Réouverture des commerces de proximité: l’AMIF fait 5 propositions
L’Association des maires d’Ile-de-France (AMIF), l’Association des maires du Val de Marne, l’Union des Maires de l’Essonne, l’Union des maires du Val d’Oise et Centre-ville en Mouvement, rejoints par de nombreux autres maires, demandent une nouvelle fois et en urgence que l’injustice de la fermeture des commerces identifiés comme n’étant pas « de première nécessité » soit réparée. Dans une lettre ouverte adressée le 19 novembre 2020 au Premier Ministre, les maires pointent notamment des mesures « qui vont à l’encontre du bon sens » et qui sont « rejetées par nos concitoyens (…). » C’est donc à l’unisson que les maires d’Ile-de-France adressent cinq propositions très concrètes au Premier Ministre afin de préserver les commerces de proximité :
1- Compensation intégrale des pertes pour les commerces de proximité
2- Mise en place d’un protocole sanitaire strict pour permettre la réouverture des commerces, avec un dispositif tel que des prises de rendez-vous
3- Réouverture des commerces de proximité dès le 27 novembre afin de faire face aux promotions du « blackfriday » sur le commerce en ligne
4- Permettre aux communes et aux agglomérations d’attribuer des aides économiques directes aux commerces en difficultés dans leurs communes
5- Que les préfectures et particulièrement les DGFIP reçoivent des instructions d’assouplissement sur les procédures de contrôle de légalité, s’agissant des innovations locales des communes qui cherchent à aider financièrement leurs commerces de proximité.
Les communes de l’Ile-de-France fortement impactées par la crise sanitaire
La perte de recettes de fonctionnement et les dépenses engagées pour l’achat de masques, de gels hydro alcoolique et d’équipements de protection pèsent lourdement sur les finances des communes franciliennes qui s’inquiètent des exercices budgétaires futurs. C’est ce qui ressort d’une enquête sur les conséquences financières de la crise sanitaire pour les communes d’Ile-de-France menée par l’Association des maires de l’Ile-de-France (AMIF), La Banque Postale, et les cabinets Partenaires Finances Locales et CBG Territoires. L’étude montre que 97% des villes interrogées ont acheté des masques, 93,8% du gel hydro alcoolique et 79% d’autres équipements de protection. 86% ont mis des masques à la disposition de leurs habitants et 84% ont eu recours à l’ASA (Autorisation Spéciale d’Absence). Et si 50% des communes répondantes ont privilégié l’achat de masques via un groupement de commandes afin de réduire les coûts, seules 20% ont choisi ce dispositif pour l’achat de gel. Quant à la distribution des masques, 21% des communes ont eu recours à des heures supplémentaires pour les agents communaux et 81% ont mobilisé leurs conseillers municipaux. Afin d’assurer la continuité des services publics dans le cadre très contraint de l’état d’urgence sanitaire, 88% des communes interrogées ont dû réaliser des dépenses d’aménagement pour une moyenne de 6 600€.
Au total, ce sont près de 1,6M€ qui ont été dépensés par les communes qui ont répondu à l’enquête. Un chiffre qui pourrait augmenter si les prochaines phases du déconfinement imposent les mêmes règles sanitaires.
Autre enseignement de cette enquête : une compensation efficace de l’Etat des dépenses engendrées par la crise sanitaire nécessite que les dépenses soient clairement identifiées dans les documents comptables des collectivités. Ainsi, 80,2% ont suivi les dépenses liées au Covid-19 via une fonction spécifique de la comptabilité M14. « Les communes ont trouvé un moyen pragmatique afin d’identifier l’ensemble des dépenses liées à cette crise, et ce, malgré une absence de réglementation sur le sujet », observe Stéphane Beaudet, président de l’AMIF.
Coronavirus : l’AMIF et l’ARS misent sur la prévention
Face au risque de propagation du virus COVID-19 au sein de notre pays, l’Agence régionale de santé Ile-de-France et l’Association des maires d’Ile-de-France (AMIF) ont pris l’initiative de s’associer pour renforcer les actions de prévention entreprises par les élus, au plus près des populations. «Avec l’Agence régionale de santé, nous travaillons en étroite collaboration afin d’accompagner les élus dans leur communication et l’information à diffuser à leurs habitants, souligne Stéphane Beaudet, président de l’AMIF, les maires seront en effet des acteurs majeurs de diffusion d’informations en cas d’apparition de cas de COVID-19. » Des actions conjointes seront mises en place pour informer les Franciliens, notamment un récapitulatif des conduites à tenir et des messages à délivrer aux publics, de façon à harmoniser la diffusion de l’information. L’ARS Ile-de-France s’engage également à faciliter l’accès aux outils mis en place par le ministère de la Santé afin de favoriser la diffusion par l’AMIF.
Egalité femme-homme : l’AMIF crée une commission dédiée
A l’issue d’une conférence sur les politiques locales pour garantir l’égalité femmes/hommes, organisée dans le cadre du salon des maires d’Ile-de-France le 17 avril, Sylvine Thomassin, secrétaire générale de l’Association des maires d’Ile-de-France (AMIF) et maire de Bondy a annoncé la création à l’AMIF d’une commission dédiée à l’égalité femme-homme. « Cette commission se met en place parce que l’AMIF veut s’engager à donner à tous les élus les outils et les moyens d’agir pour cette égalité » a-t-elle expliqué. Un sujet qui sera porté notamment par Gunilla Westerberg-Dupuy, adjointe au maire de Suresnes (92) et Madeline Da Silva, adjointe au maire des Lilas (93) avec le centre Bertine Auclert et l’association Women Safe qui en seront les partenaires privilégiés. Pour Sylvine Thomassin, ce combat pour l’égalité « n’est pas contre les hommes mais avec eux et aussi pour eux ». Elle estime que « la mixité et l'égalité sont des vecteurs de performance ».
Grand débat national : les maires d’Ile-de-France remettent leurs cahiers de doléances
C’est en présence de Julien Denormandie, ministre chargé de la Ville et du logement, que Stéphane Beaudet, président de l’Association des maires d’Ile-de-France (AMIF) et maire de Courcouronnes a remis le 15 février au préfet de région, Michel Cadot, les cahiers de doléances de l’ensemble des communes franciliennes qui les ont mis en place. Soit près de 3000 contributions. « 500 communes ont participé à cet élan incroyable. Il était important que l’on permette cette expression » a déclaré Stéphane Beaudet. « Vous les maires, vous avez fait un travail merveilleux, vous avez fait vivre un moment démocratique. La ville ne peut être faite que par les maires. Vous êtes les représentants de la démocratie au quotidien » a déclaré Julien Denormandie, saluant le travail des élus. Un travail de synthèse réalisé pour le compte de l’AMIF a permis de faire émerger les principaux sujets sur lesquels portent les revendications en Ile-de-France. Tandis que les questions sur le niveau de vie, la gouvernance et la fiscalité ont été évoquées dans plus des deux tiers des contributions, seuls un quart des participants se sont exprimés sur l’environnement et l’alimentation. En revanche, les contributeurs ont exprimé un très fort attachement aux élus locaux relève le document. Présente pour l’occasion, Sylvine Tomassin, maire de Bondy et secrétaire générale de l’AMIF a souhaité que « ce débat ne soit pas qu’un exercice de communication et qu’il y ait un horizon partagé avec nos concitoyens ». Jacques Gautier, le maire de Garches (Hauts-de-Seine), estime lui que les Français connaissent mal les institutions. Ils connaissent le maire, incontournable, et le Président de la République. Or, pour le maire de Courcouronnes, « la méconnaissance constitue un frein à la réforme. Nous devons engager un travail de pédagogie pour retisser ce lien. Nous avons une responsabilité collective ». D’où l’idée de constituer un Vademecum à l’attention des maires afin de les guider, à l’avenir, dans leurs efforts de pédagogie.
Stéphane Beaudet, président de l'AMIF : "Je vous souhaite beaucoup de courage et beaucoup de volonté pour vos missions"
"Je voudrais vous souhaiter une belle année parce que la souffrance de nos concitoyens est réelle, parce que le besoin de service public augmente chaque année. Je vous souhaite beaucoup de courage et beaucoup de volonté pour vos missions, je voudrais vous souhaiter collectivement de tenir" a déclaré Stéphane Beaudet, le président de l'association des maires d'Ile-de-France (AMIF) lors de ses voeux organisée le 15 janvier à la Mairie de Paris. Une déclaration avec pour toile de fond la crise sociale qui touche la France depuis plusieurs semaines et le Grand débat national organisé par l'Etat. L'AMIF "sera aux côtés de celles et ceux qui décideront de participer à l’organisation du débat" a assuré son président. Depuis le 3 décembre 2018, des cahiers de doléances sont ouverts dans les communes d'Ile-de-France. Le nombre de contributeurs n’a cessé d’augmenter selon l’association qui comptabilisait déjà mi-janvier plus de 2000 contributions.