Mobilisation autour de la rénovation énergétique des écoles

Le 9 mai prochain, Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires annoncera le lancement d’un vaste plan pour la rénovation énergétique des écoles publiques souhaité par le Président de la République. Sont concernés quelque 49.000 établissements scolaires qui représentent environ 50.000 mètres carrés de bâtiments publics. Les parlementaires, les collectivités locales, l’Etat mais aussi les entreprises seront mobilisés autour de ce chantier qui répond non seulement à des impératifs écologiques mais aidera aussi les collectivités locales dans la maîtrise de leurs dépenses d’énergie et de fluides. Trois outils seront mis en œuvre pour relever le défi avait annoncé le ministre le 3 mai dernier sur la chaîne Public Sénat : « le fonds vert, le tiers financement et la Banque des Territoires qui présentera un dispositif d’appui à l’ingénierie pour que les collectivités puissent avoir les financements mais aussi les conseils. L’ambition, c’est 10 000 écoles rénovées d’ici la fin du quinquennat, en 2027 ».

De nouvelles mesures pour réguler l’usage des trotinettes

Alors que la ville de Paris prévoit ce dimanche 2 avril l’organisation d’un référendum pour le maintien ou non des trottinettes sur l’espace public parisien, Clément Beaune, ministre délégué des Transports, vient d’annoncer un plan national de régulation et d’encadrement de ces engins.

Les trottinettes en libre-service divisent. Si certaines municipalités ont tout simplement refusé l'installation sur leur territoire des services de location de trottinettes électriques, et c’est le cas de Nice, Montpellier, Nancy ou encore Toulouse, d’autres reconnaissent que leur présence sur l’espace public n’est pas toujours facile à gérer.

« Le sujet des trottinettes électriques est devenu une question majeure pour nos concitoyens. Dans ma circonscription à Marseille, comme dans toute la ville, on voit des comportements très dangereux sur ces engins. Un renforcement de la régulation est nécessaire afin de permettre leur inscription dans la durée dans nos villes et nos territoires. » affirme Sabrina Agresti Roubache, députée des Bouches-du-Rhône. Aujourd’hui, plus de 200 villes françaises disposent de trottinettes électriques en libre-service avec lesquelles quelque 100.000 trajets sont effectués chaque jour. Le revers de la médaille : les incivilités et les accidents avec un taux de 38% d’augmentation des accidents graves d’utilisateurs de ces engins. Une hausse liée à une très forte augmentation de la pratique et qui appelle désormais à une régulation.

Des amendes à 135 euros pour le non-respect des règles

Doté de six mesures réglementaires et d’engagements forts des opérateurs, ce plan permettra d’améliorer la sécurité des utilisateurs et des autres usagers, d’assurer une meilleure intégration dans l’espace public ainsi que renforcer les performances environnementales de ces mobilités.

Afin de protéger les plus jeunes, l’âge minimum d’utilisation des trottinettes électriques a été relevé de 12 à 14 ans et pour éviter les comportements dangereux, les amendes sont augmentées de 35 à 135 € pour les circulations à deux sur un engin ou encore sur la circulation sur des voies interdites aux EDPM. Le renforcement de la visibilité des engins sur la voie publique fait l’objet d’une mesure avec la généralisation des feux stop ou clignotants inscrits dans le décret. Pour sensibiliser et évaluer les usages, un observatoire de la micromobilité verra le jour et aura pour vocation de produire des connaissances sur l’usage des trottinettes électriques en France, leur accidentologie et leur impact environnemental. En parallèle, des campagnes de communication seront lancées par la Délégation à la Sécurité Routière et toutes les parties prenantes pour sensibiliser aux règles de conduite des trottinettes électriques, rappeler les interdictions et les risques encourus, notamment dans le milieu scolaire. Enfin, la dernière mesure vise à responsabiliser les acteurs et offrir des services de trottinettes en libre-service plus sûrs et durables. Ces derniers devront signer une charte d’engagements visant à améliorer la sécurité de tous les usagers de l’espace public, garantir un service respectueux de l’environnement et favoriser l’implantation de nouvelles offres de mobilité adaptées dans les territoires.

 

 

Plan « Avenir Lourdes », des dispositifs adaptés aux enjeux de la cité mariale

Après avoir subi de plein fouet la crise sanitaire qui a mis un coup d’arrêt aux pèlerinages, le plan « Avenir Lourdes, « 100 actions pour une vision commune » souhaité par le Président de la République et élaboré par la Région, l’État et les acteurs locaux, devrait permettre à la ville de se réinventer.

 

Haut lieu de pèlerinages, Lourdes (Hautes-Pyrénées), accueille chaque année des millions de touristes. Oui… mais ça, c’était avant la crise sanitaire. Car en 2020 et 2021, en pleine crise de la Covid-19, Lourdes enregistre une baisse record de sa fréquentation touristique avec 90% et 80% de perte d’activité. « Le Coronavirus a provoqué une crise économique et sociale, sans précédent et a mis Lourdes et son écosystème touristique à genoux » se désole Thierry Lavit, maire de la ville. Deux ans plus tard, si la 149ème édition du pèlerinage qui s’est tenue en août dernier a accueilli à nouveau des millions de Catholiques, la cité mariale a retrouvé à peine la moitié de ses visiteurs. « La crise sanitaire est toujours présente avec des conséquences directes sur l’emploi et l’économie de tout le territoire » déplore l’édile. Et d’ajouter : mais Lourdes, deuxième ville touristique de France, n’a pas dit son dernier mot ». L’objectif désormais est de capitaliser sur ses atouts pour mieux renaître grâce au plan « Avenir Lourdes ». Piloté par la Région et l’État, le plan accompagne la destination lourdaise sur le court, moyen et long terme. « Lourdes, est une des principales destinations touristiques d’Occitanie, qui a particulièrement été impactée par la crise sanitaire. A elle seule, la ville représente la moitié de la baisse de fréquentation dans l’hôtellerie enregistrée en Occitanie ces deux dernières années. « Dès le début de la crise, au printemps 2020, nous avons donc travaillé avec l’État et les acteurs du territoire pour soutenir l’économie lourdaise et les professionnels locaux » explique Carole Delga, Présidente de la Région Occitanie. « Aujourd’hui, nous bénéficions d’un accompagnement sur-mesure pour soutenir les professionnels et saisonniers, consolider la position de Lourdes, et donner un nouvel élan à la destination, lance fier Thierry Lavit. Le travail partenarial conduit depuis le début de la crise sanitaire pour travailler aux mesures d’urgences, selon le souhait du Président de la République lors de son déplacement le 16 juillet dernier, est suivi aujourd’hui d’actions pour rebondir. Avec une ambition : tendre vers un modèle toujours plus diversifié et plus durable, qui place l’humain au cœur de ses préoccupations ». 

Un soutien immédiat pour sauver Lourdes : 176 millions d’euros en 2020 et 2021 

À travers, le plan « Avenir montagne », présenté le 27 mai 2021 et le plan « Destination France », présenté le 20 novembre 2021, le Gouvernement a engagé des moyens pour  accompagner la montée en qualité de l’offre, promouvoir la destination France et reconquérir les talents. Dans ce cadre, un plan spécifique a été élaboré pour la relance de la destination Lourdes, compte tenu de l’ampleur et de la durée de la crise. Un accompagnement spécifique a été mis en place, sous la forme d’une « feuille de route territoriale de relance du tourisme lourdais ». Au total, ce sont plus de 176 millions d’euros qui, entre les mois de mars 2020 et décembre 2021, ont été mobilisés par l’État et ses opérateurs. Signée en décembre 2020, la feuille de route prévoit 47 actions, portées par une vingtaine d’institutions, qui visent à éteindre le feu : création d’un guichet unique de soutien pour les entreprises, mise en place d’actions pour les travailleurs saisonniers tel que le guichet unique social, lancement d’une programmation culturelle ambitieuse pour relancer l’activité dès la saison estivale 2021 : concert de Vianney, passage de la patrouille de France, cinéma en plein air, festival d’ophite (spectacle et atelier dans le quartier politique de la ville)... Plusieurs projets seront engagés à court terme comme la rénovation des halles gourmandes des Pyrénées, la construction d’un centre de congrès, un plan façades, la rénovation des 3 places centrales, la création de la maison des arts et de la jeunesse ou encore la reconstruction du Pont Peyremale.

Construire la destination « Lourdes 2030 »

 « Mais au-delà du plan à court terme, il était urgent d’engager une transformation profonde du modèle touristique lourdais qui a commencé à s’essouffler avant la crise sanitaire »  confie le maire de la ville. L’élaboration d’un plan a été lancée en septembre 2021 par l’ensemble des acteurs réunis autour d’une table » détaille le maire de la ville. Ce plan « Avenir Lourdes » prévoit 100 actions s’articulant autour des 5 axes :                                        

AXE 1 - UNE AMBITION PARTAGÉE POUR LA DESTINATION LOURDES : Cet axe conforte la position de leader de Lourdes sur le tourisme religieux en renouvelant et modernisant l’accueil de pèlerins et d’autre part en attirant de nouveaux visiteurs via des activités associées à l’identité lourdaise (fraternité, soins aux plus fragiles, carrefour des cultures). Il s’agit aussi de faire de Lourdes un camp de base pour des activités de pleine nature et une capitale du pyrénéisme.

AXE 2 - UN PLAN DE TRANSFORMATION POUR UNE VILLE DURABLE : Dans une logique de développement durable, il est prévu d’engager un vaste programme de réhabilitation de la ville de Lourdes qui souffre d’une image urbaine très dégradée, ainsi qu’une réflexion urbanistique d’ensemble.

AXE 3 - UNE NOUVELLE IMPULSION ÉCONOMIQUE : Cet axe regroupe les actions visant à accompagner les acteurs économiques (notamment les hôteliers et les commerces de piété) dans leurs projets de transformation et d’adaptation à l’évolution de la destination, tout en favorisant l’émergence de nouvelles activités économiques.

AXE 4 - L’HUMAIN AU CŒUR DES PRÉOCCUPATIONS : Il s’agit de prendre en compte la singularité de la situation des travailleurs saisonniers lourdais, en favorisant l’évolution vers l’annualisation de l’activité, et en mettant en place les dispositifs d’accompagnement adaptés, notamment dans le domaine du logement.

AXE 5 - DES LEVIERS POUR DÉVELOPPER L’ATTRACTIVITÉ DE LA DESTINATION : Les différents axes prévoient, d’une part, des mesures de communication et de commercialisation à conduire pour mener à bien la stratégie de diversification de la destination et, d’autre part, les modalités d’amélioration de la desserte en bus, en train et en avion de la ville.

 

Le gouvernement présente son plan hydrogène

Après l’annonce la semaine dernière, dans le cadre du plan de relance, d’un soutien de 7,2 milliards d’euros pour la filière hydrogène d’ici 2030, le ministre de l’Économie Bruno Le Maire et celle de la Transition écologique, Barbara Pompili, on présenté le 8 septembre la « stratégie nationale pour le développement de l’hydrogène décarboné en France ». Les Priorités annoncées : décarboner l’industrie en faisant émerger une filière française de l’électrolyse; développer les mobilités propres en particulier pour les véhicules lourds et construire en France une filière industrielle créatrice d’emplois et garante de notre maîtrise technologique. Sur la période 2020-2023, 3,4 Mds € seront alloués à la filière. Pour la ministre de la Transition écologique et solidaire, « il est certain que l'hydrogène est une opportunité stratégique pour massifier et accélérer la décarbonisation des secteurs et des activités difficiles à décarboner en particulier dans l'industrie et les transports. C'est à la fois un moyen d'atteindre notre objectif de neutralité carbone en 2050 mais aussi un défi enthousiasmant, un défi technologique, un défi de souveraineté industrielle et un défi énergétique pour notre pays ».

Quel soutien a développement de l’hydrogène en France ?

Ces trois dernières années, le soutien apporté par l’Etat à la filière a été significatif. « Du premier plan lancé par le gouvernement en 2018, qui a permis à la filière de gagner en dynamisme pour lancer le 2e étage de la fusée, nous avons organisé en début d'année un appel à manifestation d'intérêt qui nous a aidé à identifier les axes prioritaires d'actions, les défis technologiques, nos faiblesses, a précisé Barbara Pompili. Ainsi, le Programme d’investissements d’avenir (PIA) a mobilisé plus de 100 M€ en soutenant la mise en oeuvre de démonstrateurs et la prise de participation dans des entreprises à fort potentiel. L’Agence nationale de la recherche (ANR) a soutenu la recherche publique en mobilisant plus de 110 M€ sur les 10 dernières années tandis que Bpifrance a accompagné de nombreuses startup ou PME dans leurs projets d’innovation et de développement technologiques. De son côté, l’Ademe a soutenu le déploiement de la mobilité hydrogène en apportant 80 M€. Quant à la Banque des Territoires, elle s’est également positionnée en soutenant des projets de déploiements portés par des collectivités.

Lutte contre la pauvreté : les hauts commissaires entrent en fonction

Nommés par le Premier ministre, les dix-huit hauts-commissaires à la pauvreté, rattachés à chaque préfet de région, deviendront les interlocuteurs privilégiés des acteurs engagés sur le terrain dans le cadre de la stratégie pauvreté. Leur mission : assurer le pilotage et la mise en œuvre de la stratégie pauvreté dans les territoires en mobilisant l’ensemble des administrations concernées : petite enfance, hébergement, logement, économie, emploi, formation, éducation, jeunesse, santé et médico-social.

Territoires engagés pour la nature : l’initiative est lancée

Le ministère de la Transition écologique et solidaire et Régions de France, avec la contribution de l’Agence française pour la biodiversité et les Agences de l’eau, lancent l’initiative « Territoires engagés pour la nature ». A travers cette action du Plan biodiversité, il s’agit de fédérer l’ensemble des acteurs d’un territoire autour de la protection de la biodiversité. Pour obtenir la reconnaissance « Territoire engagé pour la nature », les collectivités doivent présenter un plan d’action pour les trois prochaines années en faveur de la biodiversité. Le dispositif est pour l’instant ouvert dans six régions : Centre-Val de Loire, Guadeloupe, Île-de-France, Occitanie, Pays de la Loire et Provence-Alpes-Côte d’Azur.

Elisabeth Borne veut sécuriser les passages à niveau

Pour répondre à cet enjeu, la ministre en charge des Transports annonce un plan d’actions de 10 mesures concrètes afin de renforcer la connaissance des passages à niveau et envisager de nouveaux aménagements, accentuer la prévention et la sanction, et enfin, instaurer une gouvernance nationale et locale.  Sans attendre la mise en œuvre de ce plan, le projet de loi d’orientation des mobilités intègre plusieurs dispositions nouvelles fortes : l’obligation de réalisation d’un diagnostic de chaque passage à niveau par le gestionnaire de voirie, en associant le gestionnaire ferroviaire ; l’obligation pour les éditeurs de GPS de fournir l’information à leurs usagers sur la localisation des passages à niveau, et l’obligation pour les gestionnaires d’infrastructure de fournir ces données ; l’obligation que les véhicules de transport collectif soient équipés d’un GPS signalant la position des passages à niveau. Ce plan s’appuie également sur l’augmentation de 40% d’ici 2022 des crédits de l’État consacrés à la sécurisation des passages à niveau, prévue dans la programmation des investissements.