84% des créations d’emplois sont concentrées dans les grandes aires urbaines
Alors que les maires s’apprêtent à remettre en jeu leur mandat, la 3ème édition du Baromètre Arthur Loyd de l’attractivité et du dynamisme des métropoles françaises aide à comprendre le fossé qui se creuse entre les grandes métropoles et le reste du territoire. En 2018, face à la baisse généralisée des créations nettes d’emplois, seules les plus grandes agglomérations françaises résistent. Selon l’étude, en comparaison au reste du territoire national, les grandes et très grandes métropoles régionales ainsi que le Très Grand Paris bénéficient d’une importante dynamique dans la création d’emplois. Ces dernières font ainsi preuve d’une certaine résilience en réussissant à créer plus d’emplois qu’ailleurs en France avec 84 % des créations nettes dans le secteur privé en 2018 (contre 63% en 2017) alors que la croissance économique est pourtant plus faible : 1,7% de croissance du PIB en 2018, en baisse de 0,6 point par rapport à 2017. A contrario, les aires urbaines de moins de 500 000 habitants sont les plus touchées par le ralentissement des créations d’emplois. Dans ces territoires, ces dernières ont été divisées par 4 en 2018. « La plupart des petites et moyennes villes se heurtent à un plafond de verre. Moins résistantes à la tourmente, elles sont les premières touchées par le ralentissement de la croissance économique. A l’aube des élections municipales et d’une nouvelle étape de décentralisation, on comprend à quel point le rôle des élus locaux est central en matière de développement territorial. Ces chiffres nous démontrent comment les grandes métropoles sont responsables de leur bassin économique et peuvent tirer vers le haut leurs écosystèmes dont les couronnes périurbaines et rurales font partie» analyse Cevan Torossian, Directeur du pôle Etudes & Recherche d'Arthur Loyd.