A l'approche de l'été, le gouvernement se mobilise contre les noyades

Pour enrayer le fléau des noyades qui cause chaque année, en France, un important nombre d’accidents, le Gouvernement se mobilise en publiant le décret n°2023-437 du 3 juin 2023. Il vise à renforcer la surveillance des espaces de baignade.

« A l’approche de la saison estivale et pour lutter contre le fléau des noyades, j’ai souhaité renforcer, en lien avec mes collègues de l’Intérieur et de la Santé, les capacités de surveillance des baignades sur tout le territoire national » a indiqué Amélie Oudéa-Castéra, ministre des Sports et Jeux Olympiques et Paralympiques. Avec le décret n°2023-437 du 3 juin 2023, les titulaires d’un brevet national de sécurité et de sauvetage aquatique (BNSSA), désormais exercer leur mission de surveillant sauveteur en autonomie, sans caractère dérogatoire, dans tous les contextes de baignade, qu'elle soit gratuite ou payante. Cette évolution règlementaire, attendue par nombre de collectivités et de gestionnaires de piscines, permet de renforcer la capacité à recruter des personnels de surveillance et la sécurité des baignades dès cet été. Une bonne nouvelle au regard d’une enquête menée par les professionnels du secteur en 2022, selon laquelle 10% des postes de surveillants saisonniers sont restés vacants dans le courant de l’été 2021 et plus d’1/3 des exploitants interrogés expriment des difficultés de fidélisation de leurs maîtres-nageurs sauveteurs (MNS). Les MNS restent quant à eux seuls compétents pour exercer à la fois des missions de surveillance et des missions pédagogiques liées aux activités d’enseignement du savoir-nager. Dans le cadre de travaux en cours sur la promotion du métier dans la fonction publique territoriale (80 % des piscines), un volet d’offre de formation continue et d’accompagnement de la carrière de MNS fera l’objet d’une convention signée entre le ministère des Sports et Jeux Olympiques et Paralympiques et le CNFPT (Centre national de la fonction publique territoriale) d’ici la fin de l’année.

Pour rappel, les ministères chargés de la Santé et des Sports et des Jeux Olympiques et Paralympiques, en partenariat avec l’institut national de consommation (INC) ont lancé, le 17 mai dernier, une campagne de prévention sous le slogan « Vous tenez à eux, ne les quittez pas des yeux ! » afin de sensibiliser le public au risque de noyade des enfants. À la demande des deux ministres, un nouveau dispositif de surveillance épidémiologique des noyades sera également déployé à partir de l’été 2023 et pendant toute la période estivale par Santé Publique France et le « Système National d’Observation de la Sécurité des Activités Nautiques » (SNOSAN), rattaché à l’Ecole Nationale de Voile et des Sports Nautiques (ENVSN).

Sobriété énergétique : le monde du sport doit faire des efforts

Le plan de sobriété énergétique du sport présenté le 13 octobre 2022 et co-construit avec plus de 50 acteurs et représentant plus de 300 000 structures vise un objectif précis : réduire de 10% les consommations d’énergie d’ici 2024, et de 40% d’ici 2050.

Ce sont 40 mesures que les principaux acteurs du sport, dont les collectivités locales, devront mettre en œuvre à court, moyen et long termes pour que le secteur du sport contribue lui aussi à cette démarche collective de réduction des consommations d’énergie. Pour Amélie Oudéa-Castéra, ministre des Sports et des Jeux Olympiques et Paralympiques, « ce plan s’inscrit plus largement dans une contribution à la transition écologique qui aura d’autres volets (écoresponsabilité, adaptation au réchauffement climatique) et traduit la volonté du monde du sport de s’engager dans une démarche ambitieuse, responsable et concrète, par laquelle il prend toute sa part dans la réponse aux grands défis environnementaux de notre siècle. »

Le chauffage, parce qu’il représente 43% de la consommation énergétique du secteur, constitue le premier axe de ce plan. Les acteurs s’engagent à la diminution d’au moins 2°C de la température des gymnases et salles de sport privées ainsi qu’à une diminution du chauffage au sol des pelouses de football professionnel. Tous les acteurs s’engagent également à une utilisation optimisée de la climatisation, limitée à 26°C.

Différentes mesures liées à l’éclairage, poste de dépense énergétique représentant 18 % de la consommation énergétique du secteur, ont également été adoptées : réduction de près de 50% des éclairages des avant-matchs et après-matchs pour les rencontres professionnelles en journée, et de 30% en nocturne, et incitation au déploiement de l’éclairage LED dans les différents équipements sportifs. Une adaptation de l’éclairage en fonction du niveau de pratique et des heures de la journée sera également mise en œuvre.

En matière d’usage des équipements, le secteur s’engage à réduire la consommation d’eau chaude dans les vestiaires ou encore à désactiver les appareils électriques et électroniques pour éviter le gaspillage énergétique. La luminothérapie des pelouses de football sera également réduite de 10% dès cet hiver. Par ailleurs, une attention particulière sera portée à l’efficacité énergétique des équipements sportifs à travers un soutien financier aux travaux d’isolation thermique des bâtiments ou encore par le développement des contrats de performance énergétique.

Optimiser les déplacements dans le cadre des rencontres sportives

En matière de mobilité, levier majeur pour agir sur l’empreinte carbone, les acteurs du sport ont adopté plusieurs mesures innovantes : expérimentation, en lien avec les collectivités territoriales, de la gratuité des transports en commun pour les porteurs de billets le jour des événements sportifs ; développement de la marche grâce au design actif ; densification des stationnements sécurisés pour les vélos. Les acteurs du sport s’engagent également dans une démarche structurante s’agissant du format des compétitions pour optimiser les déplacements dans le cadre des rencontres sportives, grâce au logiciel OPTIMOUV’ pour le sport amateur, d’une part, et, d’autre part, grâce à la mise en place d’un groupe de travail sur les déplacements des clubs professionnels qui rassemblera les acteurs du sport professionnel et les opérateurs de transport, coordonné par le ministère des Sports et des Jeux Olympiques et Paralympiques, en lien avec les autres ministères. Ce groupe de travail fera, d’ici avril 2023, des propositions de solutions concrètes pour réduire les émissions de gaz à effet de serre.

Communiquer sur les écogestes

Sur le plan de l’accompagnement et de la formation, le plan de sobriété énergétique prévoit un volet ambitieux avec notamment le renforcement des écolabels, la désignation de référents énergie au sein des 109 fédérations ou la mise à disposition gratuite d’un nouveau module de sensibilisation en ligne à la transition énergétique.

En matière de communication, les acteurs du sport mettront à disposition leurs supports pour relayer la communication gouvernementale sur les écogestes. De plus, une action spécifique sera mise en œuvre par le ministère des Sports et des Jeux Olympiques et Paralympiques pour lancer une campagne intitulée « se dépenser plus pour dépenser moins ».

Concernant les piscines, le plan adopte une vision combinant une approche nationale (baisse de la température de l’eau d’au moins 1°C dans l’ensemble des piscines du territoire) et une coordination à l’échelle locale, en lien notamment avec les Agences régionales de santé. Le volet investissement du plan d’aisance aquatique de l’Agence nationale du sport permettra également de financer la modernisation et la rénovation énergétique des piscines.

Cette dynamique de transition du sport sera particulièrement illustrée lors des Jeux Olympiques et Paralympiques de 2024, qui seront les plus écologiques de l’histoire.

Enfin, l’ensemble des acteurs du sport s’engagent, en cas de déclenchement du signal Ecowatt rouge, à prendre une série de mesures concrètes et pré-déterminées de limitation de la consommation d’électricité pour réduire les tensions sur les réseaux et les infrastructures d’énergie à l’échelle nationale.

 

 

JOP2024 : Rénovation du centre aquatique de Marville, c’est parti !

Site d’entraînement pour le water-polo durant les prochains Jeux Olympiques de 2024, le Centre aquatique de Marville, à Saint-Denis (93), constituera l’un des principaux héritages sportifs des Jeux pour la Seine-Saint-Denis et ses habitants.

« Le futur Centre aquatique de Marville constitue l’un des principaux héritages sportifs des Jeux de 2024 pour la Seine-Saint-Denis. Dans un territoire où nous manquons fortement d’infrastructures en matière de natation, ce futur centre aquatique démontre à quel point les Jeux peuvent être un accélérateur des politiques publiques et de la pratique sportive pour toutes et tous, qu’elle soit de loisirs ou tournée vers la compétition. » se réjouit Stéphane Troussel, Président du Département de la Seine-Saint-Denis.

Le nouveau centre aquatique remplacera l’actuelle piscine ouverte en 1975 au sein du Parc départemental des sports de Marville situé entre les communes de Saint-Denis et de La Courneuve. Exemplaire en matière d’innovation environnementale, notamment pour sa consommation énergétique, il offrira un espace totalement neuf de 4 600m2 dont près de 1 600m2 de plan d’eau, avec des bassins intérieurs et extérieurs, un espace bien-être et balnéothérapie, deux solariums, une plage aqualudique ou encore une lagune de jeux. Pendant les Jeux Olympiques, le Centre aquatique accueillera les entraînements de water-polo. Après 2024, ce nouvel équipement public renforcera considérablement l’offre aquatique du parc des sports de Marville, que ce soit pour une pratique sportive ou de loisirs, des clubs, des groupes scolaires et des habitants de la Seine-Saint-Denis mais aussi de la capitale. La Ville de Paris participe financièrement à ce projet à hauteur de 50%, soit 29 M€.

Un projet au coeur de la transformation du Parc des sports de Marville 

Le futur Centre aquatique de Marville s’inscrit ainsi pleinement dans le « Plan piscines » de 40 millions d’euros voté par le Département fin 2015 et visant à la rénovation de la moitié des piscines et à la construction de 5 nouvelles piscines en Seine-Saint-Denis. Un effort essentiel pour un territoire qui compte moins de 60 m2 de bassin de natation pour 10 000 habitants, contre plus de 160 m2 en moyenne en Île-de-France, et où plus de 50% des élèves entrant en 6ème ne savent pas nager. Le Centre aquatique s’inscrit dans le cadre du projet d’aménagement du Parc des sports de Marville. Ce site de 33 hectares, dont le Département est gestionnaire depuis 2019, bénéficiera de 30 millions d’euros d’investissement (hors Centre aquatique) afin de réhabiliter ses équipements sportifs pour en faire un site sportif structurant à l’échelle de la Seine-Saint-Denis tant en matière de pratiques sportives conventionnées que de pratiques sportives libres pour toutes et tous.

Sport : 1 M € pour l’apprentissage de la natation en 2019

Moins de deux mois après l’assemblée générale constitutive qui a scellé la création de l’Agence nationale du sport sous la forme d’un groupement d’intérêt public, le nouveau conseil d’administration vient d’annoncer une enveloppe d’un montant de 1 million d’euros qui sera consacré en 2019 au soutien à l’apprentissage de la natation et de l’aisance aquatique dans le cadre du Plan « Aisance Aquatique » initié par le ministère des Sports. Dans ce cadre, il sera proposé un appel à projets comportant deux volets : un volet « formation » pour déployer une action de formation d’instructeurs qui seront labélisés aisance aquatique, et un volet « territoire » à destination des territoires et des associations volontaires afin d’expérimenter les apprentissages massés à destination d’enfants âgés de 3 à 5 ans. Cette enveloppe fait écho aux 14M€ votés lors du premier CA de l’Agence pour favoriser la construction et la rénovation d’équipements aquatiques. Par ailleurs, l’Agence nationale du Sport lancera en 2019 un appel à projets doté d’une enveloppe de 2 M€ à destination des acteurs socio-sportifs pour mettre en œuvre des projets innovants. 7 M€ par an seront également réservés aux territoires ultramarins dans le cadre des Contrats de Convergence et de Transformation (2019-2022) qui permettront de financer des projets de construction ou de rénovation structurante d’équipements sportifs ainsi que l’acquisition de matériels lourds destinés à la pratique sportive en Outre-mer mais aussi en Corse.