Amif : « Jamais les maires ne renonceront à un service public local de qualité »

Paroles des associations
16 novembre 2018

La préservation d’un ser­vice public local de qualité est dans l’ADN des maires. La commune est le pre­mier et le plus ancien niveau d’une organisation territoriale qui n’a cessé de se complexifer depuis les premières lois de décentralisation. Aujourd’hui, ce socle est miné d’un cé par un État im­pécunieux qui considère les communes comme la variable d’ajustement de son défcit en rognant sans cesse ses dota­tions. Et de l’autre par des besoins gran­dissants exprimés par des populations paupérisées et en demande de toujours plus de services publics.
Nos communes se retrouvent assé­chées fnancièrement, isolées politique­ment et leurs élus font les frais de cet effet ciseau en voyant leur cote de popularité se réduire. « On fait de nous des men­diants », s’insurgent certains élus qui ont de plus en plus de mal à assumer leur mission première qui est de « rendre le service public ». C’est pourtant leur vo­cation essentielle que d’y répondre au quotidien et qui fonde leur engagement. À l’écoute de leurs concitoyens, ils sont responsables de tout en ayant de moins en moins de moyens pour y faire face. Pour autant, ils restent mobilisés et dé­terminés.
Malgré les diffcultés, jamais les maires ne renonceront à garantir un service pu­blic local de qualité et au plus proche de leurs habitants, parce qu’ils sont les garants de la qualité de vie dans leurs communes. Mais ils ne peuvent être les seuls à gérer des diffcultés qui ne cessent de croître. Remise en cause du principe de libre administration, infation norma­tive, mainmise de l’État sur les fnances des collectivités par une contractualisa­tion imposée, relégation du plan Borloo, suppression de la taxe d’habitation sans qu’un vrai et nécessaire débat sur la fs­calité locale n’ait été ouvert… On a beau faire chauffer la calculette, le compte n’y est plus, et les conséquences sur l’inves­tissement public et les services à la popu­lation sont inévitables.
Dans ce contexte tendu et complexe, le re de l’Association des Maires d’Île­de-France n’a jamais été aussi nécessaire et essentiel. En étant au plus proche des communes, en organisant des colloques, des rencontres, en multipliant les travaux en commissions thématiques, en se fai­sant accompagner par des experts, en favorisant les échanges avec nos parte­naires naturels que sont les entreprises, nous mettons tout en œuvre afn que les maires disposent d’un lieu convivial pour échanger des bonnes pratiques, des savoir-faire et leur permettre de décou­vrir de nouveaux outils et méthodes pour administrer leur ville.
Parce que nos défis sont communs, nous avons le devoir de partager des so­lutions.

QUI SONT-ILS ?
L’Association des maires d’Île­de-France est née en 1990.
C’est Stéphane Beaudet, maire de Courcouronnes (91) depuis 2001, qui préside l’association depuis le 15 octobre 2014. Il est également vice-président de la région Île-de-France en charge des Transports et vice-président d’Île-de-France Mobilités depuis décembre 2015.
L’Amif représente 80 % des communes franciliennes.

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Question :
Un maire, donc OPJ, peut-il l’être en dehors de sa commune ?
Réponses :
Non, il est élu OPJ sur sa commune.
Tous les pouvoirs du Maire en tant que représentant de l'Etat ne lui sont octroyés que sur son territoire.
Non uniquement dans la commune où il est élu maire.

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