Le premier rapport du Vélo public montre un développement de la part modale cyclable
L’Association des Acteurs du Vélo Public (AAVP) et l’ADEME ont dévoilé les résultats du tout premier Rapport du Vélo Public. Parmi les grands enseignements : 10% des usagers qui indiquent renoncer à l’achat ou se séparer d’une voiture grâce à leur abonnement vélo. 49% des usagers ont refait du vélo grâce à l’accès à un service ; les vélos publics sont de plus en plus électriques…
Les premiers résultats sur les impacts des services vélos permettent dès à présent de démontrer qu’il s’agit d’un outil majeur pour réduire l’usage de la voiture : 49% des abonnés en location longue durée (type Veligo) et 26% pour ceux en libre-service (type Velib’) déclarent avoir réduit l’usage de leur voiture depuis le début de leur abonnement. Cela peut même aller jusqu’à la démotorisation avec 10% des usagers qui indiquent renoncer à l’achat ou se séparer d’une voiture depuis leur abonnement.
Cette tendance fait écho au Plan Vélo lancé par Elisabeth Borne en 2018 qui fixait un objectif de part modale du vélo de 12% d’ici à 2030. Le Rapport indique que les services vélos contribuent à l’augmenter sensiblement avec +34% des abonnés VLS et +39% des abonnés VLD qui conservent le vélo comme mode principal de déplacement pour leur trajet domicile-travail après avoir utilisé les services.
Enfin, l’enquête permet de démontrer que l’électrification des flottes de vélos incite plus de monde à monter en selle. Par exemple, la part de femmes abonnées a sensiblement augmenté en corrélation avec l’augmentation de la part de vélos électriques dans les services VLD. Aujourd’hui, les femmes représentent 62% des abonnés VLD. À noter que l’usage des vélos proposés par les collectivités est préféré à celui du vélo personnel pour 2/3 des abonnés, car il est plus économique, plus sécurisé face au vol et l’entretien est confié au gestionnaire du service.
Sur le plan économique, le Rapport du Vélo Public évalue le poids des services à 2200 emplois directs. L’ouverture et le développement des services de vélos opérés par les autorités organisatrices de la mobilité est en effet synonyme d’activités dans le territoire. « Au vu de ces premiers résultats, le constat est sans appel : l’accélération du report modal vers le vélo, donc la voie vers la démotorisation, passera en grande partie par ces services vélos et les collectivités y jouent un rôle majeur » estime Nicolas Roussel, Président de l’AAVP.