La cellule anti-fraude aux aides publiques est lancée

Thomas Cazenave, ministre délégué chargé des Comptes publics, a installé le 5 décembre la cellule de veille interministérielle anti-fraude aux aides publiques, une structure, prévue par la feuille de route « lutte contre toutes les fraudes aux finances publiques ».

 

Détecter les fraudes et les poursuivre, tel est l’objectif de la cellule mise en place cette semaine et qui devra notamment faire face à des fraudes toujours plus organisées pour dévoyer des aides publiques alors que des moyens croissants y sont consacrés, notamment dans le cadre de la transition écologique. Rattachée à la mission interministérielle de coordination anti-fraude (MICAF), elle réunira, selon les thématiques de fraude abordées, l’ensemble des administrations et des services d’enquêtes administratifs compétents du ministère des finances relevant de la DGFiP, de la DGDDI, de la DGCCRF, de Tracfin mais aussi les directions du ministère de l’intérieur et des outre-mer concernées (la DGPN, la DGGN dont le commandement pour l’environnement et la santé) ainsi que les services d’enquêtes judiciaires spécialisés (offices nationaux et centraux d’enquêtes judiciaires). Elle associera également les organismes payeurs (dont l’agence de services et de paiement) et l’institution judiciaire (la DACG, les parquets spécialisés dont celui de la juridiction nationale de lutte contre la criminalité organisée et le parquet européen). Les premiers travaux porteront sur la fraude à la rénovation énergétique et associeront aux autres services la coordination gouvernementale du plan de rénovation énergétique, le pôle national des certificats d’énergie du ministère de la transition écologique ainsi que l’agence nationale de l’habitat (ANAH). « Frauder c’est voler. La lutte contre toutes les fraudes constitue l’une de mes priorités. Je serai intransigeant sur le sujet. Le lancement de la cellule de lutte contre les fraudes permettra une coopération efficace entre les ministères et les administrations compétentes. Je me félicite de la constitution de cette cellule qui constitue une nouvelle étape du plan fraudes, en parallèle de la création d’une sanction administrative générale en cas de fraude aux aides publiques prévue dans le PLF 2024. Les moyens doivent être mis en œuvre pour s’assurer que les deniers publics, qui sont les deniers des Français, sont bien utilisés » a déclaré ministre délégué chargé des Comptes publics.

Le gouvernement renforce la lutte contre la fraude

La récente création du Conseil d’Évaluation des Fraudes (CEF) répond aux besoins des pouvoirs publics de lutter plus efficacement contre les fraudes aux finances publiques.

Thomas Cazenave, ministre délégué chargé des Comptes publics, a présidé la première session du Conseil d’Evaluation des Fraudes (CEF). Le ministre a réuni à Bercy une trentaine de participants – directeurs d’administrations, parlementaires, experts internationaux, représentants du monde académique et d’autorités indépendantes – pour évaluer le montant des fraudes fiscales, sociales, douanières et aux aides publiques notamment écologiques, en vue de mieux connaître et comprendre ce phénomène et d’agir plus efficacement contre toutes les fraudes aux finances publiques. « Les mentalités ont évolué à propos de la fraude. Ce n’est plus seulement un enjeu financier, c’est surtout un enjeu majeur de cohésion sociale. C’est pourquoi c’est une priorité du Gouvernement. (…) Nous avons besoin d’évaluer le coût pour les finances publiques de toutes les fraudes : nous en avons besoin pour nous fixer des objectifs, mais aussi pour éloigner les contre-vérités et les chiffres fantaisistes, et in fine pour mieux lutter contre toutes les fraudes aux finances publiques. En un mot pour être plus efficaces » a déclaré le ministre. Le CEF poursuivra trois objectifs : définir une méthode harmonisée et partagée d’évaluation pour connaître le montant de la fraude ; appréhender les nouvelles pratiques et les phénomènes émergents de la fraude, notamment liés au développement du numérique ; améliorer les leviers de lutte contre la fraude, dans le cadre du plan de lutte contre la fraude. Le Conseil se réunira tous les trois mois ; entre les séances, les administrations concernées seront mobilisées pour déployer le programme de travail défini collectivement. L’objectif est de parvenir à une première restitution des travaux du Conseil sous la forme d’un bilan d’étape d’ici le mois de juin 2024.