la question agricole et alimentaire ». C’est l’avis de la Fédération Nationale d'Agriculture Biologique (FNAB) qui vient de publier deux documents pour appuyer les collectivités dans leurs démarches. Ainsi, la Grille d'analyse des territoires, créée en 2010 et mise à jour en 2018, est un outil de diagnostic conçu pour les collectivités locales souhaitant agir en faveur de la transition agricole et alimentaire. A travers le guide « Développement économique territorial - Comment les collectivités locales peuvent-elles favoriser des filières agricoles durables ? », la FNAB et Bio en Hauts de France présentent des témoignages d'acteurs, des retours d'expériences et apportent des recommandations concrètes.