Eau : les collectivités doivent s’engager à plus de sobriété

Grâce à dix actions simples et accessibles, les collectivités peuvent réduire significativement leurs prélèvements en eau.

Le Ministère de la Transition Écologique et de la Cohésion des Territoires et l’association AMORCE viennent de lancer, à l’attention des collectivités, le « Défi Sobriété Eau -10% » dès 2025. « Les services publics, en montrant l’exemple, peuvent jouer un rôle moteur dans la transition écologique » a plaidé Sarah El Haïri, secrétaire d’Etat auprès de Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, chargée de la Biodiversité.

Inspiré des solutions issues des territoires, mais aussi des plans territoriaux de sobriété énergétique appliqués par les collectivités durant la crise énergétique de 2022, le défi proposé aux collectivités se décline en 10 actions immédiates à mettre en œuvre pour réduire leurs prélèvements en eau. Ces actions sont complémentaires et peuvent être adaptées à la spécificité de chaque territoire pour atteindre l’objectif de réduction de 10% des prélèvements, correspondant au cumul des réductions des consommations d’eau dans leurs bâtiments et services publics, ainsi que les économies d’eau liées à la réduction des fuites des réseaux d’eau.

10 actions proposées dans le cadre de ce défi inspirées des territoires

  1. Faire le bilan des consommations d’eau de son patrimoine et de ses services publics ;
  2. Mobiliser le personnel territorial et s’assurer d’une métrologie fiable ;
  3. Identifier et résorber les fuites avant et après compteur du patrimoine public ;
  4. Installer du matériel hydro-économe et de récupération d’eau pour tous les équipements publics en commençant par les bâtiments les plus consommateurs ;
  5. Optimiser les systèmes d’arrosage et mettre en place une gestion différenciée des espaces verts;
  6. Réduire les consommations d’eau des piscines et autres équipements sportifs ;
  7. Economiser l’eau dans les services de nettoiement des espaces publics ;
  8. Optimiser les consommations d’eau dans les Services publics d’eau et d’assainissement ;
  9. Installer un matériel performant et sensibiliser le public aux économies d’eau dans les Etablissement Recevant du Public (ERP) et dans les établissements scolaires ;
  10. Mobiliser les abonnés du service public de l’eau par des campagnes de sensibilisation et la distribution des kits d’économie d’eau.

Plan « Avenir Lourdes », des dispositifs adaptés aux enjeux de la cité mariale

Après avoir subi de plein fouet la crise sanitaire qui a mis un coup d’arrêt aux pèlerinages, le plan « Avenir Lourdes, « 100 actions pour une vision commune » souhaité par le Président de la République et élaboré par la Région, l’État et les acteurs locaux, devrait permettre à la ville de se réinventer.

 

Haut lieu de pèlerinages, Lourdes (Hautes-Pyrénées), accueille chaque année des millions de touristes. Oui… mais ça, c’était avant la crise sanitaire. Car en 2020 et 2021, en pleine crise de la Covid-19, Lourdes enregistre une baisse record de sa fréquentation touristique avec 90% et 80% de perte d’activité. « Le Coronavirus a provoqué une crise économique et sociale, sans précédent et a mis Lourdes et son écosystème touristique à genoux » se désole Thierry Lavit, maire de la ville. Deux ans plus tard, si la 149ème édition du pèlerinage qui s’est tenue en août dernier a accueilli à nouveau des millions de Catholiques, la cité mariale a retrouvé à peine la moitié de ses visiteurs. « La crise sanitaire est toujours présente avec des conséquences directes sur l’emploi et l’économie de tout le territoire » déplore l’édile. Et d’ajouter : mais Lourdes, deuxième ville touristique de France, n’a pas dit son dernier mot ». L’objectif désormais est de capitaliser sur ses atouts pour mieux renaître grâce au plan « Avenir Lourdes ». Piloté par la Région et l’État, le plan accompagne la destination lourdaise sur le court, moyen et long terme. « Lourdes, est une des principales destinations touristiques d’Occitanie, qui a particulièrement été impactée par la crise sanitaire. A elle seule, la ville représente la moitié de la baisse de fréquentation dans l’hôtellerie enregistrée en Occitanie ces deux dernières années. « Dès le début de la crise, au printemps 2020, nous avons donc travaillé avec l’État et les acteurs du territoire pour soutenir l’économie lourdaise et les professionnels locaux » explique Carole Delga, Présidente de la Région Occitanie. « Aujourd’hui, nous bénéficions d’un accompagnement sur-mesure pour soutenir les professionnels et saisonniers, consolider la position de Lourdes, et donner un nouvel élan à la destination, lance fier Thierry Lavit. Le travail partenarial conduit depuis le début de la crise sanitaire pour travailler aux mesures d’urgences, selon le souhait du Président de la République lors de son déplacement le 16 juillet dernier, est suivi aujourd’hui d’actions pour rebondir. Avec une ambition : tendre vers un modèle toujours plus diversifié et plus durable, qui place l’humain au cœur de ses préoccupations ». 

Un soutien immédiat pour sauver Lourdes : 176 millions d’euros en 2020 et 2021 

À travers, le plan « Avenir montagne », présenté le 27 mai 2021 et le plan « Destination France », présenté le 20 novembre 2021, le Gouvernement a engagé des moyens pour  accompagner la montée en qualité de l’offre, promouvoir la destination France et reconquérir les talents. Dans ce cadre, un plan spécifique a été élaboré pour la relance de la destination Lourdes, compte tenu de l’ampleur et de la durée de la crise. Un accompagnement spécifique a été mis en place, sous la forme d’une « feuille de route territoriale de relance du tourisme lourdais ». Au total, ce sont plus de 176 millions d’euros qui, entre les mois de mars 2020 et décembre 2021, ont été mobilisés par l’État et ses opérateurs. Signée en décembre 2020, la feuille de route prévoit 47 actions, portées par une vingtaine d’institutions, qui visent à éteindre le feu : création d’un guichet unique de soutien pour les entreprises, mise en place d’actions pour les travailleurs saisonniers tel que le guichet unique social, lancement d’une programmation culturelle ambitieuse pour relancer l’activité dès la saison estivale 2021 : concert de Vianney, passage de la patrouille de France, cinéma en plein air, festival d’ophite (spectacle et atelier dans le quartier politique de la ville)... Plusieurs projets seront engagés à court terme comme la rénovation des halles gourmandes des Pyrénées, la construction d’un centre de congrès, un plan façades, la rénovation des 3 places centrales, la création de la maison des arts et de la jeunesse ou encore la reconstruction du Pont Peyremale.

Construire la destination « Lourdes 2030 »

 « Mais au-delà du plan à court terme, il était urgent d’engager une transformation profonde du modèle touristique lourdais qui a commencé à s’essouffler avant la crise sanitaire »  confie le maire de la ville. L’élaboration d’un plan a été lancée en septembre 2021 par l’ensemble des acteurs réunis autour d’une table » détaille le maire de la ville. Ce plan « Avenir Lourdes » prévoit 100 actions s’articulant autour des 5 axes :                                        

AXE 1 - UNE AMBITION PARTAGÉE POUR LA DESTINATION LOURDES : Cet axe conforte la position de leader de Lourdes sur le tourisme religieux en renouvelant et modernisant l’accueil de pèlerins et d’autre part en attirant de nouveaux visiteurs via des activités associées à l’identité lourdaise (fraternité, soins aux plus fragiles, carrefour des cultures). Il s’agit aussi de faire de Lourdes un camp de base pour des activités de pleine nature et une capitale du pyrénéisme.

AXE 2 - UN PLAN DE TRANSFORMATION POUR UNE VILLE DURABLE : Dans une logique de développement durable, il est prévu d’engager un vaste programme de réhabilitation de la ville de Lourdes qui souffre d’une image urbaine très dégradée, ainsi qu’une réflexion urbanistique d’ensemble.

AXE 3 - UNE NOUVELLE IMPULSION ÉCONOMIQUE : Cet axe regroupe les actions visant à accompagner les acteurs économiques (notamment les hôteliers et les commerces de piété) dans leurs projets de transformation et d’adaptation à l’évolution de la destination, tout en favorisant l’émergence de nouvelles activités économiques.

AXE 4 - L’HUMAIN AU CŒUR DES PRÉOCCUPATIONS : Il s’agit de prendre en compte la singularité de la situation des travailleurs saisonniers lourdais, en favorisant l’évolution vers l’annualisation de l’activité, et en mettant en place les dispositifs d’accompagnement adaptés, notamment dans le domaine du logement.

AXE 5 - DES LEVIERS POUR DÉVELOPPER L’ATTRACTIVITÉ DE LA DESTINATION : Les différents axes prévoient, d’une part, des mesures de communication et de commercialisation à conduire pour mener à bien la stratégie de diversification de la destination et, d’autre part, les modalités d’amélioration de la desserte en bus, en train et en avion de la ville.

 

Un plan d’action pour une plus grande sécurité des maires

Pour apporter des réponses concrètes et opérationnelles aux violences subies par les maires de France dans l’exercice de leur mandat, la commission des lois du Sénat vient d’adopter un plan de 12 propositions pour mieux les accompagner, les protéger et renforcer leurs moyens d’action. Pour rappel, le maire de Signes (Var), Jean-Mathieu Michel, perdait la vie le 5 août dernier alors qu’il voulait verbaliser les occupants d’une camionnette pour avoir jeté des gravats sur le bord de la route. Cet événement tragique a mis en lumière les violences auxquelles les élus locaux, et en particulier les maires sont confrontés. Une réalité que confirment les résultats d’une consultation lancée au mois d’août par la commission des lois : 92 % des élus ayant répondu à la consultation ont déjà été victimes d’incivilités, d’injures, de menaces ou d’agressions physiques. 14 % d’entre eux ont même subi des attaques physiques, pour un total de 543 agressions.

Parmi les propositions formulées, figurent l’assouplissement les conditions d’attribution de la protection fonctionnelle aux élus victimes de violences, l’accompagnement des maires dans l’exercice de leurs pouvoirs de police, notamment par le biais d’une meilleure formation et par un soutien juridique dans l’exercice de leurs pouvoirs de police, ou encore l’augmentation du montant maximal de l’amende encourue en cas d’infraction à un arrêté de police.