Accélérer la transition écologique pour renforcer notre résilience aux risques sanitaires et climatiques

La réponse du Gouvernement à la crise sanitaire du COVID-19 doit soutenir la transition bas-carbone juste pour renforcer notre résilience aux risques sanitaires et climatiques. C’est le constat du rapport spécial, « Climat, santé : mieux prévenir, mieux guérir », consacré aux enseignements à tirer de la crise du COVID-19 pour le climat, et aux suites à donner vers la neutralité carbone, présenté le 21 avril 2020 par le Haut conseil pour le climat. « La crise du COVID-19 souligne de façon brutale le besoin urgent de réduire les risques de catastrophes sanitaires et climatiques, notamment par le renforcement des systèmes d’alerte précoce » estime l’institution, constatant que « les vulnérabilités de nos sociétés, aggravées par les inégalités, doivent être réduites pour renforcer la résilience de l’ensemble de la population et ses capacités d’adaptation ». Une solution s’impose donc selon les auteurs du document, celle de placer les enjeux climatiques au coeur des plans post crise du COVID-19 avec une reconstruction économique et sociale qui devra notamment réduire nos vulnérabilités, privilégier la décarbonation et transformer plutôt que de sauvegarder à tout prix. Sans oublier l’adoption de mesures budgétaires et fiscales qui devront être subordonnées à des perspectives compatibles avec la transition bas-carbone. Dans son rapport, le Haut conseil pour le climat suggère dix-huit recommandations qui peuvent soutenir une sortie de crise et nous reconstruire plus résilients face à l’avenir.

Brest, une ville résiliente

Le projet de lutte contre la précarité énergétique de Brest métropole, soutenue par l’appel à projet «Climate Active Neighbourhoods» (CAN), vient de remporter le RegioStars Award de la commission européenne, concours soulignant l’excellence et l’innovation en matière de développement régional, dans la catégorie  «développement urbain : bâtir des villes résilientes au climat».

Brest métropole mise depuis de nombreuses années sur la diversification des sources d’énergie et la maîtrise de la consommation. Pour étendre et renforcer les actions mises en œuvre à l’échelle locale dans le domaine de la précarité énergétique, sur les quartiers prioritaires de renouvellement urbain, la collectivité obtient en 2016 un coup de pouce de l’Europe grâce à  l’appel à projet « Climate Active Neighbourhoods» (CAN). Et trois ans après, les résultats sont là : les trois quartiers concernés ont lancé une dynamique de réduction de leur empreinte énergétique. Plus de 12 700 m3 d’eau  et 154 822 kWh d’électricité ont été économisés soit l’équivalent de 5 piscines olympiques, et la consommation électrique de 30 personnes par an. Ce qui correspond à une économie de 80 000 € et une réduction de 118kg d’émission de CO2 par ménage et par an.

« Au-delà de cette distinction, c’est une dynamique autour de la question de l’énergie qui s’est enclenchée avec une prise de conscience des ménages les plus fragiles de leurs pouvoirs d’agir en faveur de la réduction de leurs factures mais aussi en faveur de la réduction de l’empreinte énergétique de Brest » a souligné François Cuillandre, président de Brest métropole et Maire de Brest.