« La beauté sauvera le monde » de retour dans les rues de Saint-Dizier

Pour la troisième année consécutive, la Ville de Saint-Dizier affiche des œuvres d’art des grands musées nationaux dans la rue en utilisant les panneaux publicitaires.

 

Comment apporter au cœur de la vie quotidienne de tous les habitants des œuvres d’art intemporelles ? Quentin Brière, le maire de Saint-Dizier les expose dans les rues de sa ville.

Imaginée en 2021 lors d’un confinement, cette idée portée par l’édile vise à offrir du Beau et à susciter de l’émerveillement en rendant accessible à tous la beauté d’œuvres d’art exceptionnelles. «Je crois intimement que l’espace public est un lieu que l’on doit humaniser. Il faut absolument en prendre soin, parce que l’espace public est le dernier lieu qu’ont en commun ceux qui n’ont plus rien en commun » explique le maire. Et ce qui s’impose à tous dans l’espace public, ce sont les panneaux publicitaires. Le principe de cette initiative est donc simple : quelques semaines durant l’année, les panneaux d’affichage publicitaires et municipaux sont remplacés par des œuvres d’art monumentales. Cet affichage se fait en partenariat avec Publi Essor, société spécialisée dans le mobilier urbain, et la Rmn-Grand Palais, qui propose et facilite la mise à disposition d’une sélection d’œuvres. jusqu’au 27 octobre, une trentaine de chefs-d’œuvre sur les panneaux publicitaires de la ville sur la thématique « L’Art dans l’Art » : danse, peinture, théâtre, musique, écriture seront mis à l’honneur à travers des tableaux de Manet, Degas ou bien Chagall. Et pour la première fois, l’opération investira dès le mois de novembre 2023 les rues de Talmont SaintHilaire (Vendée). Saint-Raphaël (Var), Bourges (Cher), Neuvy-sur-Barangeon (Cher), Bourgen-Bresse (Ain), Lamontjoie (Lot-et-Garonne) ou bien encore Salbris (Loire-et-cher) qui deviendront les pionniers dans la duplication à l’échelle nationale en 2024.

 

 

La ville d’Ajaccio recense son patrimoine culturel … pour mieux le valoriser

Questionner avec un œil neuf le patrimoine de la Ville ...Voilà tout l’objectif de cet inventaire que mène la ville d’Ajaccio depuis 2019 pour répondre aux exigences du Label « Ville d’Art et d’histoire » décerné en 2012 par le Ministère de la Culture. Il concerne plus précisément les biens immobiliers et mobiliers, qu’ils soient publics ou privés, et ayant surtout un intérêt culturel, historique ou scientifique. Cette démarche de long terme s’inscrit dans une politique culturelle ambitieuse et a pour objectif de mettre en valeur le patrimoine local qui fonde l’identité ajaccienne. Depuis 2019, environ 23 400 pièces ont déjà été dépouillées. «L’enjeu et la difficulté de la recherche dont nous parlons n’est pas tant le repérage et la description des édifices, mais plutôt la gestion rigoureuse des très nombreuses sources d’archives (plus de 70 000 pièces étudiées actuellement) et bibliographiques ainsi que leur mise en commun de manière optimale en vue d’effectuer à postériori une mise en valeur digne du patrimoine étudié » informe la Direction du Patrimoine de la Ville qui porte ce dossier. Car en plus d’être un outil décisionnel précieux pour les politiques culturelles, patrimoniales, économiques et touristiques du territoire, l’inventaire général du patrimoine offre une connaissance actualisée et une expertise scientifique sur le patrimoine local. Il constitue également un précieux outil d’accompagnement pour la création d’un futur centre d’interprétation de l’architecture et du patrimoine (CIAP).

Béthune offre à ses habitants des abonnements gratuits aux séries littéraires

Afin d’inciter ses habitants à lire davantage et soutenir les talents français, la mairie de Béthune (62) s’associe avec la start-up Rocambole pour offrir aux Béthunois des abonnements gratuits au service proposé par Rocambole et soutenir les initiatives culturelles Made in France. L’objectif de ce partenariat ? Reconnecter les 25 000 habitants de la ville à la culture à travers la lecture et « donner envie aux Béthunois de découvrir une nouvelle manière de lire en accédant à des mini séries littéraires de tous les genres (comédie, polar, thriller…) directement accessibles sur le téléphone portable» explique le maire de Béthune Olivier Gacquerre. Pendant toute la période du confinement et les jours de fêtes, les habitants auront accès gratuitement à plus de 70 séries originales proposées par l’entreprise. « Il s’agit d’un service culturel complètement innovant et Made in France qui offre du divertissement numérique à l'ensemble des habitants », explique François Delporte, cofondateur de Rocambole. La ville de Béthune propose cette offre culturelle dans le cadre de son projet de la Smart City. Un programme destiné à renforcer le lien entre la commune et ses habitants grâce aux nouvelles technologies.

 

Label « capitale française de la culture » : les candidatures sont ouvertes

Label « capitale française de la culture » : les candidatures sont ouvertes

« Mettre en valeur le dynamisme et l’attractivité de nos territoires en distinguant tous les deux ans un projet ambitieux, structurant et innovant centré sur l’art et la culture, développé par une ville moyenne ou un groupement de communes, comptant de 20 000 à 200 000 habitants ». C’est ainsi que la ministre de la Culture, Roselyne Bachelot-Narquin a présenté le label « capitale française de la culture » créé en mai 2019 lors du 4e comité interministériel du tourisme et lancé ce jeudi 8 octobre. « Le projet a pour mission d’encourager, de valoriser et de soutenir les nombreuses collectivités qui font le choix de la culture pour dynamiser voire revitaliser leur territoire. Il viendra ainsi mettre en lumière des projets ambitieux qui s’inscrivent dans une politique culturelle de long terme, touchant toutes les générations, en faveur de la vitalité culturelle de nos territoires » a précisé le ministère. Sa coordination et sa mise en œuvre ont été confiées à la Réunion des musées nationaux-Grand Palais.

Une alliance culture-tourisme

La culture constitue, tant pour les touristes français qu’internationaux, l’une des premières motivations de leurs séjours en France. Et selon l’étude sur « les chiffres clés 2019 de la culture », un ouvrage co-édité par le département des études du ministère de la Culture, la moitié de nos visiteurs étrangers visite au moins un site culturel durant leur séjour. « L’alliance de la culture et du tourisme représente un authentique levier pour l’accès du plus grand nombre à la culture, indique le ministère. Sur un autre plan, celle-ci peut générer de fortes dynamiques territoriales ayant des retombées très significatives en termes de développement économique, social et culturel ». Une aubaine alors que la crise sanitaire a si durement touché le monde culturel. L’attribution du label s’accompagne d’un financement d’un million d’euros, financé à parité entre le ministère de la Culture et la Caisse des Dépôts pour cette première édition. Le nom de la commune ou du groupement labellisé « Capitale française de la culture » pour l’année 2022 sera annoncé fin mars 2021 par la ministre de la Culture.

Les candidatures sont ouvertes jusqu’au le 31 décembre 2020 sur le site dédié : www.capitale-culture.fr.

 

LaBnF lance un AMI pour agrandir ses espaces de conservation

Confrontée à l’accroissement significatif de ses collections, dû notamment à l’augmentation de la production éditoriale française qu’elle collecte par le dépôt légal, la Bibliothèque nationale de France souhaite aujourd’hui redéfinir son schéma stratégique et immobilier, ainsi que l’implantation de ses collections. L’appel à manifestation d’intérêt que lance l’institution doit permettre la construction d’un nouveau centre de conservation, un projet ambitieux pour l’avenir des collections patrimoniales. Ce nouveau pôle répondra aux problématiques de saturation des espaces de conservation, avec notamment la création de magasins de collections hautement technologiques, indispensables à la préservation des documents les plus fragiles, et notamment de la collection de presse, l’une des plus anciennes et des plus riches au monde, qui sera au coeur du projet. Ce dernier comprend, en effet, la création d’un conservatoire national de la presse qui sera un lieu unique en France, rassemblant des collections exceptionnelles dans des conditions de conservation optimales. A travers cet AMI, l’institution cherche avant tout à nouer un partenariat fort et sur le long terme avec une collectivité territoriale pour construire un véritable projet d’avenir.Le coût total du projet est estimé entre 70 et 90 millions d’euros.

La culture au programme d’Action cœur de ville

"Chaque ville peut et doit avoir un lieu de Culture, car l’attractivité d’un territoire tient d’abord à sa richesse culturelle", a déclaré le ministre de la Culture, Frank Riester présent lors de la 2e rencontre nationale Action Cœur de Ville qui s’est déroulée à Paris le 19 mars dernier. Au niveau national, le ministère de la Culture est associé au pilotage du programme et contribue à son enrichissement, notamment à travers le projet de réforme du dispositif Malraux. "Pour toutes communes, la culture est un formidable levier d’attraction économique et touristique, c’est un levier de revitalisation et de cohésion et le moyen de donner à un territoire son identité, a ajouté le ministre. C’est dans nos territoires que se déploient les savoir-faire, les arts et les traditions. En tant que ministre de la Culture, mon ambition c’est de retisser le fil d’une grande politique pour la culture et la création. Ce fil, c’est dans les territoires qu’on le retissera. »

Les dépenses culturelles des collectivités à la loupe

L’Observatoire des politiques culturelles réalise, pour la troisième année consécutive, en étroite collaboration avec le Département des études, de la prospective et des statistiques (DEPS), un outil de connaissance permettant d’apprécier en temps réel l’évolution de l’effort culturel des autorités locales de plus de 20 000 habitants. Sur les 140 collectivités et EPCI interrogés, ils sont 56 % à déclarer augmenter leur engagement en fonctionnement. Un tiers des répondants indiquent réduire leurs moyens en faveur de la culture entre 2017 et 2018, et 11 % affichent une stabilité. Ainsi, il ressort que les régions ont consacré 811,3 millions d’euros à la culture en 2018. Six régions sur les 9 de l’échantillon s’inscrivent dans une dynamique de hausse, dans la lignée du constat effectué dans la précédente note de conjoncture. L’examen des différents domaines artistiques et culturels fait apparaître, une attention plus favorable de leur part au patrimoine culturel, aux musées, aux festivals et événements et au spectacle vivant. Selon l’étude, la disparité des politiques culturelles départementales reste d’actualité en 2018, avec une légère amélioration de leur effort par rapport à 2017 et surtout par rapport à 2016 : dans l’échantillon interrogé, 51 % des départements augmentent leur budget culturel en fonctionnement, tandis que 40 % le réduisent. Et tandis que les métropoles s’inscrivent dans une tendance globalement à la hausse, tant du côté du fonctionnement que de l’investissement, 71 % des villes de plus de 100 000 habitants de l’échantillon augmentent leurs budgets culturels de fonctionnement entre 2017 et 2018, et 21 % les réduisent. « Pour l’année 2019, la moitié des répondants prévoient une stabilité de leur budget culturel », indique le document .