Sécurité aux passages à niveau : bilan d’étape

Un an et demi après l’annonce d’un plan d’actions pour améliorer la sécurité aux passages à niveau, et un an après le premier Comité de pilotage, le ministre des transports Jean-Baptiste Djebbari dresse le bilan suivant : une année 2019 marquée par une augmentation du nombre de victimes par rapport à 2018. Les accidents survenus à plusieurs passages à niveau, en particulier au mois d’octobre 2019, ont rappelé l’importance des actions à mener pour améliorer la sécurité des usagers de la route et du train, dans un contexte où de multiples causes peuvent en être à l’origine. Soulignant le constat que 100 % des accidents significatifs constatés en 2020 à un passage à niveau ont une cause routière ou individuelle et non pas ferroviaire, le ministre a insisté sur la nécessité de continuer à accentuer les efforts sur la prévention routière. Il a notamment a confirmé l’augmentation de 40% de l’effort financier de l’État prévue dans la loi d’orientation des mobilités en faveur de la sécurisation des passages à niveau et a annoncé le doublement des financements en 2021 et 2022 dans le cadre du plan de relance. Ces moyens supplémentaires permettront en particulier d’accélérer le déploiement de dispositifs innovants de sécurisation.

Elisabeth Borne veut sécuriser les passages à niveau

Pour répondre à cet enjeu, la ministre en charge des Transports annonce un plan d’actions de 10 mesures concrètes afin de renforcer la connaissance des passages à niveau et envisager de nouveaux aménagements, accentuer la prévention et la sanction, et enfin, instaurer une gouvernance nationale et locale.  Sans attendre la mise en œuvre de ce plan, le projet de loi d’orientation des mobilités intègre plusieurs dispositions nouvelles fortes : l’obligation de réalisation d’un diagnostic de chaque passage à niveau par le gestionnaire de voirie, en associant le gestionnaire ferroviaire ; l’obligation pour les éditeurs de GPS de fournir l’information à leurs usagers sur la localisation des passages à niveau, et l’obligation pour les gestionnaires d’infrastructure de fournir ces données ; l’obligation que les véhicules de transport collectif soient équipés d’un GPS signalant la position des passages à niveau. Ce plan s’appuie également sur l’augmentation de 40% d’ici 2022 des crédits de l’État consacrés à la sécurisation des passages à niveau, prévue dans la programmation des investissements.