Les élus locaux locaux veulent des mesures en faveur plus modestes

Dans un courrier adressé le 16 janvier 2023 au président de la République, vingt-six élus emmenés par Luc Carvounas, maire d'Alfortville et président de l'Union Nationale des Centres Communaux d'Action Sociale, demandent à l’exécutif des actions en faveur des 10% de la population les plus défavorisés.

Saluant les réponses apportées par l’Etat aux crises successives, « malgré leur caractère trop souvent incomplet », notamment face à la grande pauvreté et au sans-abrisme », les élus appellent le Président à être à la hauteur de la situation exceptionnelle à laquelle nous sommes aujourd’hui confrontés. « Dans le champ social, les grands chantiers de 2023, doivent être, en premier lieu l’attention portée aux familles monoparentales à l’éducation et à la formation des jeunes, le développement économique pour permettre à chaque citoyen un accès à un emploi, adapté et parfois accompagné, qui lui permette son autonomie financière, et la construction de la société du Bien vieillir » demandent les élus au chef de l’Etat et d’ajouter : « Votre méthode doit faire vivre le dialogue entre Etat et collectivités, mais surtout une cohérence accrue des consultations engagées. En effet, les CNR, le Pacte des solidarités, les consultations ad hoc de chaque réforme sociale – les retraites et l’assurance chômage en particulier – créent des couloirs d’échanges et de propositions qui associent de manière inégale les acteurs, et rendent difficiles les processus de réflexion, autant pour les citoyens que pour les institutions directement concernées ».

Les signataires souhaitent par ailleurs que les villes et leurs CCAS  soient pleinement intégrés aux processus d’évaluation et de construction des réformes du RSA, de la Solidarité à la source ou de France Travail, ces trois dispositifs impactant directement les aides facultatives délivrées par les CCAS, et donc leurs bénéficiaires. Ils demandent en outre au chef de l’Etat de veiller à ce que les enjeux de transition écologique et solidaires soient partie intégrante desfutures contractualisations entre Etat et collectivités, que ce soit en termes de mobilité, de lutte contre la précarité énergétique ou d’alimentation durable. Pour terminer, ils formulent le vœu que le futur Pacte des solidarités prenne en compte les particularités des territoires ruraux et ultra-marins, confrontés à des problématiques sociales appelant des déclinaisons des politique publiques adaptées.

Parmi les signataires de cette lettre figurent Isabelle Le Callennec, maire de Vitré, Matthieu Hanotin, maire de Saint-Denis, Olivier Bianchi, maire de Clermont-Ferrand, Didier Laguerre, maire de Fort-de-France ou encore Yann Galut, maire de Bourges.

Coronavirus : la Banque des Territoires déploie un plan d’urgence

« Sans attendre, il faut frapper vite et fort. » estime Olivier Sichel, directeur de la Banque des Territoires qui dès aujourd’hui met en place trois mesures exceptionnelles à destination des professions juridiques et des organismes de logement social. Ainsi, les professions juridiques, notamment les notaires, bénéficient d’une enveloppe de trésorerie exceptionnelle de 500 M€. Quant aux organismes de logement social, ils se verront faciliter l’accès à la ligne de trésorerie de 2 Mds€ conçue en 2018 pour soutenir les bailleurs sociaux dans l’éventualité de tensions financières. Dans le même temps, les services digitaux seront déployés massivement pour fluidifier les demandes, versements et signatures de prêts.

Gilets jaunes : les CCI inquètes de leur impact sur le commerce

Après 13 semaines de manifestations, les impacts économiques du mouvement des Gilets Jaunes sont encore lourds de conséquences. L’enquête lancée par CCI France en février 2019 auprès de son réseau montre en effet que l’impact négatif ne s’est toujours pas estompé, et ce d’autant que toutes les conséquences n’ont pas pu être encore mesurées par les commerçants. « Les CCI se sont mobilisées dès le début du mouvement en organisant des cellules de veille et des rencontres directes avec les commerçants touchés » explique Pierre Goguet, Président de CCI France. «Elles ont été les premières à tirer la sonnette d’alarme en demandant la création d’un fonds d’indemnisation pour les commerçants touchés partout en France ». La création de ce fonds est plus que jamais d’actualité, la mobilisation récente des maires des grandes villes le prouve selon lui. Il estime que les dispositifs d’appui gouvernementaux, que les CCI ont largement relayés auprès des commerçants, sont nécessaires mais pas suffisants quand on considère la complexité du montage des dossiers et leurs délais de traitement.« Si on veut éviter une crise économique grave, il faut aller plus loin, martèle le Président Goguet et envisager rapidement une exonération « ciblée » de charges sociales pour les entreprises impactées. »

 

 

Le grand débat national est lancé

C’est aujourd’hui qu’est lancé officiellement le Grand débat national censé apporter des éléments de réponse à la crise sociale que connait la France depuis de nombreuses semaines. Cette concertation décidée par le Président de la République, Emmanuel Macron, à la suite de la mobilisation des gilets jaunes, se déroulera jusqu’au 15 mars prochain. Elle se déploiera tout d’abord à partir de réunions d’initiatives locales, organisées dans les territoires. Les citoyens pourront aussi déposer leurs contributions directement sur un site dédié, www.granddebat.fr à compter du 21 janvier prochain. Déjà, depuis quelques semaines, de nombreux maires ont ouvert leurs mairies pour que les citoyens puissent commencer à exprimer leurs attentes. Ainsi, plus de deux mille contributions ont été relevées en Ile-de-France. Pour piloter l’animation de cette concertation nationale, Sébastien Lecornu, ministre chargé des Collectivités territoriales et Emmanuelle Wargon, Secrétaire d’État auprès du ministre de la Transition écologique et solidaire ont été désignés. « Ce débat est une initiative inédite dont j’ai la ferme volonté de tirer toutes les conclusions » a indiqué le président de la république dans une lettre adressée aux Français le 14 janvier 2019, précisant également qu’il « rendra compte dans le mois qui suivra la fin du débat ».

« Gilets jaunes » : les petites villes demandent un plan ambitieux de lutte contre les fractures territoriales

Après les villes moyennes qui demandent un Grenelle du pouvoir d’achat et de la transition écologique et l’AMIF qui incite les maires d’Ile-de-France à ouvrir dans toutes les mairies des cahiers de doléances, c’est au tour de l’APVF, association des petites villes de France de réagir aux graves violences qui ont touchées toute la France en marge du mouvement des « gilets jaunes ». Son président, Christophe Bouillon, Député de Seine-Maritime et Maire honoraire de Canteleu, « attend maintenant de la part du Gouvernement des signes forts et concrets permettant de faire retomber la température de la crise sociale et politique qui secoue le pays depuis maintenant une quinzaine de jours ». Dans un communiqué, l’APVF propose plusieurs pistes pour un plan d’ensemble ambitieux contre les inégalités territoriales : le renforcement des solidarités territoriales, la lutte contre la désertification médicale, la revitalisation des centres-villes, l’instauration du droit à la mobilité ainsi qu’une meilleure justice sociale et une égalité territoriale en matière d’écologie.