Les élus disent NON ! à la consigne des bouteilles plastiques

Non à la consigne des bouteilles plastiques ! clament en chœur dix associations d’élus locaux alors qu’une concertation nationale, lancée le 30 janvier dernier se poursuit. À trois mois de la décision finale prévue en juin, l’AMF, Intercommunalités de France, AMORCE, l’AMRF, l’ANPP, l’APVF, le Cercle National du Recyclage, Départements de France, France urbaine et Villes de France ont présenté des propositions alternatives à cette « fausse consigne » lors d’une conférence de presse organisée à Paris le 18 avril.

Le projet gouvernemental de mise en place d’une consigne sur les bouteilles plastiques a refait surface en début d’année après avoir été écarté de la loi Anti-gaspillage pour une économie circulaire (AGEC) en 2019, provocant la colère des associations d’élus qui rejettent en bloc la mesure proposée. De quoi s’agit-il au juste ? Les industriels de la boisson et de l’eau en bouteille se verraient bien mettre en place, à leur profit, un système de consigne sur les bouteilles plastiques. Ces entreprises s’appuyant sur des objectifs qui figurent dans la loi AGEC, visant à atteindre des seuils de recyclage de 77% en 2025 et 90% en 2029, expliquent les représentants des associations d’élus. Une mesure qui impacterait le pouvoir d’achat des Français par un surcoût d’environ 20 centimes d’euros sur toutes les bouteilles plastiques, sachant qu’ils ne récupéreraient leur mise que s’ils ramènent la bouteille usagée qu’il suffit actuellement de déposer dans le bac jaune, sans aucun surcoût. Quant à la facture des 30.000 à 100.000 automates nécessaires qu’il faudrait installer dans toute la France, elle est évaluée entre 750 millions et plus d’un milliard d’euros d’investissement, payés par les consommateurs. Et selon Daniel Cornalba, Maire de L'Étang-la-Ville (78) et vice-président de l’Association des petites villes de France (APVF), « ces machines de déconsignation seront probablement installées sur les parkings des centres commerciaux, donc un produit d’appel supplémentaire pour que les consommateurs aillent dans les supermarchés et se détournent de nos cœurs de villes». Les impacts de cette fausse consigne sont considérables expliquent en cœur les associations.

Une mesure qui ne permet pas de réduire les déchets

« Employer le mot consigne est une arnaque intellectuelle puisqu’il n’y a pas de réemploi. En réalité, il ne s’agit pas du tout d’un dispositif de consigne puisque les bouteilles plastiques déposées en consignes connaitront le même traitement qu’auparavant parce qu’il n’existe qu’une seule filière de recyclage» a expliqué Jean-François DEBAT, vice-président de l’association Villes de France qui déjà en février dernier avait dénoncé cette « fausse bonne idée pour l’écologie et pour les collectivités ». D’autant que ces bouteilles représentent moins de 1% des déchets des ménages, environ 8% des déchets plastiques. Pourquoi donc s’attaquer à un déchet qui ne représente que peu en matière de déchets et d’impact environnemental et qui de surcroit est le déchet plastique le mieux recyclé ?, s’interrogent les élus. « La bouteille plastique ne constitue pas le problème majeur puisqu’elle est déjà recyclée à 70% quand les autres déchets plastiques ne le sont qu’à 23%. Il faudrait commencer par d’autres types d’emballages et objets en plastiques » poursuit Jean-François Debat. Sans compter que la mesure envisagée par le gouvernement priverait les collectivités des seuls matériaux ayant une valeur permettant de réduire les coûts du service public de gestion des déchets au profit des contribuables. Enfin, les associations estiment que cette mesure ne ferait que compliquer le geste du tri par les ménages alors que l’extension des consignes de tri est appliquée depuis le 1er janvier 2023. Pour Josiane Corneloup, présidente de l’Association Nationale des Pôles territoriaux et des Pays (ANPP-Territoires de projet), « cette fausse consigne est tout simplement une aberration, elle va être aussi inefficace et coûteuse, elle n’a aucun sens dans la mesure où elle va perturber le geste de tri sélectif unique qui est en train de se mettre en œuvre ».

Les élus proposent des solutions alternatives

Dans un document commun, 14 propositions ont été formulées par les associations pour atteindre d’ici à 2029 un taux de 90% de collecte et de recyclage des bouteilles plastiques. Les élus se montrent notamment plus ambitieux en matière de réduction, de réemploi et de recyclage de tous les emballages ménagers, pour réduire massivement la pollution plastique et tous les déchets plastiques. Ils souhaitent également atteindre les principaux objectifs de la France en matière d’économie circulaire sur les déchets ménagers. Figurent parmi les propositions la volonté de mettre en place des actions concrètes pour respecter l’objectif français de division par deux des bouteilles plastiques d’ici 2030, permettre le geste du tri « partout, pour tous et tout le temps », rendre les objectifs plus ambitieux et plus contraignants pour les éco-organismes en matière de collecte sélective et de tri de tous les emballages plastiques, le renforcement de la régulation sur la mise sur le marché des emballages plastiques ou encore l’amélioration du cadre juridique et administratif de la tarification incitative, afin qu’elle devienne un véritable outil de réduction des déchets et en particulier des emballages ménagers.

La BEI va accorder jusqu’à 10 milliards d’EUR à l’appui des régions les plus touchées par l’abandon des énergies fossiles

La Commission européenne et la Banque européenne d’investissement (BEI) ont signé l’accord sur la facilité de prêt au secteur public, le troisième pilier du mécanisme pour une transition juste. Cette facilité permettra de financer des investissements publics dans les régions les plus touchées par la transition de l’Europe vers une économie neutre pour le climat.

Cet accord ouvre la voie à la possibilité pour les territoires et les régions les plus touchés par la transition de l’Europe vers une économie neutre pour le climat de bénéficier de prêts et de subventions au titre de la facilité de prêt au secteur public. Cette facilité s’inscrit dans le cadre du mécanisme pour une transition juste du pacte vert pour l’Europe, qui soutient l’abandon des énergies fossiles en ne laissant personne de côté, pas même les communautés qui jusqu’ici ont été tributaires de l’extraction du charbon et d’industries polluantes.

La facilité de prêt au secteur public offre aux entités publiques qui souhaitent entreprendre des projets d’investissement une combinaison de prêts de la BEI et de subventions de l’UE, ce qui permettra de réduire la charge financière pesant sur les finances publiques. Pour être éligibles, ces projets doivent être situés ou générer des retombées dans les territoires que les États membres ont recensés dans leurs plans territoriaux pour une transition juste. Dans les régions moins développées (celles dont le PIB par habitant est inférieur à 75 % de la moyenne de l’UE), la composante « subvention de l’UE » peut représenter jusqu’à 25 % du montant du prêt de la BEI pour chaque projet.

L’accord prévoit la mise à disposition d'un maximum de 10 milliards d’EUR de financements de la BEI d’ici 2027 afin de stimuler les investissements visant à réduire les coûts socio-économiques de la transition et faciliter ainsi la création de nouvelles entreprises, de nouveaux emplois et de nouvelles infrastructures. Il fait suite à l’appel à propositions pour la composante « subventions de l’UE » de la facilité lancé par la Commission européenne en juillet. Les bénéficiaires potentiels peuvent également demander un soutien consultatif à la plateforme de conseil InvestEU pour la préparation et la mise en œuvre de projets.

 

1,5 milliard d’euros pour les investissements verts des collectivités locales

Dans une interview accordée le 28 août dernier au quotidien Le Parisien-Aujourd’hui en France, la Première ministre Elisabeth Borne annonçait la création d’un Fonds vert d’un milliard et demi d’euros pour aider les collectivités locales à opérer leur transition. Une annonce qui a fait réagir les associations nationales d’élus locaux. Dans un communiqué, l’Association des maires de France et présidents d’intercommunalité (AMF) accueille, sur le principe, avec un intérêt positif l’annonce d’un financement accru pour la transition écologique des collectivités. Elle constate cependant d’une part que rien n’est dit sur les obligations des collectivités, d’autre part qu’elle n’a pas été associée au travail en amont de ce dispositif. Les maires de France souhaitent donc des informations sur ce que recouvrera ce fonds et sa répartition et notent par ailleurs que le Gouvernement n’a pas saisi l’occasion de l’examen du projet de loi de finances rectificative au début du mois pour soumettre ce dispositif au débat public et l’inscrire dans le budget. L’AMF souligne que le fonds annoncé ne concerne que des investissements spécifiques, et prendra plusieurs années à produire ses effets. « L’annonce n’apporte donc aucune réponse à l’urgence de la hausse des prix de l’énergie et des matières premières pour les collectivités, qui est l’ardente priorité pour les communes aujourd’hui » conclut l’AMF. Pour sa part, France urbaine, présidée par Johanna Rolland, maire de Nantes et présidente de Nantes Métropole, a salué l’annonce de ce plan qui « vient confirmer son soutien financier aux grandes villes qui sont en première ligne de la Transition écologique et se mobilisent déjà fortement ». L’annonce reste cependant floue estime l’association : 1,5 milliard d’euros est un chiffre global dont il est n’est pas précisé la manière de chiffrage ni la durée. Si c’est un fonds, ce n’est probablement pas un chiffre annuel. Pour mémoire, les collectivités investissent chaque année 50 milliards d’euros rappelle France urbaine qui souhaite que cette somme ne soit pas fléchée projet par projet mais de façon globalisée et pluriannuelle. L’association entend rester attentive à ce que ce Plan puisse être utilisable et efficace.

 

 

L’ENTE sensibilise la jeune génération aux problématiques environnementales

Participer à l’éducation des plus jeunes sur les problématiques environnementales et de développement durable, c’est la mission que s’est donnée l’École nationale des techniciens de l’équipement (ENTE), centre de formation à compétence nationale rattaché aux ministères de la Transition écologique et au ministère de la Cohésion des territoires. Ses outils ? Une mallette pédagogique d’abord, composée de jeux sur la thématique de l’Éducation Environnement Développement Durable pour un apprentissage par le jeu qui aidera à sensibiliser la jeune génération, à former des ambassadeurs du développement durable et à les conforter, pour certains, dans leur rôle d’éco-délégués aux seins de leurs établissements scolaires. Et depuis le mois d’août dernier, l’ENTE a développé un savoir faire qui lui permet de proposer des programmes sur mesure pour l’accueil de jeunes adolescents, âgés de 15 à 17 ans pour leur Mission d’Intérêt Général dans le cadre du Service National Universel (SNU). Dernière initiative innovante : les stages collectifs de découverte de métiers de la transition écologique. L’école accueille lycéens et collégiens de 4ème et de 3ème, des BAC Pro également, pour leur présenter des métiers et des thématiques des ministères. L’occasion pour certains élèves de préciser leur projet d’orientation et leurs choix professionnels.

 

Le 4ème Plan national santé environnement en consultation

Depuis lundi 26 octobre 2020, et jusqu’au 9 décembre 2020, citoyens, professionnels et associations sont appelés à donner leur avis concernant le quatrième Plan national santé environnement (PNSE4) : http://www.consultation-plan-sante-environnement.developpement-durable.gouv.fr. « L’objectif du Plan national santé environnement est de passer d’une logique de simple conscience à une logique de connaissance, de prévention et d’action.  Chacun, aux côtés des pouvoirs publics, peut être acteur de sa santé, en étant mieux informé sur son environnement, sur les risques connus et sur les bonnes pratiques à adopter. » a expliqué Barbara Pompili, la ministre de la transition écologique et solidaire. Ce plan poursuit quatre grands objectifs, le premier étant de garantir une information pour chacun (citoyens, élus, professionnels de santé…), notamment en utilisant des technologies numériques innovantes et en s’appuyant sur les dispositifs et structures de formation existants. Réduire les expositions environnementales pouvant affecter notre santé notamment à la lumière bleue et au bruit, ainsi que la lutte contre les moustiques ou encore l’amélioration de la qualité de l’air intérieur constitue le second axe de ce plan qui vise également à démultiplier les actions concrètes menées par les collectivités dans les territoires et enfin, à mieux connaître les expositions et les effets de l’environnement sur la santé des populations.

Les ports français luttent contre les déchets marins

Alors que les premiers vacanciers ont déjà rejoint le littoral, Gestes Propres fête la 10e édition de sa grande opération « Je Navigue, Je Trie », dédiée à la prévention des déchets marins et au développement du recyclage. Son message, « Rien par-dessus bord, tous mes déchets au port ! », est cette année adopté par 55 ports au total , dont cinq italiens et deux monégasques, qui vont déployer son puissant dispositif de collecte et de sensibilisation durant toutes les vacances d’été, septembre compris. Une opération qui a toute son importance puisque chaque année, ce sont entre 15 à 20 millions de tonnes de déchets qui sont déversés en mer. En 2019, l’opération a permis de sensibiliser 260 000 plaisanciers auxquels 28 000 cabas réutilisables dédiés au tri des emballages et 59 000 sacs poubelle pour les autres déchets ont été distribués. Citeo, le ministère de la Transition écologique et solidaire et le label Pavillon Bleu sont partenaires de l’opération.

Un nouvel acteur dédié au financement de projets dans le secteur de l’eau et des déchets

SUEZ Investissement Local, c’est la société commune de SUEZ et Vauban Infrastructure Partners – affilié de Natixis Investment Managers, qui ambitionne de financer 500 millions d’euros de projets d’ici 2025, dans le secteur de l’eau, de l’assainissement et des déchets qu’il s’agisse de construction ou rénovation d’usines de production d’eau potable ou d’assainissement, d’unités de valorisation énergétique des déchets ou encore d’unités de méthanisation des déchets organiques ou des boues d’épuration. Dans le cadre de ce partenariat de long terme, SUEZ portera les responsabilités industrielles des opérations de construction et d’exploitation des infrastructures et demeurera ainsi l’opérateur local stable et l’interlocuteur privilégié des collectivités territoriales. Vauban Infrastructure Partners apportera quant à lui son expertise en matière de financement d’infrastructures et investira à long terme dans ces projets, en fonds propres, par l’intermédiaire de ses fonds d’investissement. « A l’heure où la transition écologique est une urgence, SUEZ Investissement Local permettra d’accélérer le développement de projets verts pour les territoires, avec une ambition d’un demi-milliard d’euros de projets financés entre 2020 et 2025 » a déclaré Jean-Marc Boursier, Directeur Général Adjoint, en charge de la Région France et des Opérations du Groupe SUEZ.

Une « boîte à outils » pour aider à mettre en œuvre la transition écologique

Pour accompagner les nouveaux exécutifs locaux dans leur prise de fonction, le ministère de la Transition écologique et solidaire propose aux élus une « boîte à outils » leur permettant de mettre rapidement en œuvre des mesures concrètes pour mener la transition écologique dans leur territoire. « La transition écologique passe par les élus locaux et en particulier par les maires et les intercommunalités, explique Elisabeth Borne, ministre de la Transition écologique et solidaire. C’est pour cela que nous avons créé cette boîte à outils des élus. Nous voulons les aider à répondre à des questions concrètes : comment rénover son centre-ville, lutter contre l’étalement urbain, prévenir les risques naturels, concevoir des circuits courts avec les agriculteurs, faciliter l’usage du vélo, améliorer l’isolation des bâtiments, anticiper le changement climatique, valoriser la biodiversité, innover dans l’économie circulaire, bref, comment créer les communes durables de demain ».

25 propositions pour une transition numérique écologique

Les chiffres présentés par la mission sénatoriale d’information relative à l’empreinte environnementale du numérique montrent que les terminaux sont à l’origine d’une très grande part des impacts environnementaux du numérique (81 %) et que la fabrication et la distribution (la « phase amont ») de ces terminaux utilisés en France sont responsables de 70 % de l’empreinte carbone totale du numérique en France. Or « ce secteur économique majeur est pourtant largement ignoré en tant que tel des politiques publiques visant à atteindre les objectifs climatiques fixés par l’Accord de Paris » constatent les sénateurs membres de la mission d’information pour qui « la réduction de l’empreinte carbone du numérique en France devra tout particulièrement passer par une limitation du renouvellement des terminaux, alors que la durée de vie d’un smartphone est aujourd’hui de 23 mois ».

La mission formule 25 propositions parmi lesquelles l’introduction d’une taxe carbone aux frontières européennes, un taux de TVA réduit sur la réparation de terminaux et l’acquisition d’objets électroniques reconditionnés ou encore une incitation à l’installation de data centers en France. Elle souligne également la nécessité de développer des usages du numérique écologiquement vertueux.

Pour le président de la mission Patrick Chaize, « le numérique permet des gains environnementaux mais nous devons faire en sorte qu’ils ne soient pas annulés par ses impacts en matière d’émissions de gaz à effet de serre, d’utilisation des ressources abiotiques, de consommation d’énergie ou encore d’utilisation d’eau douce ». C’est l’objectif de ces propositions, qui correspondent selon lui « à une attente citoyenne forte, comme le montrent les propositions de la Convention citoyenne pour le climat ». La feuille de route sera transmise au Gouvernement.

L’ademe lance une plateforme numérique de services

L’agence accélère sa transformation numérique avec de nouveaux outils informatiques contribuant notamment à la simplification des procédures. Lancée officiellement le 18 juin, la plateforme numérique de conseils et de services « AGIR » - agirpourlatransition.ademe.fr - propose des solutions concrètes à tous les citoyens, acteurs économiques et territoires qui veulent agir pour la transition. « Cette nouvelle plateforme numérique de services sera déployée dans les prochains jours ; elle va permettre par exemple le dépôt dématérialisé de demandes de subventions. (…). Elle facilitera aussi l’accès à nos conseils et à l’information, autant pour le grand public que pour les collectivités ou les entreprises » explique le président de l’ademe, Arnaud Leroy. Son utilisation intuitive permet d’effectuer des opérations de recherche de financement ; de centralisation de dépôt de projet, d’accéder à des conseils et des retours d’expériences ; de partager des résultats d’études ; du contenu ; etc… La plateforme, qui répond à des exigences de sobriété numérique, propose ainsi un certain nombre de services aux internautes, tels que le dépôt dématérialisé de demandes d’aides par les entreprises et les collectivités ; la simplification de l’accès à une information contextualisée, aux événements, aux recommandations et conseils pratiques... De nouvelles conditions qui devraient permettre à chacun d’œuvrer plus efficacement et participer plus activement à la transition écologique.

La biodiversité : la grande oubliée des Français

Alors que la 20e Journée internationale pour la biodiversité est célébrée ce 22 mai, force est de constater qu’elle ne passionne guère les Français. Selon un sondage réalisé par Userneeds, 64 % d'entre eux sont inquiets vis-à-vis des changements climatiques mais ils sont seulement 7 % à considérer la préservation de la biodiversité comme l’enjeu numéro un en matière environnementale. La méconnaissance de la notion de biodiversité ou encore les multiples définitions de cette dernière, peuvent en être la cause selon les auteurs de cette étude. Car en effet, 69 % des sondés ignorent ce que recouvre la notion de « biodiversité ordinaire ». Dans le même temps, 62 % des sondés considèrent que la prise de conscience collective sur l’importance de protéger la biodiversité n’est pas suffisante. Parmi les acteurs sur lesquels comptent les Français pour agir : les agriculteurs. 45 % des Français pensent d’ailleurs que le secteur laitier contribue à la préservation de la biodiversité.

Les procédures et obligations administratives sont adaptées pendant la période d’état d’urgence sanitaire

Le Gouvernement a pris une ordonnance pour adapter les obligations et les procédures administratives au cours de la période d’état d’urgence sanitaire, notamment celles à caractère environnemental. l’ordonnance suspend les délais de réalisation des contrôles et travaux pour se conformer à des obligations administratives. Les délais reprendront normalement un mois après la fin de l’état d’urgence sanitaire. Un décret viendra préciser les mesures de contrôle, d’analyse et de surveillance qui devront néanmoins être maintenues notamment pour des motifs de sécurité, de salubrité publique et de protection de l’environnement. Ainsi, le contrôle technique des poids lourds et des véhicules de transport en commun ainsi que les contrôles des équipements industriels à risque, notamment dans les installations classées pour la protection de l’environnement (ICPE), devront se poursuivre. Par ailleurs, cette ordonnance permet de prolonger les autorisations administratives qui arrivent à échéance pendant cette même période. Par exemple, des délais additionnels seront octroyés pour la mise en service des installations d’énergie renouvelable afin de ne pas pénaliser les retards d’achèvement des chantiers de construction liés à la crise.  Enfin, la période de confinement ne permet plus d’assurer les conditions de réalisation des enquêtes publiques environnementales, en particulier la participation du public et les permanences physiques des commissaires enquêteurs. C’est pourquoi, les enquêtes publiques en cours sont suspendues et les enquêtes publiques à venir sont reportées. A titre exceptionnel, toutefois, les projets présentant à la fois un intérêt national et un caractère urgent, notamment pour des raisons de sécurité ou de protection de l’environnement, feront l’objet d’enquêtes publiques selon des modalités adaptées. Afin de respecter les consignes sanitaires, ces enquêtes publiques seront alors réalisées par des moyens dématérialisés tout en maintenant la désignation d’un commissaire enquêteur qui prendra en compte les observations du public.

 

 

Un service en ligne pour évaluer la performance énergétique du patrimoine d’une commune

La Banque des Territoires lance «Mon Comparateur énergétique», un service en ligne de sensibilisation aux enjeux de l’efficacité énergétique du patrimoine public, qui permet à toute commune française de comparer sa consommation énergétique avec une commune du même type à partir des données de l’enquête Energie et patrimoine communale menée par l’ademe. Dans une approche ludique et didactique, ce service permet en quelques clics de se situer et de partager l’enjeu de l’efficacité d’un patrimoine avec élus et directeurs techniques « Des données complémentaires de compréhension de l’empreinte énergétique de la commune sont également fournies (sources open data) ainsi que des conseils et informations pour réduire la consommation de la collectivité », indique la Banque des territoires. Rappelons que la majorité des bâtiments publics ont été construits avant 1975 et nécessitent aujourd'hui des investissements pour s'adapter aux nouveaux usages et offrir le confort attendu aux usagers. Pour beaucoup très énergivores, ils représentent également un coût important, tant en termes financiers qu'en termes d'empreinte carbone sur le territoire.

L’IGN fait l’état des lieux de la forêt française

Le Mémento de l’Inventaire forestier – Edition 2019 présente le résultat de l’inventaire de l’IGN et fournit des informations précises sur la surface forestière et son évolution, le volume de bois vivant sur pied, les prélèvements de bois, les données par région, les écosystèmes forestiers dont la composition et la diversité des peuplements forestiers, ainsi que la répartition des plantes forestières. Cette édition consacre également une double page à la santé des forêts et s’intéresse particulièrement au frêne frappé depuis 2008 par la chalarose, une maladie qui provoque le dépérissement de l’arbre. L’inventaire forestier observe, quantifie, localise le phénomène pour en suivre l’évolution temporelle et géographique.

A Télécharger sur http://www.ign.fr/institut/publications/memento‐linventaire‐forestier

Municipales 2020 : WWF France présente 7 priorités pour faire face à l’urgence écologique

« Face aux bouleversements climatiques, à l’effondrement de la biodiversité et à la vulnérabilité des populations, les villes sont en première ligne pour agir à leur juste niveau, avec les Etats et les acteurs économiques » selon le WWF France qui estime que le prochain mandat municipal sera crucial. Pour sensibiliser les candidats et engager les futurs maires, l’organisme de protection de l’environnement publie un guide “Territoires vivants” dans lequel il identifie des mesures concrètes pour mettre en œuvre 7 priorités d’action : stopper l’artificialisation des sols, rénover les bâtiments en haute performance énergétique, zéro déforestation importée, l’interdiction des plastiques, un budget 100% vert, une mobilité zéro émission et zéro bruit et 100% d’énergie renouvelable.

Face à la crise écologique et aux préoccupations sociales, les élus municipaux ont un rôle essentiel à jouer pour apporter des réponses à la hauteur de l’urgence dans les territoires, et ainsi protéger la biodiversité et les populations qui en dépendent, selon Véronique Andrieux, Directrice générale du WWF France. Si de nombreuses actions pour la transition sont déjà menées à l’échelle locale, l’enjeu pour le prochain mandat municipal est désormais de les accélérer et de les amplifier.

Municipales : l’ademe aide les candidats à verdir leur programme

Par sa proximité avec les citoyens, le maire est un acteur central de la transition écologique selon l’ademe qui publie, à l’attention des candidats, le guide « Demain mon territoire ». Un panorama de solutions concrètes, sous forme de fiches, pour amorcer ou amplifier la transition écologique dans leur programme avec des chiffres clés, des pistes d’action et des exemples de solutions mises en œuvre. Ces fiches répondent aux divers enjeux d’un territoire, de l’alimentation à la mobilité, en passant par l’énergie, l’économie circulaire, l’aménagement, l’adaptation au changement climatique ... En valorisant des expériences éprouvées dans des communes et intercommunalités de différentes tailles, réparties sur l’ensemble du territoire, l’objectif est de prouver aux candidats qu’il est possible d’envisager une ville plus sobre en carbone.

https://www.ademe.fr/demain-territoire

Municipales 2020 : l’ademe invite les candidats à verdir leur programme

« Pour chaque défi du quotidien, il existe une palette de solutions éprouvées pour engager une transition écologique qui, si elle est désormais inéluctable, puisse également être désirable » estime Arnaud Leroy, Président-Directeur général de l’ADEME. Consciente que les maires sont des acteurs clés de la transition écologique, l’Agence publie à leur intention un guide, « Demain, mon territoire », construit à partir de retours d’expériences des collectivités que l’ADEME accompagne, qui prend la forme de 20 fiches pratiques abordant des thématiques du quotidien : les déplacements, les logements, la nature en ville, la consommation responsable, la sensibilisation des jeunes…

A télécharger sur https://www.ademe.fr/demain-territoire

 

10 milliards pour la transformation écologique de l’Île-de-France

En Île-de-France, l’ensemble des dépenses en faveur de l’action environnementale atteint un niveau historique de 2 Mds€ dès 2020. Ainsi, la Région engagera 10 Mds€ de dépenses publiques durant la période 2020-2024 en faveur de l’environnement. S’agissant du budget environnement stricto sensu, il sera proposé à 122 M€ en investissement et 23 M€ en fonctionnement, soit un total de 145 M€ d’euros. Ce budget affiche une hausse de 25 % par rapport à 2019, particulièrement marquée pour les investissements. Ce budget permettra à la Région de poursuivre et d’accélérer la transformation environnementale de l’Île-de-France en finançant des projets environnementaux dans des domaines comme le développement des énergies renouvelables, la création d’espaces verts, le lancement d’une expérimentation de dépollution de l’air dans le métro, etc. Mais aussi en soutenant des actions ayant un impact positif sur l’environnement à l’instar de la rénovation les lycées, avec un objectif de réduction de leur consommation d’énergie, du soutien à la construction de quartiers écologiques, ou encore de l’achat de bus électriques ou au gaz, pour sortir définitivement du diesel dès 2025 dans les zones urbaines denses.

La métropole lyonnaise élue capitale française de la biodiversité 2019

Première intercommunalité à décrocher ce titre, la métropole lyonnaise succède à Besançon (2018), Muttersholtz (2017), Rennes (2016), Strasbourg (2014), Niort (2013), Lille (2012), Montpellier (2011) et Grande-Synthe (2010). Le jury composé par l’Agence français pour la biodiversité (AFB), le Cerema et Plante et Cité a notamment reconnu l’énorme travail  mené sur le climat et celui sur la place de l’arbre, de l’eau et de la nature sur le territoire lyonnais. En effet, dans son plan Climat et dans son document de planification urbaine majeur (le PLU-H), la métropole fixe des objectifs ambitieux d’augmentation des surfaces d’espaces publics et privés ombragées par les arbres. Elle travaille aussi à la désimperméabilisation des espaces urbains et au stockage de l’eau de pluie dans les espaces verts. Avec ses partenaires, la métropole de Lyon restaure et renature des cours d’eau et leurs berges, offrant ainsi des espaces accueillants pour la faune et la flore. Enfin, elle gère de manière écologique exemplaire de grands parcs, qui sont des poumons verts et des réservoirs de biodiversité. Ils forment autant d’îlots de fraicheur en cas de canicule. Des actions, en somme, qui contribuent au maintien ou à la restauration des continuités écologiques et permettent la bonne circulation des espèces animales et végétales, rendue encore plus indispensable du fait du changement climatique.

 

De nouveaux appels d’offres pour le solaire photovoltaïque

Elisabeth Borne, ministre de la Transition écologique et solidaire vient d’annoncer le lancement de deux nouvelles périodes d’appel d’offres pour les projets photovoltaïques au sol et sur les bâtiments qui permettront de soutenir de manière continue le développement de projets photovoltaïques et d’atteindre les objectifs fixés par le projet de Programmation pluriannuelle de l’énergie. Pour les projets au sol, une nouvelle période d’appel d’offres sera ouverte en janvier 2020 pour une puissance appelée de 850 MW et une seconde en juin 2020 pour 1 GW. Une nouvelle période de l’appel d’offres pour les projets de solaire photovoltaïque sur bâtiment aura lieu en février 2020 pour 300 MW, après une période déjà prévue de 300 MW en octobre 2019. « Nous voulons faire de l’énergie solaire un des piliers du système électrique français. Avec ces nouvelles périodes, nous nous donnons les moyens de notre ambition, puisqu’elles permettront d’augmenter la capacité installée de plus de 20 %, pour près de 2 GW » a déclaré la ministre.