Alors que la mission conduite par Philippe Duron doit apporter dans les prochains jours ses conclusions sur l’avenir des Trains d’équilibre du territoire (TET ou Intercités), Villes de France et l’ARF redoutent la remise en cause de ce réseau par l’État et SNCF. Les deux associations expriment leur très vive inquiétude sur les risques d’un scénario noir de démembrement de ces liaisons. « Les TET (...) sont vitaux pour l’aménagement du territoire et le service public de mobilité », déclarent les deux associations. « Je souhaite un débat au Parlement sur l’avenir des TET. Les experts de Bercy et la SNCF pensent qu’ils sont les seuls à pouvoir décider. La représentation nationale est ignorée alors que les TET sont financés à hauteur de 70% par les usagers », souligne Jacques Auxiette, président de la commission infrastructures et transports de l’ARF. « Nous redoutons des choix budgétaires de court terme et le risque d’un abandon programmé des lignes TET, pourtant essentielles pour garantir le droit à la mobilité. Il faut concilier les exigences ferroviaires et l’aménagement du territoire en ouvrant un débat national sur le financement de ce système et un plan d’investissement d’urgence pour le remplacement du matériel roulant », ajoute Caroline Cayeux, présidente de Villes de France. Et les deux associations vont même plus loin dans leur plaidoyer. « Si l’État estime qu’il peut faire confiance à des opérateurs privés pour assurer des missions relevant du service public, il doit en assumer jusqu’au bout les conséquences », peut-on lire dans leur communiqué commun. « Sans attendre l’échéance de 2019, il doit accepter d’anticiper la possibilité de faire des appels d’offre sur des lignes que la SNCF envisage d’abandonner ou de découper », concluent les deux associations.
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