Un dispositif de lutte contre la précarité alimentaire

Olivier Véran, ministre de la Santé, Julien Denormandie, ministre de l’Agriculture et Emmanuelle Wargon, ministre du Logement ont installé mardi 8 septembre le premier comité national de coordination de la lutte contre la précarité alimentaire. Il s’agit selon les ministres « de créer un espace de dialogue durable entre les acteurs de la lutte contre la précarité alimentaire, de dresser un état des lieux partagé et de faire le retour d’expérience de la crise du Covid-19 ». Ce comité permettra aussi de capitaliser sur les bonnes pratiques mises en place à l’occasion du confinement et les renforcer. Il a aussi pour vocation de structurer durablement la coordination des acteurs vers un horizon commun, celui d’une aide alimentaire soucieuse de l’autonomie des personnes, de l’environnement et de la qualité de l’alimentation. Lors de cette réunion, Olivier Veran a rappelé le déploiement d’un plan de soutien de 100 millions d’euros pour les associations de lutte contre la pauvreté, sous la forme d’un appel à projet qui comportera un volet national et un volet territorial. De son côté, Julien Denormandie a insisté sur l’importance de l’accès à une alimentation de qualité et de proximité pour tous. C’est pourquoi il a décidé de consacrer 30 millions d’euros à l’opération Paniers Fraîcheurs qui soutiendra les acteurs engagés dans le développement de l’accès à des produits locaux des plus modestes et des concitoyens isolés. De même, le déploiement des programmes alimentaires territoriaux dont un volet social sera renforcé. Enfin, Emmanuelle Wargon, a annoncé que 10 millions d’euros du plan de relance seraient consacrés à la création de cuisines solidaires dans des tiers lieux pour les personnes en situation de grande exclusion, notamment celles hébergées à l’hôtel.

Un fonds exceptionnel d’aide au paiement des loyers en Seine-Saint-Denis

Avec la crise du Covid-19 se sont aggravées les précarités pour de nombreux ménages, notamment dans un territoire populaire comme la Seine-Saint-Denis » raconte Stéphane Troussel, président du département de la Seine-Saint-Denis. D’où la volonté de créer un fonds exceptionnel d’aide au paiement des loyers pour agir contre le risque d’endettement locatif qui menace les ménages du département. Ce fonds interviendra en complément et en amont du Fonds de solidarité logement (FSL), dispositif de droit commun qui aide les ménages les plus en difficulté à payer tout ou partie de leur loyer. Il concernera en particulier un public d’actifs, locataires du parc public ou privé, pour qui la crise a créé des fragilités et engendré des impayés de loyers, mais qui n’ont pas encore basculé dans la pauvreté. Cette aide d’urgence sera de 480 euros en moyenne par ménage (plafonnée à 60% d’un loyer) et versée en une fois auprès du tiers bailleur. Le Département de la Seine-Saint-Denis contribuera à hauteur de 2 millions d’euros à ce fonds exceptionnel auquel d’autres acteurs du logement en Seine-Saint-Denis sont invités à participer. Seine-Saint-Denis Habitat, premier bailleur du département, s’est déjà engagé à mobiliser 1 million d’euros en faveur du fonds, tandis que la CAF93 a également fait part de sa volonté de participer financièrement à cet effort collectif.