La CA Porte de DrômArdèche aide les propriétaires à changer de chauffage

Une aide vient d’être lancée pour inciter les propriétaires à remplacer leur système de chauffage ancien et polluant par des appareils plus performants. Un coup de pouce important en cette période de crise énergétique.

À l’heure où de nombreux habitants cherchent à réduire leur facture énergétique, les élus de la Communauté de communes ont voté une nouvelle aide de 1 000 à 4 000 € pour les inciter à remplacer leur système de chauffage ancien et polluant par des appareils plus performants comme les chaudières biomasses, les chauffe-eaux solaires ou encore les pompes à chaleur géothermiques. Un dispositif auquel 80 % des propriétaires de Porte de DrômArdèche seraient éligibles. Les chauffages d’appoint sont également concernés par la mesure avec une aide de 250€ à 500€ pour transformer par exemple sa vieille cheminée en insert ou petit poêle. Les aides sont cumulables avec les dispositifs nationaux. À titre d’exemple, un foyer modeste pourra bénéficier de 4 000€ de la Communauté de communes, couplés à une aide Ma Prime Renov de 9 000 € pour remplacer sa chaudière fioul par une pompe à chaleur géothermique, soit 56% du coût global des travaux. À l’heure où les prix de l’énergie augmentent, de nombreux habitants cherchent à réduire leur facture. « En Porte de DrômArdèche, plus de 60% des consommations d’énergie dans les logements sont dues au chauffage. Beaucoup de maisons sont équipés au gaz de ville ou fonctionnent encore avec du fioul... Le moyen le plus efficace est de changer son système de chauffage mais nous sommes conscients que le coût est important. Il était donc primordial de mettre en place cette aide, en complément de celle qui existe déjà pour la rénovation globale », explique Pierre Jouvet, Président de Porte de DrômArdèche. L’enjeu est aussi écologique et sanitaire précise l’élu « Bien sûr, l’objectif est aussi d’avancer sur la transition écologique et de réduire les émissions de polluants issues du chauffage au bois, qui ont des conséquences sur la santé de nos habitants ». En ligne de mire, le Plan Climat de Porte de DrômArdèche et son objectif de diviser par 4 les émissions nettes de gaz à effet de serre d’ici 2050.

Objectif : 170 dossiers par an

Pour répondre à cette ambition, la collectivité s’est fixé comme objectif, le changement de 170 systèmes de chauffage par an, soit 4 800 d’ici 2050 dont 3 000 chaudières à énergies fossiles. Un coût de 250 000 € à 310 000 € pour la Communauté de communes. Les logements mal isolés, plus énergivores (classés E,F ou G), seront quant à eux accompagnés dans une démarche globale de rénovation énergétique, avec des aides spécifiques, s’ils le souhaitent.

Sobriété énergétique : le monde du sport doit faire des efforts

Le plan de sobriété énergétique du sport présenté le 13 octobre 2022 et co-construit avec plus de 50 acteurs et représentant plus de 300 000 structures vise un objectif précis : réduire de 10% les consommations d’énergie d’ici 2024, et de 40% d’ici 2050.

Ce sont 40 mesures que les principaux acteurs du sport, dont les collectivités locales, devront mettre en œuvre à court, moyen et long termes pour que le secteur du sport contribue lui aussi à cette démarche collective de réduction des consommations d’énergie. Pour Amélie Oudéa-Castéra, ministre des Sports et des Jeux Olympiques et Paralympiques, « ce plan s’inscrit plus largement dans une contribution à la transition écologique qui aura d’autres volets (écoresponsabilité, adaptation au réchauffement climatique) et traduit la volonté du monde du sport de s’engager dans une démarche ambitieuse, responsable et concrète, par laquelle il prend toute sa part dans la réponse aux grands défis environnementaux de notre siècle. »

Le chauffage, parce qu’il représente 43% de la consommation énergétique du secteur, constitue le premier axe de ce plan. Les acteurs s’engagent à la diminution d’au moins 2°C de la température des gymnases et salles de sport privées ainsi qu’à une diminution du chauffage au sol des pelouses de football professionnel. Tous les acteurs s’engagent également à une utilisation optimisée de la climatisation, limitée à 26°C.

Différentes mesures liées à l’éclairage, poste de dépense énergétique représentant 18 % de la consommation énergétique du secteur, ont également été adoptées : réduction de près de 50% des éclairages des avant-matchs et après-matchs pour les rencontres professionnelles en journée, et de 30% en nocturne, et incitation au déploiement de l’éclairage LED dans les différents équipements sportifs. Une adaptation de l’éclairage en fonction du niveau de pratique et des heures de la journée sera également mise en œuvre.

En matière d’usage des équipements, le secteur s’engage à réduire la consommation d’eau chaude dans les vestiaires ou encore à désactiver les appareils électriques et électroniques pour éviter le gaspillage énergétique. La luminothérapie des pelouses de football sera également réduite de 10% dès cet hiver. Par ailleurs, une attention particulière sera portée à l’efficacité énergétique des équipements sportifs à travers un soutien financier aux travaux d’isolation thermique des bâtiments ou encore par le développement des contrats de performance énergétique.

Optimiser les déplacements dans le cadre des rencontres sportives

En matière de mobilité, levier majeur pour agir sur l’empreinte carbone, les acteurs du sport ont adopté plusieurs mesures innovantes : expérimentation, en lien avec les collectivités territoriales, de la gratuité des transports en commun pour les porteurs de billets le jour des événements sportifs ; développement de la marche grâce au design actif ; densification des stationnements sécurisés pour les vélos. Les acteurs du sport s’engagent également dans une démarche structurante s’agissant du format des compétitions pour optimiser les déplacements dans le cadre des rencontres sportives, grâce au logiciel OPTIMOUV’ pour le sport amateur, d’une part, et, d’autre part, grâce à la mise en place d’un groupe de travail sur les déplacements des clubs professionnels qui rassemblera les acteurs du sport professionnel et les opérateurs de transport, coordonné par le ministère des Sports et des Jeux Olympiques et Paralympiques, en lien avec les autres ministères. Ce groupe de travail fera, d’ici avril 2023, des propositions de solutions concrètes pour réduire les émissions de gaz à effet de serre.

Communiquer sur les écogestes

Sur le plan de l’accompagnement et de la formation, le plan de sobriété énergétique prévoit un volet ambitieux avec notamment le renforcement des écolabels, la désignation de référents énergie au sein des 109 fédérations ou la mise à disposition gratuite d’un nouveau module de sensibilisation en ligne à la transition énergétique.

En matière de communication, les acteurs du sport mettront à disposition leurs supports pour relayer la communication gouvernementale sur les écogestes. De plus, une action spécifique sera mise en œuvre par le ministère des Sports et des Jeux Olympiques et Paralympiques pour lancer une campagne intitulée « se dépenser plus pour dépenser moins ».

Concernant les piscines, le plan adopte une vision combinant une approche nationale (baisse de la température de l’eau d’au moins 1°C dans l’ensemble des piscines du territoire) et une coordination à l’échelle locale, en lien notamment avec les Agences régionales de santé. Le volet investissement du plan d’aisance aquatique de l’Agence nationale du sport permettra également de financer la modernisation et la rénovation énergétique des piscines.

Cette dynamique de transition du sport sera particulièrement illustrée lors des Jeux Olympiques et Paralympiques de 2024, qui seront les plus écologiques de l’histoire.

Enfin, l’ensemble des acteurs du sport s’engagent, en cas de déclenchement du signal Ecowatt rouge, à prendre une série de mesures concrètes et pré-déterminées de limitation de la consommation d’électricité pour réduire les tensions sur les réseaux et les infrastructures d’énergie à l’échelle nationale.

 

 

Chauffage urbain : Givors passe au vert

Après une première étape d’abandon du 100 % gaz naturel et fioul grâce à l’approvisionnement en biogaz en 2019, Le réseau de chaleur de Givors (69) franchit aujourd’hui une nouvelle étape avec la mise en service de sa nouvelle chaufferie biomasse après deux années de travaux de verdissement et d’extension. Ce projet confié au groupe Idex répond aux objectifs de développement durable de la Métropole lyonnaise.

 Depuis les années 1970, le réseau de chauffage urbain de Givors (69) alimentait le quartier des Vernes, le lycée Aragon ainsi que l’hôpital. Situé en face des immeubles, les riverains étaient habitués à entendre le bruit des énormes chaudières qui fonctionnaient à plein régime en hiver et produisaient l’énergie distribuée sous forme d’eau chaude à partir de gaz naturel et de fioul pour ravitailler aussi près de 1 500 logements.

En 2019, des travaux sont lancés pour moderniser totalement la chaufferie et son réseau, et ainsi accroître l’utilisation d’énergies renouvelables. L’objectif de la métropole lyonnaise : accroître dès 2021 l’utilisation d’énergies renouvelables.

On y est. Grâce au contrat confié au groupe Idex en 2017 par la Métropole de Lyon, le réseau de Givors  fait évoluer son bouquet énergétique avec un approvisionnement à hauteur de 55 % en biogaz. Et depuis quelques semaines, ce dispositif a été complété par la mise en service d’une nouvelle chaufferie biomasse, d’une puissance de 4,2 MW. Cette dernière est couplée à un récupérateur de chaleur sur les fumées associé à une pompe chaleur.

Dans le cadre d'une démarche respectueuse de l’environnement, le bois utilisé pour alimenter la chaufferie biomasse provient non seulement de forêts situées à 100 kilomètres maximum autour de la chaufferie mais également de produits d'emballage en fin de vie (palettes, cagettes...). Ainsi, en limitant le transport et en étant replanté, le bois permet une réduction des émissions de gaz à effet de serre. « Après deux ans de travaux dans un contexte compliqué par la pandémie, la production de chaleur biomasse et l'extension du réseau ont été terminées sans décalage de délai. Le réseau de chaleur Givors rejoint ainsi, aujourd’hui le clan des réseaux majoritairement verts. Il permet à ses abonnés de se chauffer écologiquement tout en réduisant leur facture » garantit Olivier Perroud, Directeur régional d’Idex Auvergne-Rhône Alpes.

Coût total d’investissement de l’ensemble de ce projet s’élève à 11 millions d’euros, dont 3,5 M€ de soutien de l’ADEME.

Un réseau novateur

Idex a mis en œuvre un procédé novateur de récupération de la chaleur émise par les fumées de la chaudière biomasse associé à une pompe à chaleur permettant d’améliorer le rendement de production chaleur.

Un stockage de chaleur par hydro-accumulation a, par ailleurs, été installé permettant d’optimiser le recours à la biomasse à la mi-saison et pendant la période estivale.

Fort de ces évolutions, le réseau de chaleur de Givors permet dorénavant d’éviter 4300 tonnes de CO2 par an. Il a reçu pour la seconde année consécutive le label écoréseau de chaleur décerné par l'association AMORCE.

 

80% d’équivalents logements supplémentaires

Outre ce passage au vert, les travaux d’extension du réseau ont permis une augmentation de près de 80 % du nombre d’équivalents logements raccordés : ce sont donc aujourd’hui 2 700 équivalents logements (logements, écoles, piscine, complexes sportifs, bâtiments administratifs de la ville) répartis sur 9 kms du réseau qui sont chauffés grâce au réseau de chaleur de Givors.

Et grâce au nouveau verdissement du réseau lié à l’utilisation de la biomasse, les abonnés vont profiter cette année d’une baisse de leur facture de près de 14 % par rapport à l’année dernière.

Danièle Licata

Rénovation énergétique des logements : un nouveau service d’accompagnement

Un tout nouveau programme lancé par les ministères de la Transition écologique et de la Ville et du logement, baptisé le « Service d’accompagnement pour la rénovation énergétique », vise à aider les Français à se repérer et à se faire conseiller, et ainsi savoir quels travaux effectuer pour améliorer leur confort tout en réduisant leurs factures de chauffage. Les projets financés seront pris en charge au moins pour moitié par les collectivités territoriales. Le reste sera apporté par des certificats d'économie d'énergie (CEE) à hauteur de 200 millions d'euros, précise un communiqué des ministères. Le programme accompagnera également la rénovation des bâtiments du « petit tertiaire privé » (commerces, bureaux, restaurants…), afin que les propriétaires de tels locaux disposent du même guichet d’information et de conseil de proximité, comme l’envisageait le plan de rénovation énergétique des bâtiments adopté en avril 2018. Le déploiement effectif du programme est prévu à partir du 1er janvier 2020.

 

 

Un guide pour aider à lutter contre la précarité énergétique

30 % des ménages français ont déclaré avoir restreint leur consommation d’énergie, au cours de l’hiver dernier, en raison de son coût affirme l’Observatoire National de la Précarité Energétique (ONPE). Il publie un guide pratique intitulé « Comment mettre en œuvre des projets de lutte contre la précarité énergétique : bonnes pratiques et étapes clés» ainsi que 12 fiches synthétiques, des retours d’expériences en matière de projet de lutte contre la précarité énergétique donnant un appui pour aider et favoriser la mise en œuvre, ainsi que le bon déploiement de projets par les collectivités pour ces ménages particulièrement vulnérables.