Les fonctionnaires formés à la transition écologique
Missionné par la Première ministre Elisabeth Borne, le ministre de la Transformation et de la Fonction publiques Stanislas Guérini a lancé un vaste plan de formation des cadres de la fonction publique pour inscrire la planification écologique au cœur des politiques publiques.
Comprendre, se projeter puis agir. Ces trois piliers constitueront les bases de la future formation des cadres a expliqué le ministre de la Transformation et de la Fonction publiques. C’est ainsi à travers des ateliers de sensibilisation et des conférences d'experts sur chacune des trois crises : la crise de la biodiversité, la crise climatique, et la crise des ressources naturelles qu’ils seront amenés à comprendre les grands enjeux climatiques. La rencontre d’acteurs inspirants ayant déjà opéré la transformation de leur activité permettra aux cadres de se projeter. £pour terminer, la restitution à leurs équipes constituera un temps de mobilisation et d’engagement qui donnera lieu à l’élaboration d'un plan d’action propre à son administration pour réaliser la transition écologique.
Les 25.000 cadres de la fonction publique d'État seront formés en priorité, dès le mois d'octobre, en commençant par les 220 directeurs d’administrations centrales, dès les prochains jours. Ces derniers bénéficieront d'un dispositif "pilote" mis en œuvre de façon conjointe par la Délégation interministérielle à l'encadrement supérieur de l'État (DIESE), le ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des Territoires et l’Institut national de service public (INSP).
Dès janvier 2023, 300 autres cadres dirigeants (ambassadeurs, préfets ...) recevront la formation. A partir de juillet 2023, 1.500 cadres de l'État seront formés par mois en moyenne.
Enfin, à plus long terme, à partir de décembre 2024, commencera la formation des 12.000 cadres de la fonction publique territoriale et des 4.000 cadres de la fonction publique hospitalière. L'ambition étant que l'ensemble des agents de la fonction publique aient bénéficié de la formation d'ici 2027.
Les communes pourront accueillir des services de Finances publiques
Un appel à candidature du ministère des Comptes publics invite les communes à se porter candidates à l’accueil, sur leurs territoires, des services des finances publiques actuellement localisés dans les métropoles. « Pendant longtemps, l’Etat a trop eu tendance à concentrer tous les services administratifs dans les grandes métropoles. Nous voulons revenir sur cette politique pour renforcer notre présence dans les territoires » affirmait hier Gérald DARMANIN, ministre de l’Action et des Comptes publics. Les collectivités ont jusqu’au 29 novembre pour faire acte de candidature. A l’issue d’un examen par un comité de sélections, de premières candidatures seront retenues début 2020. Jusqu’à 3000 emplois du ministère de l’Action et des Comptes publics seront concernés par ces nouvelles localisations. Celles-ci feront l’objet d’un accompagnement RH exemplaire afin de tenir compte des attentes des agents volontaires concernés, selon le ministère.
Le groupe de travail sur la réhabilitation des friches est lancé
Pour répondre à la demande du Président de la République, qui à l’issue du Conseil de défense écologique le 23 mai dernier, avait demandé la réalisation d’un inventaire du gisement des friches en France, Emmanuelle Wargon, Secrétaire d’Etat auprès du Ministre de la Transition écologique et solidaire, vient de lancer quatre sous-groupes de travail sur le sujet. Jusqu’en septembre prochain, date à laquelle ils présenteront leurs premières conclusions, ces groupes travailleront sur la réalisation d’un inventaire national des friches, sur la simplification des procédures administratives et la mobilisation des capitaux, sur les usages environnementaux des friches réhabilitées (pour le développement des énergies renouvelables et pour des opérations de renaturation), et sur la prévention de l’émergence de nouvelles friches. D’ici la fin de l’année, Emmanuelle Wargon s’est engagée à dresser, sur la base de ce constat et d’échanges à venir, une feuille de route, avec des actions opérationnelles afin d’accélérer la réhabilitation des friches sur l’ensemble du territoire.
L’agence Nationale du Sport est née
« Je suis enthousiaste de voir naître aujourd’hui l’Agence nationale du Sport qui est le fruit de longs mois de travaux et de concertation pour imaginer le modèle sportif de demain » a déclaré Roxana Maracineanu, la ministre des Sports à l’occasion de la création, le 24 avril, de la nouvelle instance rattachée au ministère des Sports. L’Agence nationale du Sport assurera deux missions principales : la haute performance et le développement des pratiques dans une seule et même structure. Elle agira au plus près des collectivités et territoires carencés en matière de politique sportive notamment pour l’emploi et pour la construction d’équipements sportifs. Elle soutiendra également les fédérations via le projet sportif fédéral et reprend, à ce titre, les missions jusqu’alors dévolues au Centre National pour le Développement du Sport (CNDS) qui de fait est dissous.
Pour la gouvernance, ce sont ses membres fondateurs - Etat, mouvement sportif, collectivités et monde économique - qui décideront conjointement des orientations et des règlements d’intervention. « L’agence représente des entités très autonomes et mon rôle sera de veiller à l’équilibre de l’ensemble » a déclaré Jean Castex, Délégué Interministériel aux Jeux Olympiques et Paralympiques, qui a été nommé président de l’Agence.
Véhicule autonome : 16 nouvelles expérimentations soutenues par l’Etat
« Dans notre combat pour que la mobilité soit accessible à tous nos concitoyens, où qu’ils vivent, les véhicules autonomes sont une des réponses pour apporter des solutions de déplacement à tous et partout, en particulier en milieu rural », a indiqué Elisabeth Borne en préambule de l’annonce des lauréats de l’appel à projets Expérimentation du Véhicule routier Autonome (EVRA), mené dans le cadre du Programme d’investissement d’avenir. Deux consortiums ont été retenus par l’Etat, représentant 16 expérimentations pour un montant d’aide total d’environ 42 millions d’euros. Les projets se dérouleront dans différents points du territoire; ils permettront à la France de franchir une nouvelle étape avec des expérimentations de plus grande échelle.
Un dispositif pour aider les territoires à reconquérir de leur industrie
Après l’identification de 124 « territoires d’industrie » répartis sur toute la France, puis une phase de préfiguration du programme « Territoires d’industrie » à l’échelle de 29 territoires en janvier dernier, place à la concrétisation. A l’occasion de la première assemblée des territoires d’industrie qui s’est tenue à Lyon le mardi 5 mars, Jacqueline Gourault, ministre de la Cohésion des territoires, et Agnès Pannier-Runacher, secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Economie et des Finances ont signé 4 conventions de mobilisation avec des opérateurs publics. La Banque des territoires prévoit ainsi une enveloppe d’un montant d’environ 100 M€ par an d’ici à 2022 pour investir sur fonds propres dans les projets des territoires d’industrie. Pour sa part, Business France mettra en place un « Coach international » Team France Export référent pour chaque Territoire d’industrie. De son côté, Pôle emploi poursuit et renforce sa mobilisation pour identifier des solutions aux besoins en compétences des Territoires d’industrie. Dès l’été, le nouvel outil de datavisualisation Formadiag, outil de diagnostic territorial des besoins de formation, permettra de disposer des données de chaque Territoire d’industrie. Enfin, Bpifrance favorisera l’accès des entreprises des Territoires d’industrie aux dispositifs de financement et d’accompagnement déployés par la banque, notamment aux accélérateurs. Cette offre de services sera mise à disposition des Régions, en charge du pilotage de la démarche au niveau régional, et des Territoires d’industrie.
Lancement du Baromètre national des pratiques sportives
Afin de disposer d’informations précises pour suivre l’évolution des pratiques sportives de nos concitoyens et appréhender leurs motivations comme les freins à cette pratique, le ministère des Sports s’est associé à l’Institut national de la jeunesse et de l’éducation populaire (INJEP) afin de mettre en place un Baromètre national des pratiques sportives qui fera référence en la matière. Réalisé pour la première fois en 2018 en collaboration avec le CRÉDOC, ce nouvel outil de monitoring sera reconduit tous les deux ans. Il permettra d’apporter des éléments pour guider et évaluer les politiques publiques menées dans ce domaine.
Les résultats d'une enquête inédite menée entre le 19 juin et le 5 juillet 2018 et révélés mi-janvier par la ministre des Sports, Roxana Maracineanu, démontrent notamment que les Français font preuve d’un goût assez prononcé pour les activités physiques et sportives. 66 % des Français de plus de 15 ans (soit un peu plus de 36 millions) ont ainsi eu une pratique sportive au cours des 12 derniers mois. Une majorité est engagée dans une pratique sportive amateur régulière et autonome. Les données confortent également le sentiment que la pratique est inégale selon les populations. Les plus âgés, les peu diplômés, les bas revenus, les personnes résidant hors des grandes agglomérations et dans une moindre mesure les femmes ont moins souvent une pratique sportive.