Le dispositif de volontariat territorial en administration prolongé

C’est à l’occasion d’un déplacement le 14 avril à Ploeuc-l’Hermitage, dans les Côtes d’Armor, que la ministre déléguée chargée des collectivités locales, Dominique Faure, a annoncé la pérennisation du dispositif de volontariat territorial en administration (VTA) pour l’année 2023. Initié en 2021 dans le cadre de l’agenda rural, le VTA permet de renforcer la capacité d’ingénierie des collectivités rurales en leur permettant de bénéficier des compétences de jeunes âgés de 18 à 30 ans et titulaires au minimum d’un Bac +2 pour une période allant de 12 à 18 mois. Pour les jeunes, c’est l’opportunité de vivre une expérience professionnelle au sein des collectivités rurales autour de projets d’alimentation territoriale, culturel ou d’appui à la transition écologique de la collectivité et du territoire, de la réalisation d’un plan pluri-annuel d’investissement ou encore de l’animation d’un projet de territoire. Depuis le lancement du dispositif, ce sont plus de 550 jeunes et autant de collectivités qui ont pu travailler ensemble grâce à une enveloppe de plus de 8 millions de crédits publics en 2021 et 2022. En 2023, 4,5 millions d’euros seront mobilisés pour l’ouverture de 200 nouveaux VTA. Chaque jeune s’engageant dans la démarche bénéficiera également d’une aide « sac à dos », a également annoncé la ministre. Concrètement, ce sont 5000 euros lui seront attribués pour l’aider à couvrir ses dépenses d’installation.

 

« Les communes rurales ont su maîtriser l’évolution de leurs dépenses de gestion »

La deuxième édition de l’étude « Regard financier sur les communes de métropole jusqu’à 3 500 habitants », publiée conjointement par l’association des Maires Ruraux de France et La Banque Postale Collectivités Locales, met en évidence des spécificités quant à la gestion des finances locales, comparées aux comportements des communes des autres strates. Ainsi, il s’avère qu’en 2018, le montant total des interventions dans les 32 148 communes rurales (jusqu’à 3 500 habitants) s’élève à près de 21 milliards d’euros, soit 23 % du montant total des dépenses des communes métropolitaines, alors qu’elles représentent 33 % de la population. « Sur 100 euros dépensés, les communes rurales investissent 31 euros (+ 1 euro par rapport à 2017), alors que pour les autres communes, c’est moins de 20 euros » relève également l’étude. Et bien que ces communes ne soient pas directement concernées par la contractualisation État-collectivités qui limite l’augmentation des dépenses à 1,2 %, elles ont su maîtriser l’évolution de leurs dépenses de gestion, par habitant, à + 0,2 %. On y apprend également que les communes rurales disposent d’une épargne brute de 3,6 milliards d’euros (+ 2,3 %),tandis que leur capacité de désendettement est de 3,8 ans contre 5,9 ans pour les autres communes. Enfin, l’encours de dette se maintient à un niveau de 13,6 milliards d’euros (+0,5 %), ce qui représente un montant de 637 euros par habitant, soit environ deux fois moins que pour les autres communes (1 157 euros par habitant).