La Nouvelle-Aquitaine continue d’attirer les investisseurs étrangers

En 2022, la région Nouvelle-Aquitaine enregistre un niveau d’investissements directs étrangers semblable à celui qu’elle avait avant la crise Covid, avec 100 projets comptabilisés sur le territoire, représentant 3050 emplois annoncés.

« Après une année 2021 marquée par un rebond des investissements étrangers attribuable à un effet de rattrapage post crise, les chiffres 2022 de l’attractivité économique néo-aquitaine sur la scène internationale s’inscrivent dans la moyenne des bons résultats 2017-2019 » indique-t-on à la région. Dans le détail, 40 % des investissements sont des opérations de réinvestissement sur des sites existants. C’est l’Allemagne qui a mené le plus d’opérations de ce type en région, avec entre autres le projet du groupe Zeiss, leader dans le domaine de l’optique de précision : sur son site à Périgny (Charente-Maritime), la filiale Carl Zeiss Meditec, spécialisée dans la fabrication d’implants intraoculaires pour la chirurgie de la cataracte, se développe et va construire un nouveau bâtiment.

Sur les 100 projets recensés au bilan, plus d’un quart concernent l’industrie productive. Parmi ces projets à forte valeur pour le territoire, le secteur de la santé (équipements médico- chirurgicaux, diagnostics et dispositifs médicaux + médicaments et biotechnologies appliquées) se démarque comme celui qui génère le plus d’emplois (226 emplois). 18 autres projets sont des créations de centres de décision ou des investissements R&D. En est un exemple, l’implantation d’un centre de recyclage et valorisation du titane, unique en Europe, par IMET Alloys (siège en Ecosse) sur l’ancien site de BorgWarner à Eyrein (Corrèze) en est un exemple.

Pour ce qui est des secteurs les plus générateurs d’emplois en 2022, tous projets confondus, on trouve d’abord le secteur du «Conseil, ingénierie et services opérationnels aux entreprises » (46 % des emplois), toujours très créateur d’emplois à l’échelle nationale. Viennent ensuite, spécificité régionale, le secteur des « Equipements médico-chirurgicaux, diagnostics et dispositifs médicaux » (8 %) et celui des « Matériels aéronautiques, navals et ferroviaires » (7 %). Dans ce dernier domaine, on retiendra notamment le beau projet du groupe belge Aerospacelab à Mérignac (Gironde) qui investit dans la création d’un centre d'excellence R&D et industriel dédié aux applications spatiales de défense & de sécurité.

La Gironde en première ligne

En 2022, les investissements directs étrangers en Nouvelle-Aquitaine proviennent de 18 pays, principalement des pays européens. L’Allemagne reste le pays qui a le plus investi en région avec 17 projets, suivie des Pays-Bas (15 projets), du Royaume-Uni (14 projets) et de l’Italie, dont la hausse dans le classement pays investisseurs est la plus marquée avec 12 projets. Parmi les pays hors Europe, ce sont toujours les Etats-Unis et le Canada qui investissent le plus en région. Environ la moitié des investissements étrangers sont à destination de la Gironde. L’autre moitié se répartit de façon plutôt équitable sur l’ensemble du territoire, comme l’illustrent les investissements productifs réalisés par les entreprises Joris IDE Sud-Ouest dans les Landes (Hagetmau), Poly-Imprim en Charente (Touvérac,) et Ciments Calcia en Charente-Maritime (Bussac-Forêt) et dans les Deux-Sèvres (Airvault).

 

 

Action cœur de ville 2 : c’est parti pour le dispositif « entrées de ville »

C’est à Nevers, dans la Nièvre que Dominique Faure, ministre déléguée chargée des Collectivités territoriales et de la Ruralité a donné le coup d’envoi du dispositif de requalification des Entrées de ville du programme Action Cœur de Ville 2.

Après avoir priorisé la réhabilitation des centres-villes, le deuxième volet du programme Action cœur de ville, mis en place pour la période 2023-2026, s’attaque aux entrées de villes. Souvent mal articulées entre elles et avec les centres-villes, ces dernières ont été marquées par un développement soutenu et ont pâti de l’absence de vision d’aménagement d’ensemble depuis plusieurs décennies. « Un modèle qui n’est plus soutenable écologiquement, économiquement et socialement » selon Dominique Faure. C’est pourquoi, il a été proposé à l’ensemble des territoires labellisés Action Cœur de Ville de bénéficier d’un accompagnement renforcé pour requalifier leurs entrées de ville. Ce sont aujourd’hui 45 collectivités territoriales dont les villes de Thiers, Bressuire, Poitiers, Cognac, Bergerac, Marmande, Nevers, Epinal, Sète… qui se sont portées volontaires pour bénéficier d’un soutien méthodologique, technique, financier et surtout adapté à chaque situation locale.

24 millions d’euros seront ainsi mobilisés pour la requalification des zones commerciales de périphérie afin de financer des projets concrets de réhabilitation. La Banque des territoires mobilisera quant à elle une enveloppe de soutien de 15 millions d’euros en faveur de l’ingénierie pour repenser les entrées de ville afin de les embellir, de réinventer leurs paysages et de participer à leur renaturation. Enfin, le rôle de la Direction générale de l'Aménagement, du Logement et de la Nature (DGALN) et du cerema portera sur des missions d’appui technique pour permettre aux villes de mieux prendre en comptes les entrées de ville dans les documents d’urbanisme et partager des projets architecturaux réussis. En d’autres termes, il s’agit de permettre aux villes moyennes de mieux anticiper les évolutions du secteur commercial et de penser les implantations commerciales comme un tout et non plus seulement en périphérie des villes au détriment des commerces de centre-ville. Enfin, un Cercle des entrées de villes verra le jour prochainement avec pour vocation d’associer toutes les collectivités intéressées avec les administrations, opérateurs et milieux professionnels, dans un objectif de partage d’expériences, des bonnes pratiques et difficultés.

 

« Les centres-villes doivent être des lieux de convivialité »

Longtemps les grands oubliés des politiques publiques d’aménagement, ainsi que le souligne Jean- Pierre Lehmann, président de la Fédération Nationale des Centres-Villes « Les Vitrines de France », le cœur des centres-villes retrouve un certain dynamisme et une attractivité là où le travail en commun des acteurs locaux sous l’impulsion des maires se fait dans la concertation. Il faut noter également bien sûr, les programmes « Action Cœur de Villes » et petites villes de demain qui ont aidé à la prise de conscience nationale et initié de nombreux chantiers.

CL : Quel est le rôle de la Fédération Nationale des Centres-Villes ?

Jean-Pierre Lehmann : La Fédération Nationale des Centres-villes a vu le jour il y a trente ans à Nancy. Au départ, nous voulions attirer l’attention des pouvoirs publics sur le danger que représentaient les autorisations d’ouvertures de millions de mètres carrés commerciaux en périphérie des villes. Ceci sans succès. C’est alors que nous sommes devenus petit à petit une « boîte à outils » de plus en plus complète à destination de nos adhérents en leur proposant des solutions dans tous les domaines pour redynamiser leur centre-ville. Aujourd’hui la fédération regroupe plus de 750 villes adhérentes (mairies, communautés de communes, chambres consulaires, associations de commerçants...). Grâce aux retours terrains d’actions positives menées localement, mais aussi grâce à une veille permanente sur l’évolution des consommateurs et des nouvelles formes de commerce dans le monde, la FNCV informe et propose des solutions concrètes dans tous les domaines de la vie commerçante des centres-villes. Qu’il s’agisse d’animations, de décorations de rues, de sites internet, d’applications villes innovantes, de chèques cadeaux ou de cartes de fidélité..., la FNCV propose des prestataires labellisés et à tarifs négociés ; elle est de plus, devenue « expert » des commerces de centre-ville et consultée, à ce titre, par les élus en quête de solutions pour redynamiser leur centre-ville.

RCL : Vacance commerciale, accès difficile, habitat dégradé... les centres-villes ont été désertés ces dernières années. Sont-ils les grands oubliés des politiques publiques d’aménagement du territoire ?

J.-P.L. : Les centres-villes ont été, durant des décennies, les oubliés de la politique d’aménagement du territoire. Dans les années 1933, des urbanistes dont le plus connu est Le Corbusier se sont réunis au large d’Athènes et ont adopté un texte commun connu sous le nom de charte d’Athènes. Cette charte définissait un nouvel urbanisme différenciant les lieux de travail, les lieux d’habitations, les lieux de loisirs et les lieux de commerce, ce qui a entraîné l’étalement urbain, la nécessité de moyen de transport et l’importance de la voiture. Cette nouvelle organisation qui prévaut encore aujourd’hui s’est faite au détriment des cœurs de villes jusqu’alors seuls lieux de consommation. D’autre part, le développement des métropoles s’est fait au détriment des villes moyennes ou petites et celles-ci ont vu à la fois baisser leur population et leur richesse économique. En conséquence, rien ne sert de remettre des commerces dans le centre de certaines villes si en amont on n’y a pas réinstallé ses habitants et de l’emploi générateur de pouvoir d’achat. Aujourd’hui rien ne sert de continuer à pleurer sur les erreurs du passé, au contraire, il convient d’en tirer les leçons et de s’adapter aux nouvelles attentes des consommateurs qui sont sollicités de toutes parts (périphéries, internet...) et qui sont ballottés par les bouleversements économiques et écologiques

RCL : Mais ce changement de paradigme est récent...

J.-P.L. : Effectivement. Cela fait un peu moins d’une décennie que quelques villes ont commencé à bouger sous l’impulsion de maires conscients du rôle moteur des villes moyennes dans le développement de leur territoire. Aujourd’hui, la volonté de redynamisation du cœur des villes moyennes est générale et le pro- gramme « Action Cœur de Villes » lancé en 2017 qui a pour objectif de répondre aux difficultés d’attractivité, de logements dégradés ou de vacance commerciale, a permis d’amplifier le mouvement même si la mission conjointe de contrôle sur la revitalisation des centres-villes et des centres-bourgs du Sénat dénonce, en réalité, la très faible participation financière de l’État. Le gouvernement annonce 5 milliards d’euros mobilisés d’ici à fin 2022 afin d’accompagner les 234 villes moyennes dans la redynamisation de leurs centres-villes, mais si les élus reconnaissent l’efficacité du programme, ils dénoncent en réalité la très faible participation financière de l’État. Le Sénat avance le chiffre de 600000 millions d’euros. Quoi qu’il en soit, les collectivités locales portent l’essentiel de leurs transformations pour accroître la dynamisation de leur centre-ville.

RCL : Si chaque maire y va de ses priorités, existe-t-il un dénominateur commun à toutes les villes moyennes ?

J.-P.L. : Il n’existe pas, en effet, de solution identique pour tous les centres-villes, les actions de redynamisation dépendent de leur taille et de leur situation géographique. Mais il existe malgré tout un dénominateur commun, qui se résume en un seul mot : le qualitatif, en opposition au quantitatif qui s’applique aux commerces de périphérie et à internet. Un centre-ville qualitatif est un lieu de rencontres, de convivialité, de patrimoine, de concepts innovants et d’accueil souriant. C’est aussi un lieu de découverte de créateurs, d’artisans et de producteurs de produits du terroir. C’est un lieu où l’on favorise les circuits courts, plébiscités par les Français. Et puis, c’est aussi bien sûr, un lieu facilement accessible par tous les moyens de déplacement, comme la marche ou le vélo. C’est un lieu apaisé avec ses zones piétonnes et le plus souvent verdoyantes et où il fait bon vivre.

Propos recueillis par Danièle Licata

 

 

Reprise économique : les villes moyennes offrent un nouveau potentiel d’attractivité

La reprise économique et les nouvelles habitudes de travail des Français ont une influence sur les dynamiques locales. Le Baromètre Arthur Loyd 2021 de l‘attractivité des métropoles françaises et de la résilience des territoires dessine la carte de France de la reprise.

Alors que 59 départements dépassent leur niveau d’avant crise, ce sont 23 départements qui sont moteurs de la reprise, et portent 60% des créations nettes d’emploi au 1er semestre en étant à l’origine de 258 100 postes supplémentaires selon l’étude, qui pointe une inégalité des territoires français face à l’embellie de l’emploi, avec pour locomotive les grands territoires urbains. La plupart des départements en question sont en effet le siège d’une métropole régionale de plus de 500 000 habitants : le Rhône avec Lyon, le Nord avec Lille, la Gironde avec Bordeaux, l’Hérault avec Montpellier, etc. Une performance ne doit rien au hasard selon Cevan Torossian, Directeur du département Etudes & Recherche d'Arthur Loyd. « 20 des 23 départements les plus dynamiques au 1er semestre 2021 figurent parmi les plus peuplés du pays. Une politique volontariste de préservation de l’appareil productif pendant la crise, couplée à une forte amélioration du contexte économique depuis le printemps 2021, entraînent ainsi un rebond exceptionnel des créations d’emplois. Les grands territoires urbains, aujourd’hui locomotives de notre économie très tertiarisée, sont bien au rendez-vous de la sortie de crise grâce à leur formidable capacité de rebond. »

La résilience des villes moyennes

« L’économie locale des agglomérations de taille moyenne, davantage tirée par la sphère dite présentielle de leur économie a permis d’amortir le choc : elles reposent davantage sur la production et la consommation locale, l’emploi public, la santé humaine, l’action sociale, les pensions de retraite, le tourisme, etc.. La crise du Covid a ainsi rebattu les cartes de la résilience des territoires, en démontrant la capacité d’adaptation des agglomérations de taille moyenne. » poursuit Cevan Torossian. Chiffres à l’appui, ces territoires ont enregistré, en pleine année de récession économique, la baisse de l’emploi la plus faible (-1,1% en moyenne) comparativement aux grandes métropoles (-1,9% en moyenne) ou aux zones rurales (-2,0% en moyenne). Certaines, telles qu’Angers, Bayonne ou encore Valenciennes ont même enregistré une hausse de l’emploi. Par ailleurs, certaines spécialisations économiques porteuses pendant la crise sanitaire ont limité les effets récessifs sur l’emploi de certains territoires : la logistique, le commerce alimentaire, ou encore les industries agroalimentaires et pharmaceutiques, activités essentielles en période de pandémie. A plus grande échelle, deux ensembles se distinguent pour leur résilience et capacité de rebond : la façade Atlantique et la plupart des territoires de la moitié sud de la France.

La capitale en perte de vitesse

Situation inédite, la reprise économique est plus forte en régions qu’à Paris, profondément marquée par la crise sanitaire et ce malgré tous les dispositifs de soutien aux entreprises déployés par l’Etat, selon l’étude. Aujourd’hui, le traditionnel moteur économique du pays et région la plus peuplée d’Europe fait encore partie des rares territoires toujours en convalescence. À la fin du 1er semestre 2021, on enregistre toujours un déficit de 42 280 emplois par rapport à la situation de la fin 2019 (Paris représente la moitié de ce volume). Un signal à ne pas sous-estimer « qui peut être un point de bascule important dans l’histoire contemporaine de la France, un pays jusqu’ici très centralisé. » souligne le directeur du département Etudes & Recherche d'Arthur Loyd. A l’inverse, la crise sanitaire et le télétravail ont poussé de nombreux salariés franciliens à quitter Paris pour s'installer en province où les prix de l’immobiliser sont nettement plus attractifs. La ville de Reims, par exemple, propose de coûts immobiliers divisés par 6 : 215 000 € en moyenne pour une maison individuelle dans son agglomération, contre 1 380 000 € à Paris. Quant au loyer des bureaux, l’écart se creuse encore, de 150 €/m²/an dans le quartier d’affaires de Reims, à 920 €/m²/an pour les meilleures adresses de Paris. « « La capitale reste un lieu incontournable... Sans que l’on soit obligé d’y habiter. Les Français se déplacent sur les grands axes de train autour de l’Île-de-France, le long des chemins de fer, à une heure de la métropole, analyse Jean Viard, sociologue. Ici, on se déplace "sur la voie de" : Angers, Laval, Reims... Par exemple, on va désormais vers l’Est qui est resté longtemps peu attractif. Ces villes qui n’étaient ni au bord de la mer, ni des pistes de ski, sont en quelque sorte revalidées ».

 

Les villes les plus résilientes après la crise ?

TOP 3 des très grandes métropoles

1 – Lyon

2 - Bordeaux

3 - Toulouse

TOP 3 des grandes métropoles

1 – Nantes

2- Genoble

3 - Strasbourg

TOP 3 des métropoles intermédiaires

1 – Brest

2 - Tours

3 - Clermont-Ferrand

TOP 3 des agglomérations de taille moyenne

1 - Valence

2 - Angoulême

3 - Niort

Tourisme : les acteurs de la montagne satisfaits

Avec un taux d'occupation moyen de plus de 60% au global sur la saison d'été, soit une progression de la fréquentation de plus de 4% par rapport à 2018, Les acteurs de la montagne sont satisfaits de la fréquentation estivale, selon  l’Association Nationale des Maires des Stations de Montagne (l'ANMSM). « Ces chiffres très encourageants viennent confirmer ce que nous pressentions en début de saison, à savoir un retour en force de la montagne l'été. Les températures caniculaires n'expliquent pas tout. Les stations de montagne récoltent les fruits de leur politique de diversification, avec de multiples activités ludiques et sportives pour tous les publics. Au-delà, la montagne répond aux aspirations des Français : plus de nature, plus d'authenticité, en famille et au grand air », souligne Charles-Ange Ginésy, Président de l'ANMSM.

La culture au programme d’Action cœur de ville

"Chaque ville peut et doit avoir un lieu de Culture, car l’attractivité d’un territoire tient d’abord à sa richesse culturelle", a déclaré le ministre de la Culture, Frank Riester présent lors de la 2e rencontre nationale Action Cœur de Ville qui s’est déroulée à Paris le 19 mars dernier. Au niveau national, le ministère de la Culture est associé au pilotage du programme et contribue à son enrichissement, notamment à travers le projet de réforme du dispositif Malraux. "Pour toutes communes, la culture est un formidable levier d’attraction économique et touristique, c’est un levier de revitalisation et de cohésion et le moyen de donner à un territoire son identité, a ajouté le ministre. C’est dans nos territoires que se déploient les savoir-faire, les arts et les traditions. En tant que ministre de la Culture, mon ambition c’est de retisser le fil d’une grande politique pour la culture et la création. Ce fil, c’est dans les territoires qu’on le retissera. »

Lancement du baromètre d’initiative locale

Quelques jours après la clôture du Grand débat national au cœur des différents territoires français, l'Institut Aristoclès a lancé, le Baromètre d'initiative locale (BIL) un indicateur permettant pour la première fois de mesurer objectivement l’initiative locale, en lien avec l’action territoriale des entreprises. Enjeu de première importance pour l'Institut, il s'agit de réfléchir à la possibilité de faire émerger des solutions qui contribuent à remédier à la fracture des territoires. « Une préoccupation forte pour les collectivités » a souligné Jean-Luc Rigaut, président de l’Assemblée des communautés de France (AdCF) et président de la communauté d’agglomération du Grand Annecy. Les BIL sont mis à la disposition des acteurs (publics et privés) des territoires analysés, dans une perspective de gouvernance locale revitalisée. « Ils ne constituent pas tant un système de notation que des outils pragmatiques qui permettent de mesurer l’impact et l’évolution des actions des décisionnaires et opérateurs locaux sur les dynamiques territoriales » précise-t-on à l'Institut Aristoclès. Trois premiers baromètres ont été » réalisés à Rouen, Metz et Grenoble. Entre 2019 et 2020, la totalité des 22 métropoles françaises auront été couvertes par cet outil.

Airbnb et les maires ruraux s'associent

En 2018, 17 000 communes rurales dépourvues d’hôtel ont accueilli plus de 2,7 millions de voyageurs qui ne seraient sans doute pas venus sans Airbnb. Un constat qui pousse la plateforme collaborative et l’association des maires ruraux (AMRF) à s’allier pour développer le potentiel touristique des campagnes françaises. Ensemble, ils organiseront des conférences avec les maires ruraux afin de mettre en œuvre des stratégies conjointes de développement du tourisme rural. Pour Vanik Berberian, président de l’AMRF et maire de Gargilesse-Dampierre « changer de regard sur la ruralité suppose d’observer les pratiques de nos concitoyens ou de nos voisins étrangers. Ainsi constate-t-on qu’une nouvelle manière de vivre les territoires s’impose en profitant de la dimension très largement rurale de notre pays et par des modes de consommation plus dispersés qui s’appuient sur l’opportunité offerte par ces ruraux qui savent valoriser leur patrimoine et leur sens de l’hospitalité pour en faire un atout pour leur territoire ».

La ville d'Angers doublement récompensée

La Ville d’Angers a reçu ce jeudi 6 décembre le prix spécial Cœur de Ville en récompense du réaménagement de la Promenade du Bout du Monde, dans le cadre des Victoires du Paysage. Cette récompense vient confirmer la volonté affichée par la municipalité d’amener plus de végétal dans les espaces publics. Le projet s’inscrit dans la continuité du Plan places destiné à rénover un lieu emblématique de la Ville chaque année. Inaugurée en juin 2016, le réaménagement de la promenade du Bout du Monde  renforce l’attractivité des places de la Ville tout en préservant le patrimoine angevin.

Dans un tout autre registre la municipalité a reçu le 30e Grand prix Cap com 2018 pour son budget participatif. Le jury a salué la cohérence de la campagne qui a parfaitement intégré l'aspect pédagogique auprès de cibles très larges - tous les Angevins et Angevines dès 11 ans étaient appelés à voter - dans une communication inscrite dans le temps - un prérequis pour réussir la mise en œuvre d'une telle politique publique.