Option Santé dès le lycée : Un projet unique en France pour lutter contre les déserts médicaux
Alors que le Sénat vient d’adopter un projet de loi sur l’allongement de l’internat, La Communauté de communes Causses et Vallée de la Dordogne (Cauvaldor) au nord du Lot a décidé de prendre le problème des déserts médicaux à la source avec la création d’une Option Santé dès le lycée.
L’objectif est d’encourager les jeunes de zones rurales à entreprendre des études de médecine puis à s’installer sur le territoire à l’issue de leur cursus. Lancée à la rentrée 2021 au Lycée Jean Lurçat, cette formation expérimentale s’inscrit dans un accompagnement global en faveur de l’attractivité médicale du territoire. Cette option entièrement gratuite s’adresse aux élèves entrant en Première générale et qui se destinent à des études médicales ou de santé. Pour bâtir le programme, l’équipe d’enseignants a fait appel à d’anciens élèves aujourd’hui en faculté de médecine et à des médecins. Trois heures de cours supplémentaires en Première et deux heures en Terminale sont ainsi dispensées chaque vendredi. En parallèle, la formation intègre un tutorat avec des étudiants de la Faculté de Médecine de Limoges afin de suivre et d’accompagner la réussite des élèves.
Un an après son lancement, le bilan est prometteur : sur les 5 élèves de Terminale de la promotion 2021-2022, 3 ont été admis en PASS* à Limoges et 1 élève en école d’infirmiers. Cette année, le projet monte en puissance. Les 13 élèves inscrits en Première l’an dernier poursuivent l’option santé en Terminale, 18 élèves de Première ont intégré le programme tandis que certains élèves hors secteur s’inscrivent au Lycée Jean Lurçat dès la Seconde afin de pouvoir rejoindre ensuite cette formation. A travers cette option, le pari est d’accompagner les jeunes Lotois à devenir les futurs médecins de leur territoire. « Parce que dans chaque jeune, une vocation de médecin peut se dessiner, il faut les aider à partir pour mieux revenir » précise Raphaël Daubet, Président de la Communauté de communes et chirurgien-dentiste. Au-delà de l’Option Santé, Cauvaldor s’inscrit dans une volonté d’accompagnement à moyen et long terme. La collectivité a ainsi créé le dispositif « ParcoursM’aides » qui permet d’aider financièrement les étudiants en médecine, et ce, dès l’année de préparation (PASS*). S’il n’y a pas de contrepartie la première année, Cauvaldor demande aux étudiants de s’engager progressivement sur le territoire à travers des stages, voire une installation.
A Pont-de-Claix, la municipalité aide financièrement les jeunes
Avec le Complément Minimum Garanti (CMG), la Ville de Pont-de-Claix agit pour que les jeunes de la commune poursuivent des études supérieures. Une première dans le département de l’Isère.
Pont-de-Claix est l’une des villes dont la population est la plus pauvre du département de l'Isère. Aujourd’hui, seuls 40 % des 18-24 ans de la commune sont inscrits dans un établissement d’enseignement supérieur, un chiffre faible par rapport aux moyennes métropolitaine et nationale. « Si l’on souhaite que les jeunes s’engagent, il faut aussi s’engager pour eux et leur donner les moyens d’accéder à l’autonomie. C’est le rôle de la Ville que de mettre en place cette aide. Avec le CMG, ouvert aux personnes âgées comme aux étudiants, et au travers de nos politiques communales, nous voulons renforcer les solidarités sur notre territoire. » affirme Isabelle Eymeri-Weihoff, adjointe aux Solidarités et à la cohésion. Le CMG, dans son volet jeunes, est une aide versée chaque mois de l’année universitaire pour financer une partie des dépenses liées à la formation, en complément des bourses. Son montant s’élèvera entre 65 et 70 € mensuels et sera calculé en fonction de l’échelon de bourse sur lequel se situe le bénéficiaire. Un moyen pour la municipalité de participer à la lutte contre les inégalités d’accès aux études supérieures en levant les barrières économiques. « Le Complément Minimum Garanti permettra aux jeunes de se consacrer pleinement à leurs études et réduire la dépendance à leurs parents ou à un petit boulot difficile à concilier avec le parcours scolaire. Avec cette aide, la Ville, au-delà des compétences qui sont les siennes, soutient l’accès aux études supérieures, à l’emploi et à l’autonomie. Elle envoie un message aux étudiants : vous pouvez le faire, et nous sommes là pour vous aider. » estime Maxime Ninfosi, adjoint à l’Éducation et à la Jeunesse.
L’ENTE sensibilise la jeune génération aux problématiques environnementales
Participer à l’éducation des plus jeunes sur les problématiques environnementales et de développement durable, c’est la mission que s’est donnée l’École nationale des techniciens de l’équipement (ENTE), centre de formation à compétence nationale rattaché aux ministères de la Transition écologique et au ministère de la Cohésion des territoires. Ses outils ? Une mallette pédagogique d’abord, composée de jeux sur la thématique de l’Éducation Environnement Développement Durable pour un apprentissage par le jeu qui aidera à sensibiliser la jeune génération, à former des ambassadeurs du développement durable et à les conforter, pour certains, dans leur rôle d’éco-délégués aux seins de leurs établissements scolaires. Et depuis le mois d’août dernier, l’ENTE a développé un savoir faire qui lui permet de proposer des programmes sur mesure pour l’accueil de jeunes adolescents, âgés de 15 à 17 ans pour leur Mission d’Intérêt Général dans le cadre du Service National Universel (SNU). Dernière initiative innovante : les stages collectifs de découverte de métiers de la transition écologique. L’école accueille lycéens et collégiens de 4ème et de 3ème, des BAC Pro également, pour leur présenter des métiers et des thématiques des ministères. L’occasion pour certains élèves de préciser leur projet d’orientation et leurs choix professionnels.
Auvergne Rhône-Alpes : un centre de référencement contre le harcèlement scolaire
Après des Assises du harcèlement scolaire qui ont permis, en mars dernier, de réunir et de fédérer tous les acteurs régionaux, la Région Auvergne Rhône-Alpes annonce la création du premier Centre de référencement régional de la lutte contre le harcèlement scolaire. Baptisé RESIS AURA pour Centre de ressources et d’études systémiques sur les intimidations scolaires en Auvergne-Rhône-Alpes, le nouvel établissement se compose de quatre pôles de compétences et d’expertise en matière de consultations, de formation des professionnels, de conseil et de recherche. Sa mission : référencer les acteurs régionaux, les animer, les informer. Le Centre de référencement proposera, sur un site internet dédié et en cours de finalisation, un maillage territorial de tous les acteurs. « Les intimidations entre jeunes sont un véritable fléau qui mine le quotidien de trop d’enfants : voilà pourquoi nous voulons fédérer et mettre en lumière tous les acteurs locaux qui peuvent nous permettre d’agir au plus près du terrain », a déclaré Laurence Bussière, conseillère régionale.