Plus de 50 000 oeuvres issues de nombreuses donations et une politique d’acquisition qui a valorisé le patrimoine régional… Voilà qui présente en quelques mots le musée des Beaux-arts de la Ville de Reims qui fera bientôt peau neuve. Car il doit déménager : son emplacement actuel, une ancienne abbaye proche de la cathédrale, ne lui permet d’exposer que 7,5 % à peine de ses collections. Aussi la Ville de Reims a-t-elle choisi de se doter d’un nouvel établissement, au Coeur du quartier historique du Boulingrin. Le cabinet retenu ? David Chipperfield Architects, pour un parti pris architectural remarquable : un musée visible et repérable dans la ville, véritable oeuvre d’art du XXIe siècle qui valorisera tant l’art que les richesses archéologiques du quartier.
Fondée en 1794, la collection du musée de la Ville de Reims a d’abord été hébergée à l’Hôtel de Ville. Au XIXe siècle, dépôts de l’Etat et achats de la Ville, dons et legs de collectionneurs privés, dont le célèbre Henry Vasnier, complètent le fonds. En 1908, après avoir étudié un projet de construction de nouveau musée près de la Porte Mars dans le quartier du Boulingrin, la Ville de Reims réhabilite l’ancienne abbaye Saint-Denis pour y transférer ses collections dès 1913. C’est cet emplacement que le musée occupe encore aujourd’hui : un espace devenu inadapté à la richesse des collections, mais également à la conservation des oeuvres, ainsi qu’à la diversification des publics et de ses activités. Décidée en 2008, la relocalisation du musée des Beaux-arts de la Ville de Reims, fait partie du projet urbain Reims 2020, qui vise à redessiner la ville à l’horizon 2020 et notamment à offrir au quartier du Boulingrin une nouvelle attractivité.
Bien plus grand que le musée actuel (plus de 11000 m²), le futur musée rémois sera aussi et surtout mieux adapté aux activités et au fonctionnement d’un musée du XXIe siècle : salles dédiées aux expositions temporaires, parcours muséographique modulable, meilleures conditions de conservation des oeuvres…
Enfin et surtout, il proposera à deux pas des Halles du Boulingrin, classées Monument Historique, restaurées et réouvertes en 2012, une architecture digne d’un objet d’art : une structure à trois « nefs », recouverte de panneaux de marbre translucides et de verre coulé recyclé pour irradier dans la nuit, sur le quartier du Boulingrin et la cité des sacres, une nouvelle lumière.
L’opération, budgétée à 55 000 000 € prévoit une ouverture pour 2018.
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