Confronté à l’explosion des besoins en télécommunications des établissements du département au moment où des efforts économiques sont demandés aux collectivités, le conseil général de la Seine-Saint-Denis a décidé de réduire sa dépendance aux opérateurs dont les factures menaçaient de s’alourdir, le transport de données s’ajoutant à la téléphonie. Avec un réseau fibre optique de 15 Km déjà installé pour les besoins de la signalétique lumineuse des carrefours, l’idée a germé de devenir opérateur interne.
« Le temps était venu pour nous de sauter le pas » explique Marc Abel, chef du bureau de l’ingénierie des réseaux et des télécommunications au conseil général de la Seine-Saint-Denis. « Tout allait dans la même direction : notre consommation téléphonie et Internet, multipliée par le nombre d’établissements possédant chacun son autocommutateur, représentait un coût exponentiel que nous n’aurions pas pu stopper sans cette solution et, dans le même temps, la technologie a évolué pour permettre à des organisations de notre taille de devenir leur propre opérateur. De plus, nous possédions déjà une partie du réseau fibre optique, donc tout concordait. »
Sur les bases d’un cahier des charges précis, un appel d’offres a été lancé et remporté par Interdata, intégrateur dans les domaines des réseaux optiques, de l’architecture et de la sécurité des réseaux. « Cette société connaît parfaitement les équipements de Juniper Networks, qui nous ont été conseillés par les conseils généraux de Meurthe-et-Moselle et de la Loire, et dont nous avons également apprécié le fonctionnement lors de nos tests. De plus, nous avions déjà travaillé ponctuellement avec Interdata qui connaît déjà notre territoire » précise Marc Abel.
Parmi les projets moteurs du département : le collège connecté
Trois agents territoriaux s’occupent de la maintenance télécom des 125 collèges que compte le département, dont 12 collèges numériques. Sans une mise en réseau de ces établissements, il était impossible d’intervenir partout. Désormais, faire la maintenance d’un serveur, d’un vidéoprojecteur interactif ou d’une imprimante 3D, est relativement simple, le réseau pouvant fournir la capacité supplémentaire requise, sans surcoût.
La fibre au service de la fluidité de la circulation automobile
Avec le développement du tramway et des bus à haut niveau de service sur le département, un réseau fibre optique se crée pour faire transiter les informations relatives à la circulation et pour que la signalétique lumineuse s’adapte à la circulation automobile et au passage du tramway. Ce réseau existant facilite le travail de génie civil pour l’installation de la fibre, constituant une artère de communication pour tout le département. Les mêmes fourreaux ont pu servir pour y glisser de la fibre dédiée aux communications internes.
De nouveaux projets en perspective
Avec ce nouveau réseau installé et exploité par les équipes du département avec l’aide d’Interdata, les fibres optiques et les équipements actifs sont mutualisés entre deux directions du département et l’unité lycées de la Région. De plus de nouveaux usages pourront voir le jour, par exemple, assurer des vidéo-conférences entre établissements. Le département pourrait également envisager de mettre différents capteurs dans les bâtiments dont il a la charge. Il sera ainsi possible de vérifier à distance la température d’un site pour ajuster la chaudière, par exemple. Des caméras de surveillance pourraient renforcer le système d’alarme, permettant de vérifier un bâtiment avant de s’y déplacer. En maîtrisant ses abonnements auprès des opérateurs télécoms, le conseil général de la Seine-Saint- Denis, limite ses frais de fonctionnement tout en permettant le développement de nouveaux services en faveur des usagers. Plus le temps passe et plus il économise. De nombreux sites sont ainsi passés de 1 Mb/s à 50 Mb/s de débit, sans surcoût.
Au sixième rang français avec 1,5 millions d’habitants, la Seine-Saint- Denis est un département jeune, dynamique et en pleine reconversion économique. Au sein d’une direction des systèmes d’information de 146 personnes, le service de l’ingénierie des infrastructures emploie 50 collaborateurs. Il fournit la puissance informatique nécessaire à la mise en oeuvre des nouveaux projets et assure le maintien opérationnel des applications informatiques. Il mène les activités de conception, mise en oeuvre, supervision, administration, maintenance des systèmes et des réseaux. Il conduit la modernisation des infrastructures, participe pleinement au système de management par la qualité (la DSI est certifiée ISO 9001 depuis 2010) et à la volonté de suivre les bonnes pratiques informatiques (ITIL) .
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