2 M€ : le coût de la crise sanitaire pour les grandes villes et agglomérations

Selon l’association France urbaine, la crise sanitaire provoquée par la pandémie de Covid-19 a déjà coûté deux milliards d'euros aux grandes villes, grandes agglomérations et métropoles françaises depuis le début de l'année 2020.   Cette estimation, déterminée à partir des chiffres communiqués par plus de 60 collectivités adhérentes (sur 104 au total) auprès de la commission « Finances » co-présidée par François REBSAMEN, Maire de Dijon, président de Dijon Métropole et Arnaud ROBINET, Maire de Reims, représente un quart de l’épargne brute et 5% des recettes réelles de fonctionnement des membres de France urbaine. L’association rappelle que la mobilisation des élus urbains pour apporter soutien et protection à leurs habitants ainsi qu’appui et accompagnement au tissu économique n’est pas sans conséquences sur leurs équilibres financiers. Ils cumulent en effet de lourdes pertes de recettes fiscales et tarifaires, notamment celles liées aux transports publics, et doivent faire face à de nombreuses charges imprévues pour protéger les Français, appliquer les mesures d’urgence, endiguer l’épidémie, communiquer sur la situation et assurer la continuité des services publics de proximité, essentiels pour les Français. En parallèle, ils continuent de soutenir le système alimentaire sur les territoires, mettent en place de nombreuses aides financières et solidaires, pour venir en aide aux personnes les plus fragiles, âgées et isolées, mais aussi pour soutenir des acteurs et secteurs en grande difficulté, tels que les TPME, artisans, commerçants, clubs et associations sportives et culturelles.

« Sans sérénité financière, pas de confiance, pas de relance »

Dans une tribune parue le 3 novembre 2020 dans Le Monde, 43 élus de France urbaine, l’association qui regroupe les grandes villes de France, les métropoles, communautés urbaines et communautés d’agglomération, demandent au Gouvernement de préserver les budgets des collectivités locales et de leur faire confiance dans leur action de terrain. « La crise a prouvé le rôle stratégique et opérationnel des collectivités locales dans le quotidien des Français, alliant expertise, efficacité et proximité, même en situation d’urgence. Elle a ainsi prouvé la nécessité de faire confiance aux territoires et à leurs élus locaux » ont-ils écrit. Elus au suffrage universel direct, ils souhaitent une vraie décentralisation, pas d’être les obligés financiers de l’Etat, sans autonomie et marge de manœuvre. Ils demandent à l’Etat de préserver leurs budgets et de leur faire confiance dans leur action de terrain, en proximité et en responsabilité.

Johanna Rolland élue à la tête de France urbaine

Réélue maire de Nantes et présidente de Nantes Métropole en juin dernier, Johanna Rolland, prend la tête de l’association France urbaine pour le mandat 2020-2026 à l'issue du scrutin organisé jeudi après-midi. Elle remplace à ce poste Jean-Luc Moudenc, maire de Toulouse. Pour la nouvelle présidente de France urbaine, « notre capacité à nous mobiliser collectivement est tout à fait essentielle pour répondre tout à la fois aux questions d’avenir et à la demande des citoyens. Parce que nos concitoyens attendent évidemment de nous que nous sachions prendre nos responsabilités au-delà de nos sensibilités politiques pour faire des propositions concrètes, trouver des solutions aux défis du présent et aux transitions en cours et changer leur quotidien. »L’association créée en 2015 rassemble les grandes villes de France, les métropoles, communautés urbaines et communautés d’agglomération, et représente 2000 communes de toutes tailles dans lesquelles résident près de 30 millions de Français. Elle compte 105 adhérents à ce jour.

Le nouveau bureau de l’association est composé de 18 membres :

 

Quatre associations d’élus demandent un soutien financier en faveur des équipements sportifs

Dans un courrier daté du 28 août dernier adressé et adressé au Premier ministre Jean Castex, l’AMF, Régions de France, France Urbaine et l’Andes ont interpellé le chef de l’exécutif sur l’état vieillissant du parc des équipements sportifs en France, regrettant « la baisse constante du budget de l’Etat alloué en faveur des projets d’équipements de nos collectivités, passant de 68M€ en 2013 à 40M€ en 2020 ».

Leur propositions sont les suivantes:

Pour rappel, sur près de 272 000 équipements sportifs bâtis, près de 40% datent d’avant 1985 et 61% ont plus de 25 ans. De même, selon le Recensement des Equipements Sportifs, 70% n’ont jamais bénéficié de gros travaux. En 2015, la Cour des Comptes estimait le coût total de rénovation du parc existant à 21 milliards d’euros principalement assumé par les collectivités, propriétaires de 80% des équipements.

Gilets jaunes : les grandes villes attendent des réponses concrètes

Chaque samedi depuis 13 semaines les commerçants et habitants des villes françaises sont pris en otage par des casseurs en marge des manifestations des « gilets jaunes ». France urbaine, l’association qui regroupe les grandes villes, métropoles et agglomérations, déplore l’impact sur les contribuables locaux et sur les commerces qui se chiffrent en millions d’euros dans nombre de grandes villes. Pour Jean-Luc Moudenc, maire de Toulouse et président de France urbaine, « des commerces sont à l'agonie, nous ne pouvons pas rester sans rien faire et les abandonner. Le problème est national, il appelle donc une solidarité nationale et des mesures d'urgence. » Reçue ce matin par Bruno Le Maire, ministre de l'économie et des finances, Agnès Pannier-Runacher, secrétaire d'état auprès du ministre de l'économie et des finances et Laurent Nunez, secrétaire d'état auprès du ministre de l'intérieur, France urbaine a demandé au gouvernement le renforcement du maintien de l'ordre, la prise en charge totale ou partielle des coûts supplémentaires liés aux dégradations ainsi qu’une exonération - et non pas seulement un étalement - des charges sociales et des impôts qui incombent aux commerçants affectés. Les élus des grandes villes souhaitent également que soient retirées du périmètre de la contractualisation les dépenses de fonctionnement engagées. Ces questions seront approfondies dans le cadre d’un groupe de travail entre le gouvernement et les élus. Un plan d’actions devrait être mis en place dans une quinzaine de jours.