Pôle emploi et les maires des Stations de Montagne s’unissent pour promouvoir les métiers de la montagne

Une campagne de communication commune entre l’Association Nationale des Maires des Stations de Montagne (ANMSM) et Pôle Emploi vient d’être lancée afin de pourvoir aux dizaines de milliers d’emplois saisonniers disponibles en stations de montagne pour la saison d’hiver.

Pour accueillir les 10 millions de touristes par saison qui sont attendus dans les stations de ski françaises, les stations de montagne recrutent de nombreux emplois saisonniers parmi les 120.000 emplois directs et 300.000 emplois indirects que génère l’activité économique des stations. Cette année, l’ANMSM et Pôle emploi s’associent à travers une campagne commune, « La montagne, ça vous gagne ! Et ça recrute ! » qui sera diffusée sur les réseaux de Pôle emploi « pour donner une plus grande visibilité aux métiers de la montagne ; faire connaitre l’ensemble des opportunités d’emploi qu’elle offre pour la saison qui est engagée et donner envie d’y travailler ! » explique Ivane Squelbut, directrice des partenariats et de la territorialisation de Pôle emploi. Pour Jean Luc Boch, Président de l’ANMSM et maire de la Plagne Tarentaise, « nos territoires touristiques connaissent depuis deux ans des difficultés de recrutement des personnels saisonniers dont la présence est indispensable au fonctionnement de nos stations. Ainsi, afin de pourvoir aux milliers d’emplois saisonniers encore disponibles pour la saison d’hiver, l’ANMSM s’est rapprochée de Pôle Emploi dans le but de faire émerger des candidatures pour les principaux secteurs en tension. L’objectif de cette campagne de communication commune à nos deux structures est de redonner envie aux saisonniers de revenir à la montagne pour y travailler dans un cadre exceptionnel ». Chaque agence Pôle emploi proche des 100 stations membres de l’ANMSM mettra en œuvre des jobdatings, des rencontres et des ateliers pour faire découvrir les métiers des stations et aider à recruter.

 

L’Association Nationale des Maires des Stations de Montagne demande au gouvernement des mesures rapides afin de contenir l’augmentation du coût de l’énergie

Réunis à Briançon (Hautes-Alpes) le 21 septembre en Assemblée générale, les Maires des stations de montagne ont accueilli la Secrétaire d’Etat chargée de la Ruralité Dominique FAURE pour achever leurs travaux. Le sujet de l’autonomie énergétique était à l’ordre du jour dans une période de crise aiguë qui a des conséquences particulièrement importantes pour les stations de montagne compte-tenu de leur activité saisonnière hivernale et d’une consommation de l’électricité condensée sur une période où la consommation nationale est au plus haut. Le niveau actuel et fluctuant des tarifs de l’électricité et du gaz va engendrer une nouvelle situation compliquée pour les communes supports de stations de montagne qui ne sont pas encore rétablies des deux années de pandémie.

A l’instar d’autres associations d’élus, l’ANMSM demande une décorrélation rapide des prix du gaz et de l’électricité ainsi que l’établissement d’un prix plafond acceptable pour le MWh ce qui permettrait de sécuriser les prochains mois. En l’état, aucune collectivité ne pourra absorber le coût supplémentaire de ces hausses de tarifs. Pour le Président de l’ANMSM, Jean-Luc BOCH : « Les communes supports de stations de montagne vont mettre en place, à l’image des entreprises, des plans d’économie d’énergie visant à réduire d’au moins 10 à 15 % la facture énergétique. L’Etat doit s’engager à donner de la visibilité aux stations. L’ANMSM est en lien permanent avec le gouvernement pour y parvenir. Les acteurs de la montagne, élus et professionnels, seront au rendez-vous de la saison d’hiver, du ski et des activités de neige ».

 

 

Les élus veulent limiter l’impact carbone des Français qui se rendent à la montagne

Les maires des stations de montagne prônent une offre alternative à la voiture individuelle pour permettre aux Français d’accéder aux stations en réduisant l’empreinte carbone de leur déplacement.

Si aujourd’hui 89% des Français utilisent leur voiture pour se rendre sur leur lieu de vacances en hiver, ils seraient prêts à changer massivement leurs habitudes de mobilité sous certaines conditions selon une enquête* réalisée récemment par l’Association Nationale des Maires des Stations de Montagne (ANMSM). Actuellement, seuls 8 % des Français envisagent de changer de mode de transport pour se rendre sur leur lieu de vacances en hiver. Parmi eux, 44 % motivent leur choix pour des raisons environnementales. Mais si l’offre de train était mieux adaptée, ils seraient 51 % à passer le cap, dont 20 % qui se considéreraient comme « très intéressés ». Une appétence pour le train encore plus forte chez les 18-24 ans qui seraient 76 % à pouvoir l’utiliser si l’offre était idéale. L’étude montre que le changement d’habitude est conditionné par une amélioration notable et rapide de l’offre ferroviaire et des autocars entre les gares et les stations. Or, l’accès en transports en commun pour venir séjourner à la montagne relève aujourd’hui du parcours du combattant. Interrogés sur les améliorations qui les inciteraient à prendre d’avantage le train, 35 % des Français souhaitent une logistique facilitée dès le départ de leur domicile, 29 % aimeraient des trajets plus directs et 17 % davantage de choix d’horaires. Un enjeu que l’on retrouve également à l’arrivée en station, où 16 % des vacanciers souhaitent une amélioration de la mobilité sur le « dernier kilomètre » et des facilités de déplacements sur place. Sans parler du prix qui reste un critère de choix pour 43 % des Français.

Renforcer les efforts pour améliorer l’accès à la montagne

Afin de permettre aux Français de limiter leur impact carbone pour se rendre en montagne, l’offre ferroviaire doit évoluer pour leur faire aimer le train et les inciter à se tourner vers ce moyen de transport, estime l’Association nationale des maires des stations de montagne. Pour le Président de l’ANMSM, Jean-Luc Boch « Les Français sont de plus en plus sensibles à leur empreinte environnementale. Pourtant, la plupart des vacanciers utilisent encore leur voiture pour se rendre en stations de montagne. Un choix qui s’explique par les difficultés d’accès aux stations en transports en commun. Élus et professionnels partagent la même vision d’un modèle économique plus durable, et d’une politique de transports permettant de lutter contre le changement climatique. L’ANMSM appelle l’ensemble des parties prenantes à redoubler d’efforts en faveur du développement de l’offre ferroviaire. Les élus se tiennent prêts à travailler avec la SNCF et les transporteurs locaux pour permettre à la montagne d’enclencher sa mutation vers la mobilité durable. » L’Association préconise également un travail sur une offre de transports multimodale pour planifier l’ensemble de son trajet - du premier train au départ de la gare la plus proche de son domicile jusqu’à la navette sur les derniers kilomètres pour arriver en station. Elle propose également de promouvoir les offres de réservation et donc de transport hors des super pointes pour rendre la montagne encore plus accessible à tous et s’adapter ainsi aux nouveaux usages de voyage.

*Chiffres issus de l’enquête ANMSM avec G2A Consulting et CoManaging sur les conséquences de la crise Covid sur le comportement des consommateurs de loisirs en hiver.

Méthodologie d’enquête Les données proviennent de l’enquête menée en ligne auprès d’un panel représentatif de la population française et d’un panel de clients montagne entre le 25/03/2022 et le 30/03/2022 (3052 répondants au total).

 

La métropole grenobloise réinvente son rapport à la montagne

Depuis qu’elle exploite la station du col de Porte et du Sappey-en-Chartreuse, la métropole met à profit ses nouvelles compétences touristique, sylvicole et agricole au service de ces espaces naturels située à 20 minutes de Grenoble.

En octobre 2021, la métropole s’est substituée au Sivom de Chamchaude, qui rassemblait la métropole et la ville de Saint-Pierre-de-Chartreuse (38), pour assurer la gestion et le développement du col de Porte (1324 m) à Sarcenas et du Sappey-en-Chartreuse (1014 m) et administrer en régie complète les activités présentes sur ces sites : des activités touristiques et de loisirs, agriculture, sylviculture et pastoralisme. « D’un point de vue organisationnel et financier, le Sivom sur la partie Domaine Nordique de Chamechaude, possédait des moyens plus restreints que la métropole. Celle- ci dispose d’une plus grande marge de manœuvre pour assurer leur développement que n’en avait le syndicat. De plus, la métropole a également pris des compétences sur les activités outdoor, le pastoralisme et la sylviculture. C’est un des plus grands domaines sylvicoles de France et d’une biodiversité très riche à préserver. Nous allons mettre toutes nos compétences au service de ce site d’exception et de l’ensemble des transitions que nous devons mener. » Quel sera demain le visage du domaine skiable grenoblois ? Comment développer, tout en le préservant, cet atout précieux pour la population et pour l’attractivité de la métropole ? D’ores et déjà des projets d’aménagements et d’espaces publics ont été lancés pour améliorer et sécuriser les conditions d’accueil du public : cheminements, parkings, mobilier public, aménagements paysagers).

CONCERTATION

Exit l’ère où chaque activité économique évoluait de façon verticale sans prendre en compte son environnement et les autres acteurs en présence. L’heure est à la transversalité et au dialogue entre toutes les forces et aspirations. Un comité de site réunissant une soixantaine de personnes – agriculteurs, exploitants, professionnels de l’activité touristique et de la filière bois, habitants... – réfléchit au futur de ce site d’exception. « Le but du premier comité de site qui s’est tenu en juin 2021 était de définir ensemble les valeurs du site ; il s’agissait de déterminer vers quoi nous voulions tendre d’ici à 2030, à quoi nous voudrions que le site ressemble. Pour mener tous ensemble cette réflexion, nous avons constitué des groupes de travail thématiques, explique Audrey Cosyns, chargée de mission pour le projet du col de Porte. L’objectif étant que tous les acteurs puissent avoir la parole et proposer des actions. » L’accueil du public, l’adaptation au changement climatique, la mobilité, les conflits d’usage, l’éducation des visiteurs sont autant de sujets identifiés qui seront débattus entre les acteurs et feront l’objet de propositions suivies d’un plan d’action. L’objectif selon Mélina Herenger, étant « de ramener ce site à ce qu’il est, un site de croisement de nombreux usages et de populations ». Un site de fierté territoriale propice aux activités en plein air en toutes saisons que les Grenoblois ont redécouvert pendant la crise sanitaire et dont la fréquentation ne cesse d’augmenter.

POPULATIONS « DU HAUT » ET « DU BAS »

Pour la métropole alpine, les transitions à mener constituent une opportunité pour dessiner un nouveau modèle d’attractivité, vecteur de cohésion sociale et territoriale. L’élue estime qu’il ne faut en aucun cas opposer la ville et la montagne, si proches, mais tisser un lien entre elles. Ne pas opposer non plus les populations « du haut » et celles « du bas ». « Dans les ambitions que nous portons, il y a cette volonté de solidarité d’un territoire urbain envers un territoire montagnard. Ce que nous souhaitons, c’est apporter la culture des usages d’un côté comme de l’autre. Les communes montagnardes de l’agglomération peuvent profiter de la richesse d’un bassin de vie comme celui qu’est Grenoble tandis que les métropolitains ont cette chance d’avoir ce site à proximité. Pour autant, il est nécessaire de les acculturer sur une meilleure compréhension de la biodiversité, de ne pas simplement voir ce site comme un espace de loisirs, mais comme un espace de vie tant sur le point de vue écologique que sur le point de vue économique. Les espaces et les usages doivent être respectés. » Le domaine du col de Porte abrite treize éleveurs ovins et bovins, une activité de pastoralisme avec laquelle les promeneurs doivent cohabiter harmonieusement. L’activité sylvicole historique constitue une ressource économique importante avec la forêt de Grande Chartreuse labellisée Forêt d’Exception, un label que détiennent seulement quinze forêts françaises. Le renouveau du col de Porte passera par une redéfinition des mobilités, elles seront douces et collectives promet l’élue qui veut en finir avec le stationnement sauvage. Il passera également par le développement d’activités en toutes saisons. Mais l’enjeu est social aussi, avec cette volonté que tous les habitants puissent profiter des bienfaits de la montagne qui « doit être accessible à tout âge et à toutes les populations et pas seulement aux catégories sociales les plus favorisées ». Des liens forts entre la ville et la montagne permettront d’envisager plus sereinement l’avenir du site.

LE COL DE PORTE : UN SITE RICHE EN ACTIVITÉS À PRÉSERVER

Activité sylvicole historique 25 emplois dans la filière, une ressource bois de qualité AOC, une forêt de Grande Chartreuse labellisée Forêt d’Exception reconfirmé en septembre 2021 (15 forêts labellisées en France).

Activité agricole-pastorale patrimoniale
13 éleveurs pour 140 bovins et 520 ovins en alpage l’été avec production de fromage sur l’alpage du Charmant Som.

Activités touristiques et de loisirs Premier téléski de France installé au col de Porte en 1932. Fort développement du ski nordique (stade de biathlon), site idéal pour l’apprentissage du ski avec près de 20 000 écoliers accueillis par an. Nombreuses autres activités : ski de randonnée, randonnée, VTT, trail, raquettes, luge, course d’orientation, etc.) et de nombreux emplois associés : hébergeurs, restaurateurs, prestataires divers avec des pluriactifs.

Depuis 1959, le site de mesure nivo-météorologique de Météo France au col de Porte collecte des mesures météorologiques et nivologiques. Il offre des données de référence mondiale sur l’évolution du climat et du couvert neigeux en montagne.

Blandine Klaas

 

En Occitanie, les citoyens imaginent la montagne de demain

Avec le budget participatif « Montagnes d'Occitanie, terres de vie et d'innovation », doté de 1,2M€ sur 2 ans (2019-2020), la Région entend faire participer les citoyens et les mobiliser autour de projets innovants pour les territoires de montagne. Ils sont ainsi appelés à voter pour des projets économiques, environnementaux, expérimentaux qui répondent aux problématiques des zones de massif, qu'il s'agisse de la préservation de l'environnement, de l'alimentation, de la valorisation des filières locales, du lien social, de la mobilité ou encore de la valorisation des ressources locales. Ils s'appuient également sur des traditions, des savoir-faire qu'ils exploitent pour en faire des réponses aux problématiques d'aujourd'hui et engager l'avenir de nos Montagnes. 28 projets sont ainsi proposés au vote des citoyens jusqu'au 22 novembre. « La montagne mérite qu'on lui porte un traitement particulier car elle occupe une place majeure en Occitanie et dans le cœur de nombreux habitants. C'est une vraie force pour le territoire ! Imaginer la montagne de demain est une ambition qui nécessite pragmatisme et volonté collective. Ensemble, nous pouvons relever tous les défis que constituent l'accès aux services publics, à l'emploi ou encore lasauvegarde de la biodiversité. C'est pourquoi nous avons choisi de donner l'opportunité aux citoyens de voter pour les projets innovants qu'ils souhaitent voir émerger sur leur territoire » a notamment déclaré Carole Delga, présidente de la Région Occitanie / Pyrénées-Méditerranée.

Tourisme : les acteurs de la montagne satisfaits

Avec un taux d'occupation moyen de plus de 60% au global sur la saison d'été, soit une progression de la fréquentation de plus de 4% par rapport à 2018, Les acteurs de la montagne sont satisfaits de la fréquentation estivale, selon  l’Association Nationale des Maires des Stations de Montagne (l'ANMSM). « Ces chiffres très encourageants viennent confirmer ce que nous pressentions en début de saison, à savoir un retour en force de la montagne l'été. Les températures caniculaires n'expliquent pas tout. Les stations de montagne récoltent les fruits de leur politique de diversification, avec de multiples activités ludiques et sportives pour tous les publics. Au-delà, la montagne répond aux aspirations des Français : plus de nature, plus d'authenticité, en famille et au grand air », souligne Charles-Ange Ginésy, Président de l'ANMSM.