Le bruit de moins en moins toléré par les Franciliens

C’est ce que révèle la nouvelle enquête produite par le Centre de Recherche pour l'Étude et l'Observation des Conditions de Vie (Crédoc) à la demande de Bruitparif et qui a été réalisée auprès d’un panel représentatif de 3074 personnes âgées de 15 ans et plus et résidant en Île-de-France.

A la question « Parmi les inconvénients majeurs liés au fait d’habiter en région Ile-de-France, veuillez citer les trois plus importants pour vous par ordre de priorité décroissante ? » les nuisances sonores ressortent de plus en plus comme un des inconvénients majeurs liés au fait de vivre en Île-de-France, arrivant désormais devant les conditions de déplacement, au quatrième rang (36%) et rejoignant presque la pollution de l’air (38%) alors que 9 points les séparaient en 2016. D’après les personnes interrogées, le bruit a augmenté au cours des dernières années et la sensibilité au bruit s’est renforcée, notamment depuis les confinements. La circulation routière et le voisinage restent les deux premières sources de gêne liée au bruit ressentie à domicile. Dans Paris intra-muros, le bruit produit à l’extérieur par les personnes (clients des bars, restaurants, terrasses et/ou passants ou groupes de personnes dans l’espace public) devance d’une courte tête le bruit produit par les transports dans la gêne ressentie à domicile. Parmi les bruits des transports, les deux-roues motorisés sont toujours considérés par les Franciliens comme la source de nuisances sonores la plus gênante, alors qu’en ce qui concerne les activités, c’est le bruit causé par le dépôt et le ramassage des ordures qui arrive en tête. Autres points significatifs, les conséquences néfastes du bruit sont davantage évoquées par les Franciliens qu’il y a cinq ans, que ce soit en termes de fatigue, de stress, de difficultés de concentration, de perturbations du sommeil, de consommation de médicaments que de modifications dans leur manière de vivre. « Concernant les risques pour l’audition, les comportements d’écoute au casque ou avec des écouteurs qui se généralisent tout comme l’addiction croissante aux jeux vidéo, notamment chez les jeunes, sont autant de signes qui doivent alerter » prévient Bruitparif.