Grand Est, 3e rang national des investissements étrangers en France

Avec 52 nouvelles implantations générant plus de 1200 emplois en 2021, le territoire confirme son attractivité comme porte d’entrée du marché français ou européen pour les industriels européens et acteurs nord-américains ou asiatiques. Parmi les principales nouvelles implantations, on retrouve celles de Pfenning à Drusenheim (67) (logistique, 430 emplois), Plug Power à Batilly (54) (automobile, 50 emplois). De très belles extensions de sites confirment l’ancrage régional de signatures comme Merck à Molsheim (67) (pharmacie, 350 emplois), Yanmar à Saint-Dizier (52) (mécanique, 120 emplois), ou Airesis/Le Coq Sportif à Romilly-sur-Seine (10) (sportswear, 80 emplois). Les investissements étrangers ont également permis de maintenir des emplois menacés comme à Faulquemont (57) (reprise de Vitesco par le chinois ActBlue) ou via la reprise du snowpark d’Amneville (57) par le néerlandais Snowworld.

Les développeurs économiques : des catalyseurs territoriaux et couteaux suisses

Fondé par et pour les développeurs économiques issus du terrain, le RNET – Réseau National de l’Economie Territoriale – est une communauté de développeurs qui accompagne leur montée en compétence depuis 30 ans. Né dans les années 90, dans le sillage de la décentralisation, le développement économique territorial n’a eu de cesse d’évoluer au gré des modifications de l’environnement économique, technologique, social et sociétal. La crise sanitaire aujourd’hui accélère encore ces mutations.

Urbanisme, économie, aménagement du territoire, droit… les développeurs économiques sont issus de parcours professionnels et de formation très diversifiés. Aussi, ils ne se reconnaissent pas dans un prototype unique ! Ils sont au cœur d’un écosystème territorial : interface entre les acteurs économiques et les opportunités du territoire (innovation, financement, immobilier, compétences, formation…) et les organismes institutionnels et autres collectivités, ils doivent faire dialoguer des acteurs issus d’univers très éloignés. Dans un métier en évolution constante, le partage d’expérience constitue un précieux outil de montée en compétences pour les quelques 8 000 développeurs économiques dans leur pratique quotidienne. Ce développement est un enjeu pour eux, mais aussi et surtout pour le territoire où ils travaillent et leur permet d’élaborer des usages clairs et des outils d’évaluation des actions conduites.

Le RNET leur apporte ce cadre et ce moteur, quel que soit leur organisme ou collectivité d’appartenance, en organisant un événement annuel Les Rencontres de l’Economie Territoriale autour d’un « fil rouge » défini chaque année en fonction de l’actualité ou les tendances du métier. Ainsi, en septembre 2020, la Communauté de Communes Cœur du Jura Arbois-Poligny-Salins a accueilli la 28ème édition sur le thème « Nouveaux modèles, nouveaux outils, nouveaux liens, nouveaux lieux : le développement économique en mutation », entre croissance et résilience. La grande force du RNET, c’est d’être animé par des gens qui sont sur le terrain au quotidien, qui connaissent bien cette réalité.

Lyon et Décines-Charpieu mobilisées pour sauver la société Gifrer

A l’image de Béthune (62), qui voilà quelques semaines tentait d’empêcher la fermeture de l’usine du géant du pneumatique Bridgestone sur son territoire, la commune de Décines-Charpieu (69) et sa maire, Laurence Fautra, se mobilisent auprès des salariés de Gifrer pour sauver l’entreprise pharmaceutique et les 125 emplois qui sont actuellement menacés. Pour relancer les négociations avec Gifrer, la Métropole de Lyon, en accord avec la mairie de Décines, a décidé de racheter le foncier du site à sa valeur de marché pour permettre le maintien des activités productives et tenter de sauver les 125 postes menacés de suppression. « Le rachat du foncier va nous permettre d’ouvrir de nouvelles discussions avec le PDG de la société Gifrer. Il est essentiel pour nous de sauver cette entreprise française, aux savoir-faire remarquables et qui nous sont précieux pendant cette crise sanitaire. La Métropole se mobilise aux côtés des salariés et va négocier au mieux auprès de la Direction dans les prochains jours pour imaginer l’avenir de l’entreprise à court et moyen terme » souligne Emeline Baume, 1ère vice-présidente déléguée à l’Économie, à l’Emploi, au Commerce, au Numérique et à la Commande publique. « Décines est très attachée à l’entreprise Gifrer et à ses salariés, qui, pour certains d’entre eux, travaillent depuis plus de 20 ans pour cette société. Je reste très vigilante sur les négociations qui vont avoir lieu dans les prochains jours et attend des garanties et des propositions acceptables pour les salariés. Je serai avec eux jusque dans la dernière ligne droite » ajoute Laurence Fautra, Maire de Décines. Dans un courrier signé conjointement Métropole de Lyon - Ville de Décines adressé à Agnès Pannier-Runachier, Ministre déléguée auprès du ministre de l'Économie, des Finances et de la Relance, chargée de l'Industrie, les élus interpellent la ministre sur l’importance d’intégrer Gifrer comme projet d’investissement productif dans le cadre du plan national « France Relance » afin de permettre la reprise totale ou partielle de ses activités.

10% des crédits du plan de relance dédiés aux transports

Ce sont 11,5 milliards d’euros qui seront consacrés au secteur des transports a annoncé le Premier ministre Jean Castex lors de la présentation, jeudi 3 septembre, du plan France relance doté de 100 milliards d’euros et destiné à soutenir l’économie française mise à mal par la crise du coronavirus. Des crédits qui doivent permettre de renforcer l’intermodalité, poursuivre le désenclavement des territoires français et engager une véritable transformation technologique de nos transports, vers des véhicules moins polluants. L’objectif affiché étant de «  permettre aux Français de continuer à mieux se déplacer tout en contribuant à la diminution de l’empreinte carbone et environnementale des transports ». Selon le ministre délégué aux Transports, Jean-Baptiste Djebbari « le Gouvernement témoigne ainsi d’un investissement massif créateur de dizaine de milliers d’emplois, selon une trajectoire en cohérence avec celle préconisée également par la Convention citoyenne. »

Les six priorités affichées pour le volet Transport de France Relance :

4,7 Md€ seront débloqués pour la SNCF en soutien aux pertes liées à la crise sanitaire et pour permettre la poursuite des investissements sur le réseau ferré, pour la régénération des voies, le fret ferroviaire, la sécurisation des passages à niveau, l’accessibilité des gares, la remise en service de deux lignes de trains de nuit, la généralisation des plans régionaux de sauvetage des petites lignes ferroviaires

 

-700 M€ pour les transports en commun en Île-de-France (prolongement d’EOLE, modernisation des RER, extension des lignes de métros, tramways nouveaux, modernisation des gares…) ;

- 330 M€ pour les transports en commun en région (métro, tramway, bus, projet de « RER métropolitains »…) ;

- 200 M€ pour développer l’usage du vélo (objectifs de 600 pistes cyclables nouvelles, de stations vélos sécurisées dans 1000 gares…) ;

 

Un montant pour aider les particuliers et les entreprises dans l’achat de véhicules plus propres via le bonus automobile et la prime à la conversion pour les véhicules légers ;

pour la transition énergétique des poids lourds ; pour accompagner les ménages modestes dans l’utilisation de véhicules propres au travers de dispositifs de type location ou crédit et enfin pour le verdissement du parc automobile de l’Etat ;

700 M€ permettront d’accompagner la transition écologique de la filière automobile française;

 

- 250 M€ pour l’accélération de la réalisation des projets inscrits aux Contrats de Plan Etat-Région (déviations, mise à 2x2 voies,…) ;

- 100 M€ pour la mise en place d’un réseau de 100 000 bornes de recharge rapide pour les véhicules électriques d’ici fin 2021 ;

- 100 M€ pour les ouvrages d’art de l’Etat et des collectivités locales ; pour l’installation de voies réservées sur les axes routiers nationaux (covoiturage, bus, …) ;

- pour les travaux du Lyon –Turin ;

 

- 175 M€ pour la rénovation des canaux et voies navigables sur 2 ans ;

- 200 M€ pour des investissements stratégiques dans nos grands ports et leur verdissement ;

- 25 M€ pour le renforcement des infrastructures de sécurité maritime (modernisation des CROSS …);

 

- 1,4 Md€ pour l’aide à la recherche-développement pour créer l’avion vert de demain avec notamment un appel à manifestation d'intérêt en cours pour développer la filière des biocarburants en France;

- 500 M€ pour accompagner la transition écologique des entreprises de l’aéronautique.

La Communauté de la Riviera française vote une baisse d’impôt de 1 M€ en faveur des entreprises

Dans le cadre de ses actions en faveur de la reprise économique post-confinement, le Conseil communautaire de la Communauté de la Riviera française, afin de soutenir l’emploi local, a adopté cet été une délibération qui aura pour effet de réduire des deux-tiers la Cotisation Foncière des Entreprises (CFE), pour l’année 2020, des petites et moyennes entreprises des secteurs du tourisme, de l’hôtellerie, de la restauration, de la culture, du transport aérien, du sport et de l’événementiel. Un dispositif qui bénéficiera à près de 400 entreprises du territoire. Cette aide fiscale exceptionnelle inscrite dans le projet de loi de finances rectificative n°3, dont le coût sera partagé à parts égales entre la CARF et l’État, représente une baisse d’impôt, sous forme d’un dégrèvement, d’environ 1 M€ au bénéfice des entreprises des secteurs concernés.

Masques : les collectivités font appel aux entreprises locales

Alors que la période de confinement sera probablement reconduite par le Président de la République et que le déconfinement progressif s’accompagnera, sans doute, de la nécessité du port généralisé du masque, les collectivités s’organisent pour fournir leurs habitants. « Nous pourrons commencer à distribuer des masques à nos habitants dès le début du mois de mai avec l'aide des maires, fortement mobilisés depuis le début de l'épidémie », a annoncé Pierre Jouvet, Président de Porte de DrômArdèche avec un objectif en tête : pouvoir distribuer un masque gratuitement à chaque habitant de son territoire. « Nous avons choisi la solidarité en fournissant ces masques gratuitement. Cette aide représente un coût mais la santé de nos habitants n'a pas de prix ». Les masques, commandés à l'entreprise Chamatex, seront tous fabriqués localement : de la production du textile, au découpage jusqu'à la conception et ce avec la participation des entreprises de la maroquinerie installées en Porte de DrômArdèche. En parallèle la Communauté de communes est en contact avec d'autres entreprises du territoire comme Haase ou Toptex Cube pour équiper le personnel soignants et les entreprises qui souhaitent reprendre une activité. Une commande d'équipements spécifiques pour le personnel soignant a également été lancée auprès d'autres entreprises : 200 visières de protection d'ici la fin de semaine et 10 000 masques chirurgicaux qui devraient arriver dans les semaines à venir.

La Mayenne commande 300.000 masques en tissu lavable

Le Conseil départemental de la Mayenne, présidé par Olivier Richefou, a fait le choix, lui, de lancer une commande exceptionnelle pour la fabrication de 300 000 masques en tissu lavable et réutilisables qui pourront être distribués dès le début du mois de mai à l’ensemble de la population mayennaise. La commande a été réalisée auprès de l’entreprise Mayennaise TDV INDUSTRIES sur la base d’un prototype ayant reçu l’agrément de la Direction Générale de l’Armement (DGA). Ce masque présente une perméabilité à l’air ainsi que des performances en efficacité de protection conforme à la norme AFNOR SPEC S76-001. « La santé de chacun est notre première préoccupation. Notre décision de fournir à chaque Mayennais un masque poursuit cet objectif de protection. Ces masques barrières sont un complément mais ne doivent surtout pas induire un sentiment de fausse sécurité qui entraînerait l’abandon des gestes barrières » note le Président du Département.

A Montpellier, création d'une unité locale de production de visières

De leur côté, la Ville et la Métropole de Montpellier ont créé une unité locale de fabrication de visières en partenariat avec l'entreprise Rupture Tech Consulting. Une unité locale de production qui pourra fabriquer jusqu'à 1 500 à 2 000 visières de protection chaque semaine. Les deux collectivités ont souhaité s’impliquer directement dans la production de ces équipements en créant une ferme de dix imprimantes 3D qui produit 1 500 à 2 000 visières de protection par semaine, soit un investissement de 48 000 euros TTC pour Métropole de Montpellier. Des équipements destinés aux agents de la Ville, ainsi qu'aux agents des communes de la Métropole, du CCAS et des EHPAD, qui sont quotidiennement en rapport avec du public. En fonction de la capacité de production et des besoins exprimés, cette dotation pourrait s'élargir à des structures extérieures.

C’est ainsi que de nombreux industriels français ont reconverti, en peu de temps, leur outil industriel pour répondre à la demande des élus contents d’impulser une reprise d’activité sur leur territoire.

La Normandie accompagne financièrement les artisans et commerçants de proximité

Impactés par les mouvements sociaux depuis de nombreuses semaines, les  commerçants et les artisans, principalement en zone urbaine, ont subi des baisses importantes de leur chiffre d’affaires, pouvant atteindre 60 % pour certains d’entre eux. Face à cette situation, la Région Normandie leur propose deux modes de soutien immédiat. Tout d’abord, la mise en place d’une co-garantie – jusqu’à 70 % - des prêts que les commerçants solliciteraient auprès des banques. La Région abondant le fond SIAGI - Société Interprofessionnelle Artisanale de Garantie d’Investissements - dont la vocation est de permettre aux entreprises artisanales et entreprises de proximité d’accéder plus facilement aux crédits grâce à une offre de garantie. La Région Normandie apportera 100 000 € à cette poche de garantie. Cette opération d’une durée de trois mois à partir du 28 janvier pour le dépôt de dossier, prendra en compte les difficultés conjoncturelles des artisans et commerçants normands suite aux mouvements sociaux. La région propose aussi le recours au dispositif Croissance TPE Normandie qui permet aux demandeurs d’obtenir de BPI un prêt de 10 000 € à 50 000 €, de manière rapide et souple. Il s’adresse aux TPE de + de 3 ans et comptant au minimum trois salariés.