La Métropole Rouen Normandie élue Capitale Française de la Biodiversité 2023

La Métropole normande remporte pour l’année 2023 le titre du concours organisé par l’Office Français de la Biodiversité, Plante & Cité et les Agences régionales et collectifs régionaux pour la Biodiversité. Elle s’est particulièrement démarquée par ses actions de préservation et de restauration du patrimoine forestier, bocager et arboré.

Riche de plus de 24 500 hectares de forêts soit plus d’un tiers de sa superficie totale, la Métropole Rouen Normandie a mis en place une stratégie d’acquisition foncière qui lui a permis de porter à 200 hectares la surface de forêts dont elle est propriétaire, amenant le total de forêts publiques du territoire à 60%. Sa Charte Forestière, renouvelée pour la 4ème fois en 2021, fédère les acteurs de la forêt autour de la production de bois, de la biodiversité et de la sensibilisation du public. Ce travail d’éducation à la nature s’appuie sur les trois Maisons des Forêts et leurs nombreuses animations ainsi que sur des évènements annuels comme Bivouac sous la Lune, qui rencontre un franc succès depuis dix ans. De 2024 à 2026, la collectivité proposera la seconde édition de son évènement Forêt Monumentale. Unique en son genre, l’exposition d’œuvres monumentales prend place à travers un parcours de plusieurs kilomètres au cœur de l’une des forêts du territoire. Forêt Monumentale 2024-2026 se situera en forêt domaniale de Roumare à Canteleu, avec 12 œuvres éphémères et une œuvre pérenne sur un parcours de plus de 4km. Le succès de l’évènement se constatait déjà à l’appel à création lancé en novembre 2022, qui avait permis de recevoir 326 candidatures d’artistes originaires de 33 pays différents. Le jury du concours a également salué le travail de protection et de développement des haies bocagères, un paysage typique de la Normandie.

Renaturation urbaine : un axe fort des politiques publiques de la Métropole

Depuis quelques années, la préservation de la canopée et l’augmentation de sa surface font partie intégrante des Plans Climat Air Energie Territoire (PCAET). La Métropole Rouen Normandie intègre systématiquement des plans de renaturation dans ses projets de requalification urbaine, travaillant à amener la nature dans tous les projets urbains : déminéralisation des pieds d’arbre, augmentation du taux de canopée, renaturation dans le cadre du projet Cœur de Métropole...

Renaturer la ville : pour défricher le terrain... les collectivités en quête d’outils

Pour porter efficacement un projet de renaturation, la chaîne d'experts à impliquer est dense et nécessite une vraie compétence de pilotage rappellent Luc Monteil, Président du Conseil International Biodiversité & Immobilier (CIBI) & Patrick Nossent, Président de CERTIVEA. Ils ont associé leur expertise en matière d'accompagnement des acteurs des territoires sur les enjeux de développement durable pour faire le point sur cette question cruciale

Les villes sont particulièrement exposées aux dérèglements climatiques. La multiplication des chocs – canicules, sècheresses, inondations, etc. - dans des zones déjà fragilisées par la pollution ou le manque d’espaces végétalisés ont des effets particulièrement néfastes pour les écosystèmes urbains et le quotidien des citadins.

Si de nombreuses collectivités se mobilisent depuis plusieurs années pour laisser plus de place à la nature dans nos villes, l’arrivée du Fonds vert représente une opportunité pour de nombreuses autres de pouvoir soutenir financièrement certains de leurs projets et passer à l’action en matière de renaturation à toutes les échelles qui composent la ville. Mais comment s’y prendre ?

L’Observatoire des villes vertes souligne dans sa 13ème enquête la nécessité d’accompagner les collectivités pour accélérer leur renaturation. Cependant, l’enquête révèle que près de deux tiers des communes (64%) manquent d’informations sur la mise en œuvre du Fonds vert et son volet renaturation. Pourtant, 96 % des villes interrogées souhaiteraient allouer cette aide à des travaux concrets de renouvellement urbain intégrant du végétal.

"Notre enquête confirme que les villes sont en demande d’un accompagnement global pour accélérer la renaturation de l’espace urbain. La pertinence de cet investissement ne fait plus débat, mais sa mise en œuvre demeure floue", précise Laurent Bizot, co-président de l’Observatoire et président de l’Union nationale des entreprises du paysage.

Des savoir-faire complémentaires pour plus de vivant

Pour accompagner ces projets de territoires durables, il faut tout d’abord des experts et des savoir-faire pour aider à ces transitions : écologues urbains, paysagistes- concepteurs, entreprises du paysage sont des acteurs essentiels et complémentaires à chaque étape d’un projet, qu’il soit public ou privé, pour réussir à préserver la biodiversité existante et agir pour sa reconquête.

Connaissance des milieux urbains, adaptation des solutions au projet, prise en compte de la dynamique des milieux, choix de conception et de végétalisation, travaux de paysage et de génie écologique, entretien des espaces, sensibilisation des citadins (...), chaque projet est différent et doit pouvoir, aidé de ces expertises, obtenir des réponses concrètes et adaptées

Donner les moyens humains et financiers à ce collectif d’experts pour accompagner durablement les projets est essentiel en phase conception, réalisation, rénovation et d’exploitation.

Des outils complémentaires pour plus de vivant

Il faut ensuite des outils pour guider l’action des acteurs publics comme privés en matière de prise en compte des enjeux de restauration de la biodiversité, que ce soit à l’échelle d’un bâtiment ou d’un quartier.

Les certifications HQE délivrées par CERTIVEA se répartissent en 3 familles : bâtiment, bâtiment durable et territoires durables. Elles permettent d’attester que l’aménagement d’un quartier, d’une ville, d’un territoire ou d’un bâtiment répond à l’ensemble des enjeux du développement durable. Elles s’adressent aux acteurs de l’immobilier et aux aménageurs, publics ou privés, indifféremment de la taille, du lieu, de la procédure et de la destination du projet.

Ces feuilles de route intègrent dans leur volet environnemental le thème « Nature et biodiversité » et notamment les enjeux associés à la protection et à la restauration des écosystèmes locaux, à la continuité et connectivité des trames vertes, à la protection de la faune, de la flore et de la nature en ville.

Le guide associé au référentiel HQE Aménagement Durable, élaboré par CERTIVEA et l’Alliance HQE, propose par exemple de suivre, tout au long d’un projet d’aménagement, le Coefficient de Biotope par Surface (CBS) qui décrit la proportion de surfaces favorables à la biodiversité (ou encore surfaces éco-aménageables) par rapport à la surface totale.

Les certifications HQE permettent ainsi de s’assurer d’une prise en compte optimale et contextualisée de la biodiversité dans le projet considéré.

Pour les acteurs qui souhaitent aller plus loin sur le thème de la biodiversité, un label BiodiverCity® peut être associé.

Le label BiodiverCity® Construction, porté par l’association CIBI (Conseil International Biodiversité et Immobilier), est né en 2013 avec un objectif : faire grandir la place donnée à la biodiversité dans l’acte de construire et les métiers de l’immobilier. Il s’adresse aux opérations de rénovation et de construction à l’échelle de l’îlot bâti. Deux autres labels sont également proposés par l’association pour accompagner les projets :

- BiodiverCity® Life qui vise les sites existants,

- BiodiverCity® Ready qui vise les projets d’aménagement de quartier (dont le

lancement est prévu en novembre 2023).

Ces outils s’appuient sur des référentiels techniques composés d’objectifs et d’actions à mettre en œuvre sur le projet. Accompagnés obligatoirement d’un écologue accrédité aux compétences vérifiées, ils poussent à la mobilisation de tous les acteurs du projet (MOA, MOE, architecte, paysagiste-concepteur, entreprises de paysage, exploitant du site) dans un objectif commun de préservation et de reconquête de la biodiversité à l’échelle d’un projet.

Les labels Biodivercity traitent de nombreux sujets parmi lesquels : la connaissance préalable des milieux, la prise en compte du contexte écologique local, la valorisation des continuités écologiques, la gestion de l’eau, la préservation des sols, l’accueil de la faune dans le bâti et la suppression des pièges, la gestion des espaces végétalisés, la végétalisation du bâti, la diversité des strates végétales, la diversité des usages, une modélisation du potentiel écologique (capacité, fonctionnalité, qualité écologique), la reconnexion des usagers au vivant pour revivre en ville des expériences de nature.

Les labels BiodiverCity® ont ainsi pour volonté de permettre au Maitre d’ouvrage de s’appuyer sur un processus exigeant mais adaptable au projet.

On ne peut que se féliciter que ces deux solutions complémentaires soient aujourd’hui identifiées parmi les critères de hiérarchisation des dossiers éligibles au « Fonds de renaturation des villes et des villages » du Fonds vert.

La communauté de communes de la Vallée de Bruche est élue « Capitale française de la Biodiversité 2022 »

La communauté de communes alsacienne devient la onzième « Capitale française de la Biodiversité ». Avec les 4 autres collectivités lauréates, elle illustre par ses actions le lien étroit entre restauration des paysages et protection de la nature.

 

C’est à partir d’un paysage profondément dégradé par la déprise agricole et l’enrésinement forestier que la communauté de communes de la Vallée de la Bruche a su impulser une politique de réouverture des paysages, en permettant l’émergence et la pérennisation d’acteurs économiques et associatifs (associations foncières pastorales, syndicat des arboriculteurs et récoltants familiaux de fruits) susceptibles de contribuer au maintien des paysages ouverts sur le long terme. La gestion paysagère menée dans cette vallée vosgienne est intimement liée, dans la conception comme dans la mise en œuvre, à la préservation et au développement de la biodiversité. Ainsi, la commune ne s’est pas contenté de rouvrir des parcelles enrésinées, mais elle a travaillé les lisières, favorisé de nombreux éléments fixes du paysage (bosquets, haies, arbres isolés, vergers...),  reconquis des fonds de vallées, des berges de cours d'eau... Un véritable travail de fond constituant et entretenant une « dentelle » d’espaces à haute valeur paysagère et environnementale. Un projet paysager fortement intégré aux autres composantes du territoire comme le tourisme, la valorisation agricole, les fermes-auberges, le lien social, le cadre de vie ou encore la mobilité... De ce fait, il est porté par toute une communauté d’acteurs, et ce depuis plus de trente ans. Un exemple riche et inspirant pour les territoires ruraux de montagne comme de plaine, mais aussi pour les bourgs, les villes voire les métropoles partout en France.

Quatre autres collectivités ont été récompensées dans le cadre de ce concours : Saint-Chamas (8 593 hab., Bouches-du-Rhône) dans la catégorie des villes - de 20 000 habitants ; Saintes (25 470 hab., Charente-Maritime) dans la catégorie des villes - de 100 000 habitants ; (154 508 hab., Maine-et-Loire) dans la catégorie des villes + de 100 000 habitants et Laroque-des-Albères (2 115 hab., Pyrénées-Orientales) qui a obtenu le Coup de cœur du Jury 2022.

 

La Roche-sur-Yon engagée pour la préservation de la biodiversité

Restaurer les continuités écologiques, le maillage bocager ainsi que la qualité de l’eau des cours d’eau, c’est le pari de la ville qui implique, dans son action, tout un écosystème de partenaires locaux. Ensemble, ils œuvrent au quotidien sur les questions de biodiversité. À ce titre, La Roche-sur-Yon devient la 10e capitale française de la biodiversité.

 

Dans cette ville caractérisée par un vaste patrimoine agricole et naturel qui occupe les 2/3 de sa superficie, œuvrer pour la préservation de la biodiversité s’est imposée comme une évidence. « De l’obligation de cartographier dans notre PLU les trames vertes et bleues, sont nées d’une interrogation sur l’état de la biodiversité sur notre territoire. Nous avons engagé en 2016 un travail d’état des lieux avec la création d’un observatoire », explique Anne Aubin-Sicard, adjointe au maire en charge de la transition écologique et de l’environnement. Naît alors une démarche stratégique conduisant à bâtir un écosystème autour de la biodiversité qui permet à la ville de remporter le titre de capitale française 2021 de la biodiversité, un concours organisé depuis dix ans par l’Office français de la biodiversité pour valoriser et diffuser les bonnes pratiques des communes et intercommunalités françaises en faveur de la biodiversité. C’est la qualité du travail mené autour de la restauration de la continuité écologique de l’Yon, principal cours d’eau de la ville, qui a valu à La-Roche-sur-Yon d’être distinguée. « Ce cours d’eau était concerné par l’application de la directive-cadre sur l’eau avec l’obligation d’en rétablir la continuité écologique. Avec les années, un certain nombre d’ouvrages y avaient été construits et entravaient la libre circulation pisicole et sédimentaire. Petit à petit, nous avons éliminé ces obstacles et constaté une amélioration de la qualité de l’eau ainsi qu’un retour très favorable de la biodiversité », poursuit l’adjointe au maire. Ces ouvrages présentaient un autre inconvénient : ils agissent indirectement sur la température de l’eau, favorisant l’eutrophisation des rivières ainsi que le développement d’espèces envahissantes. C’est en amont de la zone urbaine, sur un plan d’eau d’un hectare et demi que les premières actions sont menées. « Nous avions comptabilisé 111 obstacles à l’aval du plan d’eau qui en se détériorant ont abîmé les berges. En les effaçant, la rivière a repris progressivement sa place, la matière organique s’est minéralisée et rapidement la végétation s’est développée », se réjouit Raphaël Bedhomme, chef de projet paysage et biodiversité. Il y avait un réel intérêt à agir d’au- tant plus que le principe même de ces obstacles vient modifier la perception du fonctionnement naturel de la rivière. Toutes ces années, nous avions une lecture fausse des débits et des gabarits sur notre territoire d’intervention. » À l’échelle de la zone urbaine, ce sont quinze ouvrages qui ont été démantelés permettant à l’Yon de gagner 6 km de libre circulation. Des mares ainsi qu’une frayère à brochets ont également été créées en annexe du cours d’eau. Coût des travaux : environ 350000€ TTC,le tout financé à 73% par l’agence de l’eau Loire-Bretagne.

En l’espace de trois ans, l’effacement d’ouvrages a permis une redistribution des populations piscicoles et surtout le retour des espèces les plus adaptées au milieu. « Les perches-soleil et les poissons-chats ont presque disparu au profit d’autres espèces adaptées aux milieux à écoulement naturel comme les gou- geons. L’intérêt, in fine, c’est d’avoir une qualité des masses d’eau qui s’améliore avec des têtes de bassin-versant en bon état écologique et des milieux plus propices à l’expression de la biodiversité. Nos actions démontrent bien la complémentarité entre les trames vertes et bleues », détaille le chef de projet.

EXPLIQUER L’ACTION MUNICIPALE

«Devenir capitale française de la biodiversité est une belle récompense pour les élus et pour les services, mais c’est aussi une source de motivation pour aller encore plus loin et avancer parce que nous ne perdons pas de vue que l’urgence climatique est déjà là », prévient Anne Aubin-Sicard. Avec le plan d’action, s’est créé un véritable écosystème autour de la biodiversité. Des nombreux partenaires avec lesquels la ville a conventionné participent au succès du projet municipal. Ainsi, la fédération de pêche de Vendée réalise un état des lieux des espèces présentes avant et après l’effacement des ouvrages. Un suivi physico-chimiques et biologiques des eaux de l’Yon a été confié à l’IUT de la Roche-sur-Yon pour mesurer l’effet de l’effacement des ouvrages sur les masses d’eau. Le partenariat de la ville avec la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO) porte, lui, sur des activités destinées à faire découvrir au public les différents oiseaux du territoire et leurs spécificités. L’occasion surtout de les sensibiliser à la préservation des espèces. Pour acculturer les Yonnais aux questions environnementales, la ville déploie depuis trois ans un programme d’éducation à l’environnement baptisé « Ma ville nature » basé sur les sciences participatives où tout un chacun peut se réapproprier les enjeux de biodiversité. La ville ne compte pas s’endormir sur ses lauriers. Conscients de l’impact du réchauffement climatique sur l’érosion de la biodiversité, les élus préparent déjà un nouveau plan d’action pour la période 2022-2026.

Blandine Klaas

 

1 534 petites communes éligibles à la dotation biodiversité en 2020

La Direction Générale des Collectivités Locales (DGCL) publie sur son site internet la liste des communes éligibles à la dotation de biodiversité cette année. Ce nouveau dispositif institué par la loi de Finances pour 2020, à l’initiative de Joël Giraud, alors rapporteur général du budget, poursuit l’effort de verdissement des concours financiers de l’Etat aux collectivités territoriales et les accompagne financièrement pour faire face à leurs charges spécifiques de fonctionnement. La dotation de biodiversité, d’un montant de 10 millions d’euros, bénéficie cette année à 1 534 petites communes, éligibles sous condition de population et de richesse fiscale, dont une partie importante du territoire est soit couverte par une zone « Natura 2000 », soit comprise dans le cœur d’un parc national (et ayant adhéré à la charte du parc), soit située en bordure d’un parc marin. Des crédits d’un montant identique seront inscrits au budget du ministère de la Cohésion des territoires et des Relations avec les collectivités territoriales en 2021.

https://www.collectivites-locales.gouv.fr/dotation-biodiversite

La biodiversité : la grande oubliée des Français

Alors que la 20e Journée internationale pour la biodiversité est célébrée ce 22 mai, force est de constater qu’elle ne passionne guère les Français. Selon un sondage réalisé par Userneeds, 64 % d'entre eux sont inquiets vis-à-vis des changements climatiques mais ils sont seulement 7 % à considérer la préservation de la biodiversité comme l’enjeu numéro un en matière environnementale. La méconnaissance de la notion de biodiversité ou encore les multiples définitions de cette dernière, peuvent en être la cause selon les auteurs de cette étude. Car en effet, 69 % des sondés ignorent ce que recouvre la notion de « biodiversité ordinaire ». Dans le même temps, 62 % des sondés considèrent que la prise de conscience collective sur l’importance de protéger la biodiversité n’est pas suffisante. Parmi les acteurs sur lesquels comptent les Français pour agir : les agriculteurs. 45 % des Français pensent d’ailleurs que le secteur laitier contribue à la préservation de la biodiversité.

La métropole lyonnaise élue capitale française de la biodiversité 2019

Première intercommunalité à décrocher ce titre, la métropole lyonnaise succède à Besançon (2018), Muttersholtz (2017), Rennes (2016), Strasbourg (2014), Niort (2013), Lille (2012), Montpellier (2011) et Grande-Synthe (2010). Le jury composé par l’Agence français pour la biodiversité (AFB), le Cerema et Plante et Cité a notamment reconnu l’énorme travail  mené sur le climat et celui sur la place de l’arbre, de l’eau et de la nature sur le territoire lyonnais. En effet, dans son plan Climat et dans son document de planification urbaine majeur (le PLU-H), la métropole fixe des objectifs ambitieux d’augmentation des surfaces d’espaces publics et privés ombragées par les arbres. Elle travaille aussi à la désimperméabilisation des espaces urbains et au stockage de l’eau de pluie dans les espaces verts. Avec ses partenaires, la métropole de Lyon restaure et renature des cours d’eau et leurs berges, offrant ainsi des espaces accueillants pour la faune et la flore. Enfin, elle gère de manière écologique exemplaire de grands parcs, qui sont des poumons verts et des réservoirs de biodiversité. Ils forment autant d’îlots de fraicheur en cas de canicule. Des actions, en somme, qui contribuent au maintien ou à la restauration des continuités écologiques et permettent la bonne circulation des espèces animales et végétales, rendue encore plus indispensable du fait du changement climatique.

 

Un appel à projets pour protéger la biodiversité marine dans les outre-mer

Un constat : les déchets et notamment les plastiques qui représentent la quasi-totalié d’entre eux, les filets et engins de pêche abandonnés ou perdus en mer engendrent un impact considérable sur la biodiversité et la faune marine, créant notamment des phénomènes d’enchevêtrement. Réduire cet impact, c’est l’ambition de l’appel à projets lancé conjointement par François de Rugy, ministre de la Transition écologique et solidaire, la secrétaire d’Etat Brune Poirson et Annick Girardin, ministre des outre-mer. Il vise à mener des opérations de localisation des zones où les déchets s’accumulent, leur récupération et des solutions de prévention et de valorisation. L’objectif est aussi de mener des opérations pilotes de récupération des déchets avec les professionnels de la pêche. L’enveloppe totale consacrée pour cet appel à projets est de 300.000 euros.

Les villes s’engagent pour la biodiversité

Pour sa 8e étude, l’Observatoire des villes vertes s’est associé à la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO) pour interroger les responsables d’espaces nature en ville sur la façon dont les communes les plus engagées sur le front du « vert en ville » intègrent la préservation de la biodiversité. Les résultats de cette étude sont sans appel : à moins d’un an des élections municipales, toutes les villes enquêtées déclarent déployer une politique en faveur de la biodiversité. Concrètement, la totalité des villes interrogées ont déjà inventorié la faune et la flore présentes sur leur territoire, et plus de la moitié ont mis sur pied un plan Biodiversité. A l’image de la ville de Limoges qui fait de la protection de la biodiversité sa priorité dans le cadre de « l’Agenda 2030 » qui comporte 17 autres objectifs de développement durable. Ou Nantes qui a mis en place un « Comité d’experts » dédié à la biodiversité de la ville, ainsi qu’une « Commission biodiversité » trimestrielle pour accélérer la mise en place de solutions concrètes.

www.observatoirevillesvertes.fr

Territoires engagés pour la nature : l’initiative est lancée

Le ministère de la Transition écologique et solidaire et Régions de France, avec la contribution de l’Agence française pour la biodiversité et les Agences de l’eau, lancent l’initiative « Territoires engagés pour la nature ». A travers cette action du Plan biodiversité, il s’agit de fédérer l’ensemble des acteurs d’un territoire autour de la protection de la biodiversité. Pour obtenir la reconnaissance « Territoire engagé pour la nature », les collectivités doivent présenter un plan d’action pour les trois prochaines années en faveur de la biodiversité. Le dispositif est pour l’instant ouvert dans six régions : Centre-Val de Loire, Guadeloupe, Île-de-France, Occitanie, Pays de la Loire et Provence-Alpes-Côte d’Azur.