Les élus craignent un ralentissement dans le déploiement des infrastructures numériques

Dans un courrier envoyé à Jacqueline Gourault, ministre de la Cohésion des territoires et des relations avec les collectivités territoriales, huit associations d’élus* expriment leurs craintes quant aux retards enregistrés dans le déploiement du réseau de fibre optique du fait de la crise sanitaire qui met en péril les calendriers initialement prévus : bon haut débit pour 2020 ; THD pour 2022 et fibre généralisée en 2025. « Sans la crise sanitaire, 2020 devait être l’année où, malgré les besoins supplémentaires qu’il révélait, le New deal dans le mobile devait faire sentir ses premiers effet tangibles » ont également fait valoir les associations qui demandent à l’Etat d’accompagner le secteur des télécoms et les collectivités territoriales dans une « accélération inédite » des constructions d’infrastructures permettant rapidement une couverture numérique assurant un bon débit pour tous et préparant le très haut débit pour tous. « Les failles de la numérisation de notre pays et l’inégalité territoriale qu’elles accentuent se sont révélées plus criantes encore en période de confinement généralisé »ont ajouté les associations avant de conclure sur l’urgence à accélérer l’effort conjoint pour garantir la résilience numérique de la France.

* Assemblée des communautés de France (AdCF) ; Assemblée des départements de France (ADF) ; Association des Maires de France et des présidents d'Intercommunalités (AMF) ; Association des Maires Ruraux de France (AMRF) ; Association nationale des élus de montagne (ANEM), Association des collectivités engagées dans le numérique (AVICCA) ; Fédération nationale des collectivités concédantes et régies (FNCCR) ; France urbaine.

Biennale des territoires : une édition riche en événements

« Le Cerema est au cœur des nouvelles problématiques de mobilité et d’infrastructures » a rappelé Pierre Jarlier le président du Cerema, à l’occasion de la biennale des territoires qui s’est déroulée à Montrouge du 18 au 20 mars. Et il l’a prouvé à travers les nombreux débats et ateliers organisés ainsi que les partenariats qui ont été signés durant ces trois jours. Notamment avec le l’éditeur de logiciels Logiroad, pour développer une méthodologie et un outil innovants pour l’auscultation des réseaux enterrés et des chaussées ; avec le groupe Colas pour accompagner l’expérimentation de signalisation lumineuse dynamique ; avec le groupe GRDF pour mener des actions communes sur l’efficacité énergétique et la performance environnementale des bâtiments ou encore la société Pavemetrics pour développer des outils numériques pour l’inspection des infrastructures de transport. Le Cerema s’est également engagé aux côtés de l’institut Vedecom pour accompagner le déploiement de véhicules électriques, connectés, autonomes et aménagements routiers associés. Enfin, à travers une convention de partenariat signée avec le ministère des Transports, le Cerema s'engage dans l'action French mobility.