Résilience territoriale : huit collectivités normandes se confrontent à des scénarios prospectifs d’épreuves majeures

Après une première année de participation collective à une expérience pilote de résilience menée en Normandie, huit collectivités entament cette fin janvier 2023 le volet individuel de l’expérience avec un accompagnement qui va se poursuivre jusqu’en 2024.

Cherbourg en Cotentin, Métropole Rouen, Dieppe Maritime, CA Seine Eure ont choisi de travailler sur l’adaptation au changement climatique, selon les vulnérabilités propres à leur territoire : épisode de canicule, d’inondation ou de submersion marine. Les quatre autres collectivités, Argentan Intercom, CU Alençon, Malaunay, Côte Ouest Centre Manche vont quant à elles travailler sur des sujets allant de la résilience énergétique (zone industrielle ou filière agricole) à l’approche de la résilience à l’échelle d’une ville ou encore autour de la résilience et la gestion de l’eau. Lancée en juin 2021 par l’Ademe Normandie, l’Agence de la transition écologique, cette démarche collective intitulée « Résilience territoriale et de coopération » a pour objectif de conduire ce petit groupe de collectivités à mener une réflexion quant à leurs capacités à surmonter une épreuve majeure, soudaine ou chronique, du type crise climatique, sanitaire ou un choc industriel.

L’opération a ciblé initialement des collectivités volontaires déjà engagées dans la transition écologique afin qu’elles définissent, avec des consultants, une méthode de résilience ainsi que des modalités d’expérimentation de ces principes. Pour élaborer une prise de conscience collective, les participants à cette formation, agents comme élus, ont eu d’abord à s’interroger sur la capacité de leur collectivité à faire face à des chocs majeurs et sur leurs possibilités à s’organiser et se transformer. Soit un apprentissage pour le groupe des fragilités des territoires respectifs pour en sortir collectivement renforcés.

 

L’ademe lance une plateforme numérique de services

L’agence accélère sa transformation numérique avec de nouveaux outils informatiques contribuant notamment à la simplification des procédures. Lancée officiellement le 18 juin, la plateforme numérique de conseils et de services « AGIR » - agirpourlatransition.ademe.fr - propose des solutions concrètes à tous les citoyens, acteurs économiques et territoires qui veulent agir pour la transition. « Cette nouvelle plateforme numérique de services sera déployée dans les prochains jours ; elle va permettre par exemple le dépôt dématérialisé de demandes de subventions. (…). Elle facilitera aussi l’accès à nos conseils et à l’information, autant pour le grand public que pour les collectivités ou les entreprises » explique le président de l’ademe, Arnaud Leroy. Son utilisation intuitive permet d’effectuer des opérations de recherche de financement ; de centralisation de dépôt de projet, d’accéder à des conseils et des retours d’expériences ; de partager des résultats d’études ; du contenu ; etc… La plateforme, qui répond à des exigences de sobriété numérique, propose ainsi un certain nombre de services aux internautes, tels que le dépôt dématérialisé de demandes d’aides par les entreprises et les collectivités ; la simplification de l’accès à une information contextualisée, aux événements, aux recommandations et conseils pratiques... De nouvelles conditions qui devraient permettre à chacun d’œuvrer plus efficacement et participer plus activement à la transition écologique.

Municipales : l’ademe aide les candidats à verdir leur programme

Par sa proximité avec les citoyens, le maire est un acteur central de la transition écologique selon l’ademe qui publie, à l’attention des candidats, le guide « Demain mon territoire ». Un panorama de solutions concrètes, sous forme de fiches, pour amorcer ou amplifier la transition écologique dans leur programme avec des chiffres clés, des pistes d’action et des exemples de solutions mises en œuvre. Ces fiches répondent aux divers enjeux d’un territoire, de l’alimentation à la mobilité, en passant par l’énergie, l’économie circulaire, l’aménagement, l’adaptation au changement climatique ... En valorisant des expériences éprouvées dans des communes et intercommunalités de différentes tailles, réparties sur l’ensemble du territoire, l’objectif est de prouver aux candidats qu’il est possible d’envisager une ville plus sobre en carbone.

https://www.ademe.fr/demain-territoire

Municipales 2020 : l’ademe invite les candidats à verdir leur programme

« Pour chaque défi du quotidien, il existe une palette de solutions éprouvées pour engager une transition écologique qui, si elle est désormais inéluctable, puisse également être désirable » estime Arnaud Leroy, Président-Directeur général de l’ADEME. Consciente que les maires sont des acteurs clés de la transition écologique, l’Agence publie à leur intention un guide, « Demain, mon territoire », construit à partir de retours d’expériences des collectivités que l’ADEME accompagne, qui prend la forme de 20 fiches pratiques abordant des thématiques du quotidien : les déplacements, les logements, la nature en ville, la consommation responsable, la sensibilisation des jeunes…

A télécharger sur https://www.ademe.fr/demain-territoire

 

Les Français préoccupés par les enjeux environnementaux

C’est le constat de l’ademe qui publie dans sa lettre Stratégie, les principaux résultats de ses enquêtes d’opinion menées auprès des Français sur les questions environnementales et leurs pratiques dans ce domaine. Ainsi, entre 8 et 9 Français sur 10 se déclarent sensibles ou très sensibles à l’environnement, et ce de façon très stable depuis 1995.Ils se sentent préoccupés en premier lieu par la changement climatique (22%), la dégradation de la faune et de la flore (22% également), et la pollution de l’air (18%). 82% d’entre eux estiment qu’il sera nécessaire de prendre des mesures importantes dans l’avenir pour s’adapter aux nouvelles conditions climatiques sur leur propre territoire. Faute de mesures, 63% des français pensent que les conditions de vie deviendront extrêmement pénibles. D’une façon générale, les mesures visant à faciliter les choix vertueux (réduire le gaspillage alimentaire, développer les énergies renouvelables, favoriser l’usage de véhicules moins polluants) sont toujours mieux acceptées que les mesures coûteuses ou contraignantes (limiter l’habitat pavillonaire ou réduire la vitesse sur autoroute), surtout lorsqu’elles concernent le citoyen lui-même et non les acteurs publics ou économiques.
Les décideurs économiques se revèlent eux aussi particulièrement impliqués et favorables aux mesures de politiques publiques pour l’environnement. Ils se distinguent de l’ensemble de la population par de très forts taux d’acceptation de toutes les mesures proposées par les pouvoirs publics même si celles-ci sont plus coûteuses ou plus contraignantes pour eux.