L’Assemblée nationale adopte le projet de loi d’orientation des mobilités

Après le Sénat début avril, les députés ont adopté la nouvelle loi sur les transports, dite « LOM » qui vise à transformer en profondeur les politiques de mobilité et rendre les transports du quotidien à la fois plus faciles, moins coûteux et plus propres. Pour Elisabeth Borne, ministre en charge des Transports, « ce projet de loi, ce sont des investissements sans précédents, 13,4 Md€ dans le quinquennat, et une priorité claire aux transports du quotidien plutôt qu’aux grands projets. Ce sont aussi des solutions nouvelles pour se déplacer plus facilement, par exemple un permis de conduire moins cher et plus rapide, un forfait mobilité durable pour venir au travail en vélo ou en covoiturage, ou encore de nouveaux outils pour les collectivités pour proposer d’autres solutions que le tout voiture. Ce sont enfin des transports plus propres, avec notamment l’inscription dans la loi de la fin des ventes de voitures à énergies fossiles carbonées d’ici 2040, un plan massif pour déployer la recharge électrique, développer le vélo ou encore les zones à faibles émissions ».

Financement de la loi LOM : le Sénat inquiet

Alors que le Sénat s’apprête à examiner début mars le projet de loi tant attendu d’orientation des mobilités (LOM), le financement des investissements de l’État dans les transports n’est pas assuré, s’alarment Hervé Maurey président de la commission de l’aménagement du territoire et du développement durable, et Didier Mandelli, rapporteur du texte pour la commission. En l’absence de création de ressource supplémentaire, il manque en effet 500 millions d’euros par an à partir de 2020, reconnaît le Gouvernement dans le rapport annexé au projet de loi. Or, à ce jour, cette nouvelle ressource, qui pourrait prendre la forme d’une vignette poids-lourds, reste purement hypothétique et aucun calendrier de mise en œuvre n’est précisé selon les rapporteurs.