Libourne co-construit avec les habitants sa politique d’éclairage public
Une expérience participative, ludique et scientifique autour de la nuit, à laquelle les Libournaises et Libournais sont invités à prendre part, permettra à la municipalité de poser les premiers jalons de sa politique publique d’éclairage de la ville.
Avec Melesse (35), la ville de Libourne (33) a été sollicitée par Mosaic, une unité de service du Muséum national d'Histoire naturelle (MNHN) dédiée aux méthodes et outils pour les sciences participatives, pour expérimenter l’implication des habitants dans la réalisation son projet de réduction de l’éclairage public. « Grâce à cette approche participative fondée sur l’expérimentation et le retour fait par les citoyens, nous améliorerons et adapterons notre projet pour mieux apprivoiser la nuit et nos ressentis sur l’obscurité » affirme Agnès Séjournet, adjointe déléguée au défi climatique, à la transition écologique, aux mobilités et à la nature en ville.
Le protocole scientifique mis en place du 1er avril jusqu’au 30 juin 2022 se compose de plusieurs étapes : partager un souvenir d’enfance lié à l’obscurité par exemple ou encore répertorier ses expériences et émotions face à la nuit selon les conditions (seul, avec un animal de compagnie, par temps couvert ou au contraire un soir de pleine lune, etc.), dans le but d’interroger les sentiments qui s’expriment face à l’obscurité. Les participants peuvent alors, via la plateforme dédiée SPOT (Sciences Participatives Obscurité et Territoire) poser des questions et émettre des recommandations en matière d’éclairage public sur leur commune. Le MNHN cherche à expérimenter la méthode des sciences participatives, déjà éprouvée dans d’autres domaines, dans la co-décision entre administrés et collectivités sur un sujet de politique publique.