De nouvelles mesures pour réguler l’usage des trotinettes

Alors que la ville de Paris prévoit ce dimanche 2 avril l’organisation d’un référendum pour le maintien ou non des trottinettes sur l’espace public parisien, Clément Beaune, ministre délégué des Transports, vient d’annoncer un plan national de régulation et d’encadrement de ces engins.

Les trottinettes en libre-service divisent. Si certaines municipalités ont tout simplement refusé l'installation sur leur territoire des services de location de trottinettes électriques, et c’est le cas de Nice, Montpellier, Nancy ou encore Toulouse, d’autres reconnaissent que leur présence sur l’espace public n’est pas toujours facile à gérer.

« Le sujet des trottinettes électriques est devenu une question majeure pour nos concitoyens. Dans ma circonscription à Marseille, comme dans toute la ville, on voit des comportements très dangereux sur ces engins. Un renforcement de la régulation est nécessaire afin de permettre leur inscription dans la durée dans nos villes et nos territoires. » affirme Sabrina Agresti Roubache, députée des Bouches-du-Rhône. Aujourd’hui, plus de 200 villes françaises disposent de trottinettes électriques en libre-service avec lesquelles quelque 100.000 trajets sont effectués chaque jour. Le revers de la médaille : les incivilités et les accidents avec un taux de 38% d’augmentation des accidents graves d’utilisateurs de ces engins. Une hausse liée à une très forte augmentation de la pratique et qui appelle désormais à une régulation.

Des amendes à 135 euros pour le non-respect des règles

Doté de six mesures réglementaires et d’engagements forts des opérateurs, ce plan permettra d’améliorer la sécurité des utilisateurs et des autres usagers, d’assurer une meilleure intégration dans l’espace public ainsi que renforcer les performances environnementales de ces mobilités.

Afin de protéger les plus jeunes, l’âge minimum d’utilisation des trottinettes électriques a été relevé de 12 à 14 ans et pour éviter les comportements dangereux, les amendes sont augmentées de 35 à 135 € pour les circulations à deux sur un engin ou encore sur la circulation sur des voies interdites aux EDPM. Le renforcement de la visibilité des engins sur la voie publique fait l’objet d’une mesure avec la généralisation des feux stop ou clignotants inscrits dans le décret. Pour sensibiliser et évaluer les usages, un observatoire de la micromobilité verra le jour et aura pour vocation de produire des connaissances sur l’usage des trottinettes électriques en France, leur accidentologie et leur impact environnemental. En parallèle, des campagnes de communication seront lancées par la Délégation à la Sécurité Routière et toutes les parties prenantes pour sensibiliser aux règles de conduite des trottinettes électriques, rappeler les interdictions et les risques encourus, notamment dans le milieu scolaire. Enfin, la dernière mesure vise à responsabiliser les acteurs et offrir des services de trottinettes en libre-service plus sûrs et durables. Ces derniers devront signer une charte d’engagements visant à améliorer la sécurité de tous les usagers de l’espace public, garantir un service respectueux de l’environnement et favoriser l’implantation de nouvelles offres de mobilité adaptées dans les territoires.