Pour l’hébergement des saisonniers, la Nouvelle-Aquitaine propose un plan d’action

 

Les élus régionaux de Nouvelle-Aquitaine ont voté un plan d’action régional pour développer de nouvelles offres de logement à destination des travailleurs saisonniers.

Si la période post-Covid a mis en exergue des difficultés majeures liées au manque d’attractivité de certains métiers et, plus largement, du modèle saisonnier, le nombre insuffisant de logements pour les saisonniers, tout comme leur prix élevé, constituent un frein supplémentaire en Nouvelle-Aquitaine, 4ème région française la plus pourvoyeuse d’emplois saisonniers avec 205 747 postes pourvus en une année, derrière la Corse et les Régions Sud et Ile-de-France. « La Région Nouvelle-Aquitaine souhaite renforcer son action pour favoriser le développement et l’amélioration des conditions d’hébergement des saisonniers du tourisme et de l’agriculture, et impulser un effet d’entrainement auprès des opérateurs et des territoires » explique Michel Durrieu, conseiller régional délégué à la structuration et au développement touristique.

Mise à disposition d’internats pour les saisonniers

Le plan d’action voté par les élus régionaux propose dans un premier temps d’améliorer la connaissance des besoins et des expériences passées ou en cours. En clair, il s’agit de compiler les données pour améliorer le diagnostic des besoins et des saisonnalités sur les secteurs à enjeux identifiés, afin d’adapter en continu les dispositifs de soutien financier. Deuxième mesure de ce plan, la promotion auprès des publics lycéens ou universitaires des postes saisonniers disponibles dans leur environnement géographique de proximité, en lien ou non avec leur formation. « Cette mise en relation de proximité serait un élément de réponse au manque de logement en évitant de créer un nouveau besoin » estiment les élus du territoire. Mais la solution pourrait aussi venir d’une expérimentation que la région compte bien mettre en place dès cette année, à savoir la mise à disposition des lits d’internats pour les saisonniers. Le modèle économique serait basé sur une massification des lits, à gérer par un opérateur, sur plusieurs années, par secteurs géographiques en tension. Une analyse quantitative et qualitative permettant de définir le nombre de lits réellement mobilisables par territoire est actuellement en cours. Dès l’été 2023, des territoires tests seront identifiés. Dans un second temps, la Région envisage de ce type d’usage intercalaire chez des opérateurs comme le CROUS ou les Maisons Familiales Rurales, qui observent une vacance locative pendant certaines périodes de l’année.

Le plan prévoit de mobiliser 1,5 M€ dans le cadre d’un appel à projets dédié à l’hébergement des saisonniers touristiques et agricoles, afin d’accompagner financièrement des projets permettant de développer quantitativement et qualitativement les solutions de logements ou d’hébergements à bas coût pour les saisonniers de l’agriculture et du tourisme.

 

 

 

 

 

 

 

La Nouvelle-Aquitaine continue d’attirer les investisseurs étrangers

En 2022, la région Nouvelle-Aquitaine enregistre un niveau d’investissements directs étrangers semblable à celui qu’elle avait avant la crise Covid, avec 100 projets comptabilisés sur le territoire, représentant 3050 emplois annoncés.

« Après une année 2021 marquée par un rebond des investissements étrangers attribuable à un effet de rattrapage post crise, les chiffres 2022 de l’attractivité économique néo-aquitaine sur la scène internationale s’inscrivent dans la moyenne des bons résultats 2017-2019 » indique-t-on à la région. Dans le détail, 40 % des investissements sont des opérations de réinvestissement sur des sites existants. C’est l’Allemagne qui a mené le plus d’opérations de ce type en région, avec entre autres le projet du groupe Zeiss, leader dans le domaine de l’optique de précision : sur son site à Périgny (Charente-Maritime), la filiale Carl Zeiss Meditec, spécialisée dans la fabrication d’implants intraoculaires pour la chirurgie de la cataracte, se développe et va construire un nouveau bâtiment.

Sur les 100 projets recensés au bilan, plus d’un quart concernent l’industrie productive. Parmi ces projets à forte valeur pour le territoire, le secteur de la santé (équipements médico- chirurgicaux, diagnostics et dispositifs médicaux + médicaments et biotechnologies appliquées) se démarque comme celui qui génère le plus d’emplois (226 emplois). 18 autres projets sont des créations de centres de décision ou des investissements R&D. En est un exemple, l’implantation d’un centre de recyclage et valorisation du titane, unique en Europe, par IMET Alloys (siège en Ecosse) sur l’ancien site de BorgWarner à Eyrein (Corrèze) en est un exemple.

Pour ce qui est des secteurs les plus générateurs d’emplois en 2022, tous projets confondus, on trouve d’abord le secteur du «Conseil, ingénierie et services opérationnels aux entreprises » (46 % des emplois), toujours très créateur d’emplois à l’échelle nationale. Viennent ensuite, spécificité régionale, le secteur des « Equipements médico-chirurgicaux, diagnostics et dispositifs médicaux » (8 %) et celui des « Matériels aéronautiques, navals et ferroviaires » (7 %). Dans ce dernier domaine, on retiendra notamment le beau projet du groupe belge Aerospacelab à Mérignac (Gironde) qui investit dans la création d’un centre d'excellence R&D et industriel dédié aux applications spatiales de défense & de sécurité.

La Gironde en première ligne

En 2022, les investissements directs étrangers en Nouvelle-Aquitaine proviennent de 18 pays, principalement des pays européens. L’Allemagne reste le pays qui a le plus investi en région avec 17 projets, suivie des Pays-Bas (15 projets), du Royaume-Uni (14 projets) et de l’Italie, dont la hausse dans le classement pays investisseurs est la plus marquée avec 12 projets. Parmi les pays hors Europe, ce sont toujours les Etats-Unis et le Canada qui investissent le plus en région. Environ la moitié des investissements étrangers sont à destination de la Gironde. L’autre moitié se répartit de façon plutôt équitable sur l’ensemble du territoire, comme l’illustrent les investissements productifs réalisés par les entreprises Joris IDE Sud-Ouest dans les Landes (Hagetmau), Poly-Imprim en Charente (Touvérac,) et Ciments Calcia en Charente-Maritime (Bussac-Forêt) et dans les Deux-Sèvres (Airvault).

 

 

La Nouvelle-Aquitaine vote une aide pour les cinémas d' art et d'essai

Pour les cinémas qui ont dû faire face au cataclysme de la pandémie et enregistrent une baisse de fréquentation entre 50% et 75%, fragilisant l'ensemble des exploitants de la région, l’assemblée régionale a voté une aide financière de 990000 euros. Pour penser ce nouveau dispositif de soutien à la petite et moyenne exploitation, et agir rapidement, la Région a fait le choix du dialogue et de la co-construction avec le réseau CINA (Cinémas Indépendants de Nouvelle-Aquitaine), et l'AFCAE (Association française des Cinémas d'Art et d'Essai), en adossant l'aide à la prime Art et essai accordée par le CNC aux établissements bénéficiant de ce label. A la différence du Centre national du cinéma et de l'image animée (CNC) qui a exclu les salles de cinéma en régies municipales du plan de relance de compensation de pertes d'exploitation, la Région Nouvelle-Aquitaine a fait le choix de soutenir l'ensemble des salles Art et essai du territoire, privés, associatives ou communales. « Ces régies municipales, majoritairement présentes en zone rurale, sont garantes de l'extraordinaire maillage territorial, et méritaient elles aussi un soutien spécifique de la Région pour soutenir leur baisse d'entrées et maintenir leur activité dans les années à venir » indique-t-on à la région.

Premier bilan du Fonds de solidarité et de proximité en Nouvelle-Aquitaine

Après la création, il y a un mois, d’un fonds régional de solidarité et de proximité destiné à soutenir les commerçants, artisans, services de proximité et associations de la région Nouvelle-Aquitaine, les acteurs du dispositif dressent un premier bilan. Ainsi, depuis l’ouverture de la plateforme www.fondstpenouvelleaquitaine.fr, 1 947 dossiers ont été déposés et 3 296 900 euros de prêt ont été accordés pour un prêt moyen de 11000 € à des entreprises de 10 salariés ou moins et aux structures de l’ESS de moins de 50 salariés, dont l’activité principale est située en Nouvelle-Aquitaine, et ayant un besoin de trésorerie. Pour Alain Rousset, président de la Région Nouvelle-Aquitaine « Ce dispositif de solidarité pour les TPE est un bel exercice de décentralisation car il a bénéficié d’un soutien financier d’un très grand nombre d’intercommunalités de toutes tailles et de tous les horizons politiques. Il est instruit au plus près des territoires avec une belle efficacité. Il démontre que l’union régionale fait la force ! » Le pilotage du dispositif est assuré par la coordination régionale Initiative Nouvelle-Aquitaine, la Banque des Territoires et la Région Nouvelle-Aquitaine. La Chambre Régionale de Commerce et d’Industrie et la Chambre Régionale des Métiers et de l’Artisanat et la Chambre Régionale de l’Economie Sociale et Solidaire y sont également associées. La gestion du fonds est assurée par la coordination régionale Initiative Nouvelle-Aquitaine qui fédère sur la région 14 associations implantées localement. Chacune des plateformes est en charge de l’expertise des demandes et de l’attribution des prêts, en partenariat avec le réseau France Active et l’ADIE.

 

COVID-19 : 24 M€ pour soutenir les associations et les petites entreprises de Nouvelle-Aquitaine

La Région Nouvelle-Aquitaine et la Banque des Territoires créent un fonds de proximité de 24 M€, abondé à parité, pour soutenir les commerçants, artisans, services de proximité et associations relevant de l’Economie Sociale et Solidaire. Sa gestion sera assurée par le réseau des plateformes locales de France Initiative en Nouvelle-Aquitaine, les chambres consulaires contribuant par ailleurs à sa promotion. Sa vocation : apporter un prêt de trésorerie à taux zéro, pouvant aller jusqu’à 15 000 €, avec remboursement différé, afin de répondre aux besoins des TPE et associations dont l’activité est impactée par la crise sanitaire. « Ce dispositif d’urgence vise à conforter la trésorerie des commerçants, artisans, services de proximité et associations sur l’ensemble de notre territoire, explique Alain Rousset, président de la Région Nouvelle-Aquitaine. Il complète la gamme des outils que le Conseil régional met en oeuvre pour aider ses entreprises à traverser cette crise inédite et à rebondir. Il s’applique de plein droit sur toutes les Communautés de communes de notre territoire ». Ce fonds est ouvert à l’abondement des Communautés urbaines, d’agglomération et de la Métropole de Bordeaux qui souhaiteraient s’y associer, selon le même principe de financement que celui retenu par ses créateurs, à savoir 2 € par habitant.

 

Alimentation durable: la Nouvelle-Aquitaine présente sa feuille de route

Signée par Fabienne Buccio, préfète de la région Nouvelle-Aquitaine, Alain Rousset, président du Conseil régional de Nouvelle-Aquitaine, et les représentants des acteurs des filières alimentaires du territoire, cette feuille de route constitue un des leviers d’action pour faire face aux mutations des modèles de production agricole et relever les défis environnementaux et du changement climatique. Elle se concrétise notamment par la mise en place d’un plan d’actions opérationnel en faveur des circuits alimentaires locaux et de l’ancrage territorial des filières alimentaires.  Avec pour objectifs la création de valeur au bénéfice des agriculteurs, le développement des approvisionnements en produits locaux de qualité dans les différents marchés régionaux dont la restauration collective publique, et la relocalisation de l’économie alimentaire dans une approche territoriale.