50% des bénéficiaires de l’aide alimentaire n’y avaient pas recours avant la crise de la Covid-19. C’est ce qui ressort d’une enquête réalisée en septembre et octobre 2020 sur un site de distribution alimentaire parisien par les associations Action contre la faim, ADSF Agir pour la santé des femmes et la Fondation de l’Armée du Salut – dont l’enquête réalisée. Et les chiffres sont particulièrement alarmants. Ainsi, avant l’arrivée de la Covid-19 en France, la moitié des répondant.e.s n’avaient pas recours à l’aide alimentaire. Parmi ces personnes, un tiers vit dans son propre logement. Pour les personnes interrogées disposant d’un minimum de revenus, le budget repas hebdomadaire semaine a baissé de 30% passant de 39,9€ à 27,7€ depuis le début de l’épidémie, soit une perte de près de 12 euros par semaine. Des chiffres qui démontrent une nette dégradation de la situation économique des personnes due à la crise sanitaire, alors que les dépenses alimentaires sont une variable d’ajustement pour les ménages français. Enfin parmi les données inquiétantes, 32% des répondant.e.s disent que le nombre de repas moyen qu’ils prenaient avant la crise était supérieur au nombre de repas pris actuellement. D’ailleurs, 44% des personnes interrogées affirment n’avoir pris qu’un seul repas le jour précédant l’enquête. L’Etude note également que 23% des enfants ont été contraints de réduire leur consommation alimentaire en raison de la crise. Selon l’enquête réalisée par l’ADSF sur le public féminin, la quasi-totalité des femmes interrogées ont dû renoncer à certains produits notamment d’hygiène par manque de ressources financières, emprunter de la nourriture ou de l’argent à un ami/parent et limiter la taille des parts du repas. Aujourd’hui, les associations craignent une situation encore plus alarmante depuis le reconfinement.
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