L’Essonne aide ses habitants à mieux maîtriser leur consommation d’électricité

Dans un contexte économique de tensions sur le pouvoir d’achat des ménages, de volatilité des marchés de l’énergie et de réchauffement climatique, le département de l’Essonne a souhaité accompagner ses habitants dans leurs efforts de réduction de leur consommation d’énergie en faisant la promotion de l’offre Mon Pilotage Elec d’ENGIE au travers d’une campagne de communication commune. Concrètement, Mon Pilotage Elec propose aux Essonniens équipés d’un compteur communicant Linky et d’au moins trois radiateurs électriques de suivre la consommation de leurs radiateurs grâce à des boîtiers, et de les piloter à distance et en temps réel via une application mobile ou web. Ils peuvent ainsi programmer la température de chacune de leur pièce, jour par jour et heure par heure, en fonction de leurs habitudes, ou activer en un clic des modes préprogrammés applicables à l’ensemble du logement ou à chaque pièce. « Je suis très fier que l’Essonne soit le premier département à devenir partenaire d’ENGIE pour permettre aux Essonniens de se chauffer avec une plus grande maitrise de leur consommation. Notre département affirme ainsi son rôle pionner dans la lutte contre la précarité et en faveur de la rénovation énergétique avec notamment la « prime éco logis 91 », mise en place dès 2019 et complémentaire de Ma Prime Rénov, qui permet aux Essonniens de concilier économie et écologie dans un objectif de développement durable du territoire », explique François Durovray, Président du Département de l’Essonne. Mieux encore. Avec Mon Pilotage Elec, les foyers contribuent à l’équilibre du système électrique via la modulation. Avec leur accord, la modulation, également appelée effacement diffus, consiste à chauffer moins lors des pics de consommation d’électricité, en réduisant la température de maximum 1°C pendant quelques minutes. Imperceptible pour les occupants du logement et donc sans impact sur leur confort, ce report diminue la consommation d’électricité instantanée et permet de soulager le système électrique en cas de forte tension.

Inflation, hausse du coût de l’énergie et précarité énergétique : les habitants des zones rurales en première ligne

Acteur de la maîtrise de l’énergie, Hellio a mené une étude en partenariat avec l’Ifop, l’Association des Maires Ruraux de France (AMRF) et Bouge ton Coq, pour cerner et mesurer les attentes des Français, et notamment des habitants des communes rurales, concernant les moyens à mettre en œuvre par les maires pour réduire la facture énergétique. En France, la précarité énergétique concerne 5,6 millions de foyers et les habitants des zones rurales y sont particulièrement confrontés.

« La hausse des prix de l’énergie pèse considérablement dans le budget des Français, et notamment des ruraux. S’ils sont globalement satisfaits de leur maire, et il faut s’en réjouir, ils attendent des édiles qu’ils s’engagent pleinement dans la transition énergétique » analyse Pierre Maillard, Président du groupe Hellio. L’arrivée de l’hiver et notamment la flambée des prix de l’électricité inquiètent les Français et plus particulièrement les habitants des territoires ruraux. Si le bouclier tarifaire de l’électricité est encore maintenu, le bouclier tarifaire du gaz, quant à lui, a été levé en juillet dernier. 91% des ruraux expriment clairement leur inquiétude quant à l’évolution des prix de l’énergie (contre 74% pour l’ensemble des Français). En effet, en milieu rural, l’usage du fioul pour le chauffage, associé à des logements moins isolés, plus grands, et donc plus énergivores, ou encore l’utilisation plus régulière de la voiture, sont des facteurs pouvant engendrer des situations de précarité énergétique. Pour enrayer ce phénomène, les Français espèrent pouvoir bénéficier d’un soutien financier de la part de l’État ou des collectivités. Si 86% des habitants des communes rurales sont satisfaits de leur maire (c’est le cas pour 71% de la population française), 55% des ruraux demeurent tout de même mécontents des aides de leurs collectivités face à la hausse des coûts de l’énergie. En ce sens, 84% des ruraux sont favorables au retour du bouclier énergétique sur le gaz. C’est également le cas pour 76% de la population française.

Transition énergétique : en milieu rural, une prise de conscience face aux défis à mener

Le poids des dépenses en énergie étant particulièrement important en milieu rural, au cours des trois dernières années, 86% des personnes habitant dans les territoires ruraux ont réduit la température de leur logement (contre 76% pour la moyenne nationale). 42% des Français vivant en zone rurale ont également procédé à des travaux de rénovation énergétique (contre 35% pour la moyenne nationale). Les Français n’en attendent pas moins de leur maire. En effet, 53% des habitants des communes rurales estiment que leur maire devrait agir en priorité pour la transition énergétique et la maîtrise de la consommation d’énergie.

La rénovation énergétique des écoles et des bâtiments publics, une priorité dans les zones rurales

La rénovation énergétique des bâtiments publics est d’ailleurs l’une des mesures particulièrement attendues par les Français. C’est le cas de 80% des habitants des zones rurales et de 82% de l’ensemble de la population française. 92% des habitants des territoires ruraux (88% pour l’ensemble des Français) souhaiteraient également que les communes puissent mettre en place l’éclairage public avec des ampoules basse consommation. La pose de panneaux solaires est aussi attendue par 85% des Français des communes rurales (84% pour l’ensemble des Français). Parmi les bâtiments publics devant faire l’objet d’une rénovation prioritaire, l’école arrive en première position au regard des sondés. C’est le cas pour 83% des habitants des communes rurales (85% pour l’ensemble des Français). Suivent la rénovation énergétique des salles des fêtes (pour 45% des Français des territoires ruraux contre 34% de la moyenne nationale), des locaux municipaux (45% pour les résidents des communes rurales, tout comme la moyenne nationale), et des gymnases (44% des Français vivant en zone rurale et 55% pour la moyenne nationale). La rénovation des piscines municipales fait également partie des priorités. C’est le cas pour 43% des Français vivant en milieu rural et 56% pour la population française dans son ensemble.

Sobriété énergétique : les maires s’investissent … mais leurs actions restent encore mal connues du grand public

Dans sa nouvelle enquête réalisée en partenariat avec Ipsos, Enedis apporte un double regard, inédit, de ceux qui font avancer la transition énergétique partout en France, celui de 5000 Français et d’un panel de maires de toutes les régions.

 

Comme l’an dernier, la sobriété énergétique est un enjeu prioritaire pour plus de 80% des maires. Pour 68% d’entre eux, la hausse des prix de l’énergie a même constitué une opportunité pour mettre en place des mesures qui s’inscrivent dans la durée. Dans les grandes villes (plus de 30 000 habitants), 78 % des maires et adjoints la placent même en tête de leurs objectifs.

Du côté des Français, ils sont 90% à déclarer avoir fait des efforts pour réduire leur consommation d'énergie. En 2023, de nombreux Français ont, ainsi adopté en moyenne au moins 7 gestes pour réduire leur consommation d’énergie (dont plus de 2 nouveaux gestes par rapport à 2022) :  Certaines pratiques se sont généralisées en 2023 : 78% des Français déclarent avoir diminué leur chauffage à 19°C (+30 points par rapport à 2022). Plus des trois quarts des Français ont suivi de plus près leur consommation d'électricité (78%). Près de 6 Français sur 10 reconnaissent qu’ils pourraient faire plus d’effort pour réduire leur consommation énergétique (58%), ainsi que leur commune (68%), même si la moitié d’entre eux estiment que ce sont toujours aux mêmes qu’on demande de faire des efforts.

Des maires très investis

Les résultats de l’étude montrent que l’investissement des maires dans la sobriété énergétique s’inscrit désormais dans la durée. En moyenne, ils mettent déjà en place plus de 4 actions sur un panel de 9 mesures, les plus répandues étant la diminution du chauffage dans les bâtiments publics l’extinction de l’éclairage public après 22h et la rénovation énergétique des bâtiments de la commune, trois mesures qui touchent aux principaux postes de dépenses énergétiques.

Comme l’an dernier, l’adhésion à l’extinction de l’éclairage public après 22h est moins marquée dans les grandes villes, 83% des Français y sont favorables dans les communes rurales contre 57% dans les grandes métropoles.

Au-delà les équipes municipales sont plus réfractaires à mettre en place des mesures complémentaires comme l’extinction des panneaux d’information municipaux et des publicités lumineuses la nuit, ou encore le renoncement aux illuminations de Noël.

Parmi les maires qui ont fait de la sobriété énergétique un objectif important pour leur commune, 91% ont rencontré des difficultés pour y parvenir. Ils sont 44% à avoir été freinés par un manque d'expertise technique et de connaissance. Seuls 38 % des maires se sont déjà tournées vers leur fournisseur d’énergie et 46 % vers leur gestionnaire de réseau de distribution d’électricité pour une aide à maîtriser la consommation d'électricité.

La ville de Mayenne accélère sa transition énergétique

Mardi 21 novembre à l’occasion du Salon des maires à Paris, Jean-Pierre Le Scornet, maire de la Ville de Mayenne (53), et Damien Terouanne, directeur général délégué ENGIE Solutions, ont officiellement signé le contrat de délégation de service public pour la conduite et l’extension du réseau de chaleur de la Ville de Mayenne pour une durée de 24 ans. La Ville de s’appuiera sur son délégataire pour gérer le réseau actuel desservant le Centre Hospitalier de Nord Mayenne et déployer 7,5 km de canalisations enterrées à l’est et à l’ouest de la rivière la Mayenne. Pour cela, Mayenne Biomasse, une société dédiée à la gestion du réseau de chaleur a été créée. C’est ainsi que près de 40 bâtiments publics et collectifs, dont le Centre Hospitalier Nord Mayenne, bénéficieront de chauffage et d’eau chaude sanitaire produits à 90 % à partir de biomasse, une ressource renouvelable et locale. 20% de la ressource proviendra des haies bocagères du territoire et bénéficiera du Label Haie de l’AFAC-Agroforesteries....

La Ville de Mayenne poursuit l’ambition de créer un service public de la chaleur « vivant » sur son territoire. Le potentiel de développement apparaît notamment localisé dans l’habitat chauffé individuellement. Pour commencer, le projet prévoit d’ouvrir ce mode de chauffage à au moins 45 maisons individuelles. Une nouvelle chaudière bois de 1,6MW sera installée à côté de celle déjà existante de 3,5 MW. Les travaux de réalisation de la chaufferie et du réseau de chaleur se dérouleront sur l’année 2024 en étroite collaboration avec les services de la ville. Jean-Pierre Le Scornet est « fier de ce projet qui est au cœur de la transition écologique de la Ville de Mayenne. Nous décarbonons, nous créons un débouché qui renforcera le bocage du territoire, tout en développant une nouvelle solution énergétique pour notre ville. C’est un réseau vivant qui a pour ambition de bénéficier au plus grand nombre. » L’opération représente un investissement total de 15 M€ portés par MAYENNE Biomasse, filiale dédiée d’ENGIE Solutions et bénéficie du soutien de l’ADEME.

Planification énergétique : trois nouveaux dispositifs à destination des élus

La ministre de la Transition énergétique Agnès Pannier-Runacher a profité de sa présence sur la 105e édition du congrès des maires et présidents d’intercommunalité de France pour annoncer une nouvelle version du portail cartographique de planification des énergies renouvelables, des parcours « énergies renouvelables clés en main » et l’institution, avec l’appui de l’ADEME, d’un réseau d’élus référents de la transition énergétique afin de fédérer 10 000 élus municipaux et 5600 élus intercommunaux d’ici fin 2024. Ils seront formés pour être les pivots de cette transition dans leurs territoires. Ces trois nouveaux outils viennent renforcer le dispositif d’accompagnement des élus locaux déjà mis en place par la ministre dans le prolongement de la loi d’accélération de la production d’énergies renouvelables promulguée le 10 mars 2023. Le Gouvernement a notamment mis en place un réseau de référents préfectoraux ayant pour mission d’accompagner les élus locaux dans la définition de leurs zones d’accélération, de fluidifier les autorisations des projets et de dresser un bilan régulier de l’accélération des énergies renouvelables dans leur département.

Le Conseil départemental du Loir et Cher réduit sa consommation de chauffage

Le déploiement d’un système de régulation du chauffage connecté supervisé par une intelligence artificielle, mis en œuvre début 2023, a permis de générer une économie d’énergie de 20%.

Dans le cadre de sa politique de sobriété énergétique, le Conseil départemental a installé au cours de l’hiver 2022-2023 un système permettant de réguler par pièce – et non plus par étage et/ou bâtiment – le chauffage de l’Hôtel du département. «La solution innovante mise en place est un ensemble de boîtiers de régulation connectés, supervisés par une intelligence artificielle qui permet d’adapter le chauffage des bureaux selon leur utilisation réelle et non seulement suivant un calendrier et ainsi de réduire la température en cas d’absence prolongée (congés, télétravail, etc.). Portée par le directeur du Patrimoine du conseil départemental, coordonnée par un économe de flux, l’initiative a été mise en œuvre par Engie et Vertuoz au profit des agents répartis dans les 17 000 m2 des bureaux de l’Hôtel du département pour un coût total intégralement portée par la collectivité de 97 500 € dont l’amortissement est évalué à 3 ans et demi » explique Claire Foucher- Maupetit, vice-présidente du conseil départemental notamment chargée des bâtiments et rapporteur du budget. Cette initiative qui a d’ores et déjà généré une économie de 20% de chauffage va être élargie aux bâtiments de la Cité administrative (19 697m2) ainsi qu’aux 26 collèges du territoire avec un objectif porté à 40% d’économie d’énergie. Le Conseil départemental a été primé dans le cadre de l’Observatoire national de l’Innovation Publique Territoria, dans la catégorie «Transition énergétique», pour le déploiement de cette solution.

comment les collectivités peuvent suivre leur consommation et leurs dépenses d’énergies pour faire face à la crise

Une tribune de Mathieu Nohet, fondateur de Manty.

En France, la flambée des prix de l’énergie est surtout engendrée par la politique européenne d’ouverture à la concurrence (dispositif Arenh). Sur notre territoire, cette crise touche aussi bien les ménages que les entreprises et le secteur public. Ce dernier est d’autant plus impacté que seules les plus petites collectivités (moins de 10 employées) bénéficient, pour 2023, d’un bouclier tarifaire et d’un filet de sécurité limitant la hausse de l’électricité à 15%.

Même pour les collectivités dont l’énergie et les fluides ne représentaient pas une part importante de leur budget, la donne a aujourd’hui changé. D’ailleurs, dans un livre blanc consacré à ce sujet, Lefebvre-Dalloz révèle que « selon l'association des petites villes de France (APVF), les dépenses énergétiques de certaines communes ont déjà bondi de 50 % depuis début de 2022. Pour l'association des maires de France (AMF) et la Fédération nationale des collectivités concédantes et régies (FNCCR), ces hausses varieraient entre 30 et 300 %. Pour sa part, Intercommunalités de France considère que la facture énergétique des trois-quarts des intercommunalités a doublé, voire triplé ou quadruplé. »

Face à ces hausses vertigineuses et aux incertitudes quant à leurs capacités de financement, sur quelles solutions les collectivités peuvent-elles s’appuyer pour limiter l’explosion de leur budget ? Des bonnes pratiques sont à mettre en œuvre, mais surtout, pour un effet sur le long terme et réellement impactant, les collectivités doivent miser sur le numérique.

Des bonnes pratiques à tirer du plan de sobriété énergétique du gouvernement

Le 6 octobre 2022, le gouvernement a publié un plan de sobriété énergétique destiné à l’ensemble des secteurs et acteurs français. En ce qui concerne les collectivités territoriales, celui-ci s’articule autour de 10 catégories d’actions applicables et efficaces dès à présent : identifier et cibler les bâtiments inefficaces, sensibiliser tous les agents, vérifier les systèmes de régulation de chauffage, réguler l’énergie, éteindre les éclairages publics la nuit, former les agents à l'écoconduite, couper l'eau chaude dans tous les bâtiments, réduire la saison de chauffe des bâtiments, interdire l'usage d'équipements de chauffe électrique, éteindre l'éclairage des monuments.

Pour les collectivités disposant d'un large patrimoine et notamment d'équipements très énergivores, la question de fermer temporairement, en tout ou partie peut se poser. D’autant plus que celles disposant d’infrastructures de plus de 1 000 m² sont soumises au dispositif Eco-Energie Tertiaire et doivent donc, de fait, réduire leur consommation d’énergie. Plusieurs collectivités ont, par exemple, choisi de fermer temporairement leur piscine ou de stopper les activités les plus consommatrices d’énergie comme celle des bébés nageurs qui nécessite une température de l’eau plus élevée. Ainsi, un mois avant les consignes gouvernementales, en Normandie, une trentaine de piscines avaient déjà dû fermer leurs portes. D’autres, comme le département de l’Yonne, ont décidé de réduire d’un degré le thermostat des bâtiments administratifs ou gérés par la collectivité, ce qui pour cette année doit lui permettre de réaliser 7% d’économies sur sa facture énergétique. Le Département de la Creuse, dont le chauffage de ses nombreux bâtiments administratifs anciens impactent significativement sa facture énergétique, se pose aussi la question de réduire ou non les températures. Par ailleurs, pour essayer de contrebalancer cette sur-dépense, des collectivités refacturent désormais la consommation énergétique des salles et infrastructures prêtées dans le cadre d’activités associatives. C’est notamment un sujet de réflexion au sein la ville de Maisons-Laffite qui doit faire face à une multiplication de 2,5 de sa facture d'électricité et une multiplication par 7 de sa facture liée à sa consommation de gaz.

La sobriété énergétique, loin des mesures « bateau », de véritables résultats éprouvés.

La sobriété énergétique fonctionne et a montré des résultats probants. Cela a été, entre autres, démontré, en septembre 2022, par l’ADEME avec la publication des résultats de collectivités déjà engagées dans une telle démarche. Citons ainsi l’intercommunalité Argentan Intercom. Celle-ci a observé, grâce à la rationalisation de ses bâtiments, une économie de surface immobilière de 599m² soit 2019 MWh d’énergie par an et l’extinction de l’éclairage public a permis de réduire la consommation énergétique associée à cet usage de 20% soit 523 082 kWh.

Mais toutes ces mesures ne pourront être efficaces et n’auront un réel impact que si elles sont prises de manière éclairée. Dans ce contexte, comment ces arbitrages peuvent-ils se décider ? Avec une inflation indéniablement durable, savoir sur quels leviers agir pour réduire sa facture énergétique nécessite d’exploiter les données disponibles pour mettre en place une démarche de pilotage stratégique de la consommation d’énergie.

Aller plus loin en matière de sobriété énergétique en visant l’efficience : capitaliser sur les données disponibles pour mieux comprendre les postes les plus consommateurs et optimiser ses arbitrages.

Pour cela, les collectivités doivent se tourner vers leurs logiciels métier et bien analyser leurs données en vue de leur donner du sens et réaliser des prédictions. Abondant de diverses informations, les logiciels comptables, de services techniques ou encore RH peuvent alimenter des tableaux de bord et indicateurs, conçus pour l’occasion. Ils permettent d’avoir une vision globale ou détaillée des postes de dépenses, des recettes associées, du poids financier que représente, pour les collectivités, cette crise énergétique, et d’engager leur démarche en s’appuyant sur des données chiffrées.

Prenons pour exemple la Communauté d’Agglomération de Saintes. Celle-ci dispose de peu de patrimoines, mais d’équipements très consommateurs d’énergie, avec notamment un centre aquatique moderne construit il y a une dizaine d’années et une piscine plus ancienne utilisée principalement pour les activités scolaires. Dès avril 2022, la CDA de Saintes a observé, pour ses piscines, une augmentation de sa consommation d'énergie d'environ 600 % avec un prix du gaz au mètre cubes multiplié par 6 et même par 11 au mois de mai 2022. S’appuyant sur sa solution de visualisation décisionnelle, le Directeur Général Adjoint de cette collectivité a ainsi présenté la situation aux élus et les enjeux si les hausses se poursuivaient. L’explosion sans précédent de ces coûts impliquait de faire des arbitrages complexes. Alimentée par différentes sources d’énergie (gaz et bois), la CDA de Saintes a réussi à limiter ses dépenses en choisissant un mix énergétique, autrement dit les énergies à privilégier et comment réduire les niveaux de consommation pour impacter significativement la facture énergétique de ses infrastructures aquatiques : baisse des températures, arrêt temporaire de l’activité “bébés nageurs”, etc. L’outil a aussi permis à la CDA de Saintes de se rendre compte que contrairement aux idées reçues, fermer la piscine la plus vieillissante n’était pas le choix le plus optimal. Dans cette situation, fermer l’équipement et rediriger ses usagers vers un seul et unique centre aurait pu générer d’autres problèmes, notamment en matière d’occupation des bassins.

De la collectivité à la smart administration et à la smart city

Ces tableaux de bord sont une première piste, mais pas l’unique.  Le déploiement du numérique dans les collectivités doit être pensé dans une logique d’innovation et d’amélioration continue et donc de Smart City. L’accès à la donnée, sa valorisation et la capacité à analyser son contenu sont les principaux moteurs de la smart administration dont le concept repose sur une connaissance fine qu’une mairie a de ses activités et des usagers de ses services.

Mais aujourd’hui, face aux défis auxquels elles sont confrontées, les collectivités doivent mettre en œuvre une stratégie de smart city pour mieux comprendre leur consommation de fluides mais également pour optimiser leurs factures, ou mettre en place des services aux usagers encore plus adaptés. Dans une crise telle que celle que nous connaissons actuellement et dont les effets perdureront sur le moyen-long terme, cette visibilité - facilitée par des capteurs de collecte et outils d’analyse de la donnée - apporte une valeur ajoutée aux collectivités aussi bien sur le plan politique en termes de décision stratégique et d’arbitrage, que sur le plan opérationnel et financier en permettant la mise en place et le suivi des mesures pouvant optimiser la consommation des fluides et donc, in fine, la facture énergétique.

 

Crise énergétique : la FNCCR publie un recueil des dispositifs d’aides à destination des collectivités locales

Dans une note publiée le 13 janvier, la FNCCR synthétise les principales mesures prises par le Gouvernement sur la base de la loi de finances 2023 et des décrets publiés en fin d’année dernière, pour aider les collectivités qui subissent de plein fouet la crise énergétique.

La note de la FNCCR revient sur le bouclier tarifaire pour les acteurs éligibles au tarif réglementé actuellement en offre de marché. Elle traite également de l’amortisseur électricité pour les structures ne pouvant pas bénéficier du bouclier tarifaire, notamment les collectivités. En effet, elles peuvent bénéficier d’une aide financière de 50 % pour couvrir en partie le surcoût au-delà de 180 €/MWh, dans la limite de 320 € /MWh. La loi de finance 2023 a également prolongé le filet de sécurité sous forme d’une dotation pour les collectivités éligibles dont les critères sont détaillés dans la note de la FNCCR.

En matière de gaz, les tarifs réglementés doivent disparaitre en juin 2023. Le Gouvernement a toutefois décidé de prolonger en 2023 le bouclier tarifaire pour le gaz naturel en faveur de l’habitat collectif résidentiel pour les logements chauffés collectivement au gaz naturel et, en particulier, ceux gérés par des collectivités.

La FNCCR rappelle également que, complémentairement à ces dispositifs d’aides, les collectivités ont intérêt à engager des opérations de sobriété énergétique, tant dans les usages des bâtiments, la production d’énergie décentralisée, que par la rénovation énergétique de leur patrimoine. Le dispositif ACTEE, porté par la FNCCR est pleinement inscrit dans cette logique.

Accéder à la note de la FNCCR

https://www.fnccr.asso.fr/article/dispositifs-de-soutiens-hausse-des-prix-des-energies/

 

La SPL Lyon Confluence lauréate du programme européen ASCEND pour créer un quartier à énergie positive

Désignée à la tête d’un consortium de huit villes lauréates, la SPL Lyon Confluence veut accélérer la mise en œuvre de bâtiments à haute efficacité énergétique, de solutions de mobilité décarbonée et la constitution de communautés énergétiques.

Lauréate du programme européen ASCEND– Horizon Europe qui apporte son soutien de 20 M€ à huit villes sur une durée de cinq ans, dont Lyon et Munich sont les villes phares, la SPL Lyon Confluence veut multiplier la construction d’immeubles à très haute performance qui conjuguent une conception d’une grande sobriété énergétique avec la mise en œuvre de systèmes de gestion « intelligents ». Au-delà de l’autoconsommation d’énergie à l’échelle d’un bâtiment, puis d’un îlot, l’enjeu pour la SPL Lyon Confluence est de constituer des communautés énergétiques à l’échelle du quartier, qui permettent de partager les énergies renouvelables produites localement auprès de l’ensemble des habitants et usagers. La SPL Lyon Confluence est aujourd’hui pionnière en France de l’expérimentation de ce nouveau dispositif. L’objectif est non seulement d’accorder davantage de place en surface à la végétation et aux modes de déplacement actifs, mais également de trouver des solutions permettant d’accompagner la transition vers des mobilités décarbonées dans les sous -sols . Il s’agit par exemple de développer les offres alternatives à la voiture individuelle, tels que l’autopartage et la création d’espaces de logistique urbaine proposant des modes décarbonés de livraison au dernier kilomètre. Les autres villes lauréates du programme, Alba Lulia (Roumanie), Budapest, Charleroi, Porto, Prague et Stockholm se concentreront sur la mise en œuvre de certaines solutions développées par les villes phares.

 

Surcoût énergétique : l’Ile-de-France accompagne les PME

La Région Île-de-France met en place le chèque efficacité énergétique pour aider les entreprises à s’adapter à la hausse des coûts de l’énergie tout en accentuant leur performance économique.

D’un montant pouvant aller jusqu’à 5000 euros, le « Chèque efficacité énergétique » permettra à toutes les entreprises de moins de 20 salariés, quel que soit leur secteur d’activité, de financer tous les investissements qui permettront d’assurer une réduction des consommations d’énergie : isolation, équipements basse consommation, remplacement des équipements anciens et énergivores, etc. Alors que 2023 risque d’être une année noire en la matière avec des prix sur les marchés du gaz et de l’électricité qui devraient être plus de 10 fois supérieurs à ceux de 2020, l’aide de la Région est accessible depuis le 1er décembre et pourrait concerner près d’un million de TPE-PME. La Région espère ainsi venir en aide à tout un tissu économique d’artisans et de petits commerces aujourd’hui mis à mal et exclus du bouclier tarifaire mis en place par l’Etat qui ne concerne que les entreprises de moins de 10 salariés.

Hausse des prix des énergies : les modalités de l’« Amortisseur électricité » précisées

Face à la hausse des prix de l’énergie, le gouvernement complète son dispositif d’aides aux collectivités avec l’«amortisseur électricité » dont il vient de préciser les modalités d’application.

Annoncé le 27 octobre dernier par la Première ministre Elisabeth Borne, ce dispositif vise à réduire la facture d’énergie des TPE qui ne bénéficient pas du bouclier tarifaire, des PME et des collectivités locales et établissements publics n’ayant pas d’activités concurrentielles, quel que soit leur statut. L’aide qui entrera en vigueur au 1er janvier 2023, pour un an, sera intégrée directement dans la facture d’électricité des consommateurs qui n’auront qu’à confirmer qu’ils relèvent du statut de collectivité ou d’établissement public et qu’ils n’ont pas d’activités concurrentielles. L’Etat compensera alors les fournisseurs. Ainsi, pour une collectivité ayant une part énergie de 350 €/MWh (0,35 kWh), l’amortisseur électricité permettra de prendre en charge environ 20% de la facture totale d’électricité.

Le mode de calcul

Cette aide sera calculée sur la « part énergie » d’un contrat donné, c’est-à-dire le prix annuel moyen de l’électricité hors coûts d’acheminement de l’électricité dans le réseau (tarif réseau ou Turpe) et hors taxes. L’amortisseur viendra ramener le prix annuel moyen de la « part énergie » à 180 €/MWh (ou 0,18€/kWh) sur la moitié des volumes d’électricité consommée, dans la limite d’un plafond d’aide unitaire de la « part énergie » du contrat à 500 €/MWh. La réduction maximale du prix unitaire sera de 160 €/MWh sur la totalité de la consommation (ou de 0,16 €/kWh).

La CA Porte de DrômArdèche aide les propriétaires à changer de chauffage

Une aide vient d’être lancée pour inciter les propriétaires à remplacer leur système de chauffage ancien et polluant par des appareils plus performants. Un coup de pouce important en cette période de crise énergétique.

À l’heure où de nombreux habitants cherchent à réduire leur facture énergétique, les élus de la Communauté de communes ont voté une nouvelle aide de 1 000 à 4 000 € pour les inciter à remplacer leur système de chauffage ancien et polluant par des appareils plus performants comme les chaudières biomasses, les chauffe-eaux solaires ou encore les pompes à chaleur géothermiques. Un dispositif auquel 80 % des propriétaires de Porte de DrômArdèche seraient éligibles. Les chauffages d’appoint sont également concernés par la mesure avec une aide de 250€ à 500€ pour transformer par exemple sa vieille cheminée en insert ou petit poêle. Les aides sont cumulables avec les dispositifs nationaux. À titre d’exemple, un foyer modeste pourra bénéficier de 4 000€ de la Communauté de communes, couplés à une aide Ma Prime Renov de 9 000 € pour remplacer sa chaudière fioul par une pompe à chaleur géothermique, soit 56% du coût global des travaux. À l’heure où les prix de l’énergie augmentent, de nombreux habitants cherchent à réduire leur facture. « En Porte de DrômArdèche, plus de 60% des consommations d’énergie dans les logements sont dues au chauffage. Beaucoup de maisons sont équipés au gaz de ville ou fonctionnent encore avec du fioul... Le moyen le plus efficace est de changer son système de chauffage mais nous sommes conscients que le coût est important. Il était donc primordial de mettre en place cette aide, en complément de celle qui existe déjà pour la rénovation globale », explique Pierre Jouvet, Président de Porte de DrômArdèche. L’enjeu est aussi écologique et sanitaire précise l’élu « Bien sûr, l’objectif est aussi d’avancer sur la transition écologique et de réduire les émissions de polluants issues du chauffage au bois, qui ont des conséquences sur la santé de nos habitants ». En ligne de mire, le Plan Climat de Porte de DrômArdèche et son objectif de diviser par 4 les émissions nettes de gaz à effet de serre d’ici 2050.

Objectif : 170 dossiers par an

Pour répondre à cette ambition, la collectivité s’est fixé comme objectif, le changement de 170 systèmes de chauffage par an, soit 4 800 d’ici 2050 dont 3 000 chaudières à énergies fossiles. Un coût de 250 000 € à 310 000 € pour la Communauté de communes. Les logements mal isolés, plus énergivores (classés E,F ou G), seront quant à eux accompagnés dans une démarche globale de rénovation énergétique, avec des aides spécifiques, s’ils le souhaitent.

Le rôle de l'éclairage dans l'exigence de sobriété énergétique : un guide à destination des collectivités

Les Eco Maires et le Syndicat de l’éclairage publient le guide « Les 8 fausses idées sur l’éclairage » fait la chasse aux idées reçues, dénonce les clichés et fait des propositions en matière de rénovation de l’éclairage public et privé, conforme à l’objectif du gouvernement de réduire nos consommations d’énergie de 40% d’ici 2050. "Elaboré à partir des retours du terrain, ce guide résulte d’une demande des élus et s’efforce de répondre de façon pragmatique aux questions que se posent immanquablement les maires lorsqu’ils s’engagent dans une démarche de sobriété, dans un contexte où la consommation d’électricité liée à l’éclairage public représente en moyenne 30% des dépenses d’électricité d’une collectivité”  a indiqué Jean-Pierre Bouquet, Président de l’association les Eco Maires et maire de Vitry le François.

Télécharger le guide

https://www.syndicat-eclairage.com/wp-content/uploads/2022/10/Guide-Syndicat-de-leclairage-EcoMaires-oct.-2022.pdf

 

Sobriété énergétique : le monde du sport doit faire des efforts

Le plan de sobriété énergétique du sport présenté le 13 octobre 2022 et co-construit avec plus de 50 acteurs et représentant plus de 300 000 structures vise un objectif précis : réduire de 10% les consommations d’énergie d’ici 2024, et de 40% d’ici 2050.

Ce sont 40 mesures que les principaux acteurs du sport, dont les collectivités locales, devront mettre en œuvre à court, moyen et long termes pour que le secteur du sport contribue lui aussi à cette démarche collective de réduction des consommations d’énergie. Pour Amélie Oudéa-Castéra, ministre des Sports et des Jeux Olympiques et Paralympiques, « ce plan s’inscrit plus largement dans une contribution à la transition écologique qui aura d’autres volets (écoresponsabilité, adaptation au réchauffement climatique) et traduit la volonté du monde du sport de s’engager dans une démarche ambitieuse, responsable et concrète, par laquelle il prend toute sa part dans la réponse aux grands défis environnementaux de notre siècle. »

Le chauffage, parce qu’il représente 43% de la consommation énergétique du secteur, constitue le premier axe de ce plan. Les acteurs s’engagent à la diminution d’au moins 2°C de la température des gymnases et salles de sport privées ainsi qu’à une diminution du chauffage au sol des pelouses de football professionnel. Tous les acteurs s’engagent également à une utilisation optimisée de la climatisation, limitée à 26°C.

Différentes mesures liées à l’éclairage, poste de dépense énergétique représentant 18 % de la consommation énergétique du secteur, ont également été adoptées : réduction de près de 50% des éclairages des avant-matchs et après-matchs pour les rencontres professionnelles en journée, et de 30% en nocturne, et incitation au déploiement de l’éclairage LED dans les différents équipements sportifs. Une adaptation de l’éclairage en fonction du niveau de pratique et des heures de la journée sera également mise en œuvre.

En matière d’usage des équipements, le secteur s’engage à réduire la consommation d’eau chaude dans les vestiaires ou encore à désactiver les appareils électriques et électroniques pour éviter le gaspillage énergétique. La luminothérapie des pelouses de football sera également réduite de 10% dès cet hiver. Par ailleurs, une attention particulière sera portée à l’efficacité énergétique des équipements sportifs à travers un soutien financier aux travaux d’isolation thermique des bâtiments ou encore par le développement des contrats de performance énergétique.

Optimiser les déplacements dans le cadre des rencontres sportives

En matière de mobilité, levier majeur pour agir sur l’empreinte carbone, les acteurs du sport ont adopté plusieurs mesures innovantes : expérimentation, en lien avec les collectivités territoriales, de la gratuité des transports en commun pour les porteurs de billets le jour des événements sportifs ; développement de la marche grâce au design actif ; densification des stationnements sécurisés pour les vélos. Les acteurs du sport s’engagent également dans une démarche structurante s’agissant du format des compétitions pour optimiser les déplacements dans le cadre des rencontres sportives, grâce au logiciel OPTIMOUV’ pour le sport amateur, d’une part, et, d’autre part, grâce à la mise en place d’un groupe de travail sur les déplacements des clubs professionnels qui rassemblera les acteurs du sport professionnel et les opérateurs de transport, coordonné par le ministère des Sports et des Jeux Olympiques et Paralympiques, en lien avec les autres ministères. Ce groupe de travail fera, d’ici avril 2023, des propositions de solutions concrètes pour réduire les émissions de gaz à effet de serre.

Communiquer sur les écogestes

Sur le plan de l’accompagnement et de la formation, le plan de sobriété énergétique prévoit un volet ambitieux avec notamment le renforcement des écolabels, la désignation de référents énergie au sein des 109 fédérations ou la mise à disposition gratuite d’un nouveau module de sensibilisation en ligne à la transition énergétique.

En matière de communication, les acteurs du sport mettront à disposition leurs supports pour relayer la communication gouvernementale sur les écogestes. De plus, une action spécifique sera mise en œuvre par le ministère des Sports et des Jeux Olympiques et Paralympiques pour lancer une campagne intitulée « se dépenser plus pour dépenser moins ».

Concernant les piscines, le plan adopte une vision combinant une approche nationale (baisse de la température de l’eau d’au moins 1°C dans l’ensemble des piscines du territoire) et une coordination à l’échelle locale, en lien notamment avec les Agences régionales de santé. Le volet investissement du plan d’aisance aquatique de l’Agence nationale du sport permettra également de financer la modernisation et la rénovation énergétique des piscines.

Cette dynamique de transition du sport sera particulièrement illustrée lors des Jeux Olympiques et Paralympiques de 2024, qui seront les plus écologiques de l’histoire.

Enfin, l’ensemble des acteurs du sport s’engagent, en cas de déclenchement du signal Ecowatt rouge, à prendre une série de mesures concrètes et pré-déterminées de limitation de la consommation d’électricité pour réduire les tensions sur les réseaux et les infrastructures d’énergie à l’échelle nationale.

 

 

Hausse des factures énergétiques : Amorce publie un Plan d’urgence Sobriété

AMORCE consulte plus de 200 collectivités et publie un Plan d’urgence Sobriété « 10 actions pour aider les collectivités à passer l’hiver ».

« Avant la crise énergétique de ce début d’année, les collectivités locales dépensaient 3,86 milliards d’euros pour couvrir les consommations énergétiques de leur patrimoine (bâtiments publics, éclairage public, flotte de véhicules...) soit environ 57 €/habitant et 5 % de leur budget de fonctionnement » explique l’association Amorce dans un communiqué. Or cette facture va exploser en 2022 et 2023 impactant ainsi durement les finances locales et le maintien de services essentiels à la population.

Face à cette crise sans précédent, AMORCE, l’AMF et Intercommunalités de France, avec le soutien de la Banque des Territoires, ont travaillé cet été sur une proposition de plan à mettre en place par les collectivités, dans le but de limiter la hausse des factures. De ce travail de partage et faisant écho au plan d’urgence sobriété énergétique de l’État présenté ce 6 octobre, AMORCE et les associations partenaires publient leur proposition de plan de sobriété pour les collectivités. Des mesures d’urgence applicables à court terme et pour faire face à l’hiver difficile qui s’annonce. « « Toujours en première ligne, les collectivités n’ont pas attendu cette crise pour appliquer des mesures de sobriété énergétique, explique Nicolas Garnier, Délégué Général d’AMORCE. Elles n’espèrent pas du plan de sobriété de l’État un simple rappel mais le déblocage de moyens conséquents pour la mise en œuvre de mesures court-terme pratiques (installation de thermostats, de régulation, etc.) et moyen-terme (rénovations globales des bâtiments). »

La première action proposée consiste à établir une estimation globale des consommations d’énergie des bâtiments et services pour cibler les priorités. AMORCE propose pour cela un outil en ligne gratuit, indépendant et rapide d’utilisation, e-SHERPA. Il permet d’identifier les bâtiments les plus énergivores de leur parc ; comparer les consommations de leurs bâtiments avec la moyenne nationale ; identifier les actions les plus efficientes économiquement et écologiquement ; estimer les coûts et financements mobilisables pour chacun de leurs bâtiments. Les actions suivantes consisteront à :mobiliser les agents de la collectivité ; Installer des dispositifs de régulation des températures dans les bâtiments et vérifier leur bon fonctionnement ; Réguler à 19°C les bâtiments publics occupés et en « hors-gel » les bâtiments inoccupé ; Réduire l’intensité et les plages d’éclairage public ; Former les agents à l’écoconduite et optimiser les déplacements ; Couper l’eau chaude sanitaire ; Réduire la saison de chauffe ; Interdire l’usage d’appareils électriques et enfin, éteindre l’éclairage des monuments et les enseignes lumineuses.

Par ailleurs, 100 autres pistes de travail ont été évoquées et sont présentées dans le Plan d’urgence Sobriété : 10 actions pour aider les collectivités à passer l’hiver et autres pistes de travail

Le SDESM accélère le renouvellement de l’éclairage public en Seine-et-Marne

Le Syndicat Départemental des Energies de Seine-et-Marne (SDESM) signe avec la Banque des Territoires la première convention « Intracting » d’Île-de-France en faveur des collectivités, pour accélérer le renouvellement de l’éclairage public.

Par cette convention, la Banque des Territoires accompagne le SDESM dans la mise en oeuvre de travaux de renouvellement de l’éclairage public via 679 nouveaux luminaires sur le territoire de 6 communes de Seine-et-Marne : Burcy, Donnemarie-Dontilly, Féricy, La Houssaye-en-Brie, Longueville et Saint-Jean-les-deux-Jumeaux. « Le SDESM et ses communes membres ont à coeur de répondre aux enjeux de sobriété énergétique et de maîtrise des finances publiques. C’est la raison pour laquelle le dispositif Intracting proposé par la Banque des Territoires est une opportunité unique pour investir durablement. La Banque des Territoires, partenaire des collectivités locales, a apporté des conseils précieux au SDESM pour proposer des mécanismes de financement et d’aide singuliers qui permettent aux communes d’entrer dans un cercle vertueux au bénéfice de la transition écologique, de la biodiversité et de la décarbonation des services publics » explique Pierre Yvroud, président du SDESM. Prenant la forme d’une avance remboursable de 480 000€ de la Banque des Territoires, la convention « Intracting » permet au SDESM de mettre en oeuvre un plan de travaux de près de 600 000 €, sur 3 ans, de 2022 à 2024. Ce dispositif permet ainsi de financer des interventions visant à réduire les consommations énergétiques grâce aux économies d’énergie substantielles générées par le programme de travaux. Conformément aux objectifs fixés par la Stratégie Nationale Bas Carbone (SNBC), le programme prévoit une division par 3 de la consommation électrique des luminaires.